Le cadastre des médecins laisse le champ libre à " différentes inexactitudes et suppositions ", note l'union professionnelle des intensivistes. Les représentants ont pris soin d'analyser les données concernant leur titre professionnel " particulier ".
Il convient d'interpréter le cadastre avec prudence, écrit en préambule l'Union professionnelle belge des Médecins Spécialistes en Soins Intensifs dans une lettre récemment envoyée à ses membres. Notamment en ce qui concerne les compétences particulières obtenues après la spécialité de base, mais surtout pour les données relatives aux intensivistes. Car ils sont nombreux à poursuivre une activité dans leur spécialité de base.
Le cadastre dénombre 503 intensivistes en Région flamande, 197 en Région wallonne et 68 pour Bruxelles capitale. Soient 801 médecins avec le titre professionnel particulier soins intensifs, dont près de 90% sont considérés comme actifs.
" Un nombre fortement surestimé ", indique Jan Verbeke, secrétaire de l'union professionnelle. D'abord parce que " chaque médecin qui a réalisé au moins deux prestations par an issues de la nomenclature réanimation est considéré comme un intensiviste actif ". Ensuite, parce que les données du recensement datent de 2012 et sont donc antérieures à l'introduction d'une nomenclature spécifique pour les intensivistes.
Et comme le critère géographique n'est pas établi sur base de l'hôpital où le spécialiste exerce mais bien sur celle du domicile, la répartition est elle aussi disproportionnée.
Le cadastre opère d'ailleurs un " calcul arbitraire " du nombre d'intensivistes équivalents temps plein (785 ETP indépendants et 169 salariés). Le volet méthodologie du document le signale. Idem pour les répartitions en fonction de l'âge (57,7% ont plus de 45%). Or " un certain nombre de médecins ont reçu leur titre via les mesures transitoires. Une partie inconnue de ces médecins ne sont actifs que de manière limitée au sein de la médecine intensive ", insiste l'union professionnelle.
" Carrière plus courte "
Quant à l'évolution des effectifs, le nombre d'intensivistes actifs aurait augmenté de 26 %, tandis que le nombre total de médecins a progressé à un rythme plus lent de 7,7 %. Un différentiel à nouveau exagéré, considère l'union des spécialistes, puisqu'en pratique tous les médecins agréés en soins intensifs sont encore considérés comme actifs.
" Nous pensons que la plupart des intensivistes accomplissent une carrière professionnelle plus courte que les autres spécialistes. Nous constatons que les spécialités pour lesquelles la charge de travail est importante la nuit et le week-end sont devenues moins attrayantes ", souligne Jan Verbeke.
Les remarques émises par le groupe de travail des médecins dans le cadastre ont en tout cas le mérite de mettre en garde contre l'importante complexité des patients hospitalisés en soins intensifs. " Il faut veiller à ce que la continuité des soins reste attractive " par l'intermédiaire d'une " rémunération suffisante ", propose le document.
Enfin, l'union professionnelle espère qu'une prochaine version du cadastre, dont les données s'appuieront sur la nomenclature révisée de 2013, donnera une " image plus réaliste des intensivistes ".
Il convient d'interpréter le cadastre avec prudence, écrit en préambule l'Union professionnelle belge des Médecins Spécialistes en Soins Intensifs dans une lettre récemment envoyée à ses membres. Notamment en ce qui concerne les compétences particulières obtenues après la spécialité de base, mais surtout pour les données relatives aux intensivistes. Car ils sont nombreux à poursuivre une activité dans leur spécialité de base.Le cadastre dénombre 503 intensivistes en Région flamande, 197 en Région wallonne et 68 pour Bruxelles capitale. Soient 801 médecins avec le titre professionnel particulier soins intensifs, dont près de 90% sont considérés comme actifs." Un nombre fortement surestimé ", indique Jan Verbeke, secrétaire de l'union professionnelle. D'abord parce que " chaque médecin qui a réalisé au moins deux prestations par an issues de la nomenclature réanimation est considéré comme un intensiviste actif ". Ensuite, parce que les données du recensement datent de 2012 et sont donc antérieures à l'introduction d'une nomenclature spécifique pour les intensivistes.Et comme le critère géographique n'est pas établi sur base de l'hôpital où le spécialiste exerce mais bien sur celle du domicile, la répartition est elle aussi disproportionnée.Le cadastre opère d'ailleurs un " calcul arbitraire " du nombre d'intensivistes équivalents temps plein (785 ETP indépendants et 169 salariés). Le volet méthodologie du document le signale. Idem pour les répartitions en fonction de l'âge (57,7% ont plus de 45%). Or " un certain nombre de médecins ont reçu leur titre via les mesures transitoires. Une partie inconnue de ces médecins ne sont actifs que de manière limitée au sein de la médecine intensive ", insiste l'union professionnelle. " Carrière plus courte " Quant à l'évolution des effectifs, le nombre d'intensivistes actifs aurait augmenté de 26 %, tandis que le nombre total de médecins a progressé à un rythme plus lent de 7,7 %. Un différentiel à nouveau exagéré, considère l'union des spécialistes, puisqu'en pratique tous les médecins agréés en soins intensifs sont encore considérés comme actifs. " Nous pensons que la plupart des intensivistes accomplissent une carrière professionnelle plus courte que les autres spécialistes. Nous constatons que les spécialités pour lesquelles la charge de travail est importante la nuit et le week-end sont devenues moins attrayantes ", souligne Jan Verbeke. Les remarques émises par le groupe de travail des médecins dans le cadastre ont en tout cas le mérite de mettre en garde contre l'importante complexité des patients hospitalisés en soins intensifs. " Il faut veiller à ce que la continuité des soins reste attractive " par l'intermédiaire d'une " rémunération suffisante ", propose le document. Enfin, l'union professionnelle espère qu'une prochaine version du cadastre, dont les données s'appuieront sur la nomenclature révisée de 2013, donnera une " image plus réaliste des intensivistes ".