Le parterre de la presse européenne avait rendez-vous avec l'innovation à la Canon Expo 2015 de Paris ces 12 et 13 octobre. Très orientée B2B - au grand dam de certain - cette expo a surtout marqué par sa section médicale richement fournie. Au programme de celle-ci, les visiteurs ont pu apercevoir les technologies d'imagerie d'aujourd'hui et de demain, voire d'après-demain.
Située en plein milieu des halles de la Villette, en face de la Cité des Sciences, la Canon Expo de Paris accueillait en primeur les journalistes de toute l'Europe. Au programme, de la photographie, bien sûr, mais également de la vidéo surveillance, de l'impression. Et une zone, centrale, dédiée au médical.
La section médicale avait des allures d'hôpital avec ses dominances de blanc maculé et bleu. C'est que l'hôpital était particulièrement à l'honneur, avec, à chaque stand, des innovations technologiques dans des domaines variés : mammographie, ophtalmologie, communication en milieu hospitalier, partage des ressources, imagerie 3D,...
Des 600 journalistes invités, 10 seulement étaient spécialisés en médecine. Mais de l'aveu de la majorité, la surprise de cet événement d'envergure internationale organisé tous les 5 ans, c'est bien la section médicale. Mais pourquoi cet engouement soudain pour la médecine ?
Une raison historique
" La section médicale était déjà présente dans le passée ", explique Peter Blonk, directeur de la division médicale à Canon Europe. " Mais c'est vrai que depuis quelques temps, Canon ressent le besoin d'explorer de nouveaux horizons. Et le secteur médical est un secteur d'avenir, très porteur. Il y a là un créneau pour Canon. "
Il faut dire que la fibre médicale habite Canon depuis ses débuts. Takeshi Mitarai (1901 - 1984), co-fondateur de Canon en 1937 et oncle de l'actuel CEO du groupe Fujio Mitarai, était obstétricien de profession. Les innovations en radiologie et en soin oculaires font partie intégrante de la philosophie de l'entreprise.
En 2012, coup d'accélérateur dans l'exploration du secteur médical : Canon Europe acquiert Delft DI, le spécialiste hollandais des solutions médicales. Delft DI est spécialisé dans deux domaines d'activité différents. Le premier concerne les logiciels médicaux de pointe destinés au partage d'images numériques et de dossiers médicaux. Le second domaine d'activité regroupe les matériels d'imagerie numérique à rayons X, ainsi que les systèmes et services d'intégration de solutions complètes et personnalisées destinés aux services de radiologie.
L'imagerie avant tout
Leader mondial des solutions d'imagerie, c'est naturellement dans le domaine de l'imagerie médicale que la firme nippone innove majoritairement. Ces innovations permettent tour à tour un diagnostic plus précis, une meilleure communication avec les professionnels de la médecine, ou encore des avancées en radiographie numérique.
Chaque élément exposé était rangé dans une des catégories ci-dessous :
• Aujourd'hui - produits et services déjà disponibles actuellement ;
• Demain - technologies que Canon prévoit de commercialiser dans un certain délai ;
• Futur - concepts technologiques qui ne verront peut-être jamais le jour.
Les technologies présentées à l'exposition pouvaient être rangées en quatre catégories : la radiologie, l'ophtalmologie, la mammographie et enfin, IT Healthcare.
Mammographie photo-acoustique (futur)
On dirait un lit de massage chez le kinésithérapeute. Pourtant, il s'agit bien d'une machine dont la technologie associe le laser et les ultrasons, ce qui permet de réaliser des images 3D haute résolution des vaisseaux sanguins. Cela pourrait rendre les diagnostics du cancer du sein plus faciles et précis.
" C'est une technologie moins invasive pour la femme ", explique la chargée du stand. " On obtient des images sans causer de douleurs aux patientes et sans les exposer aux rayonnements. " Pour rappel, la Belgique est le plus mauvais élève d'Europe concernant l'irradiation d'origine médicale. Il y a à peine plus de cinq ans, les niveaux par habitant étaient les plus élevés d'Europe. Des campagnes de sensibilisation ont eu lieu, mais l'objectif global de diminution est loin d'être atteint.
Grâce à cette imagerie avancée, les professionnels pourraient identifier les conditions caractéristiques du cancer dans les vaisseaux sanguins, pour un diagnostic plus précoce. " Nous développons cette technologie dans un souci de sécurité : les patientes pourront subir les examens plusieurs fois sans risque pour leurs tissus ", assure, de son côté, Peter Blonk.
Imagerie du sein (futur)
En tant que machine du futur, le scanner proposé est un peu particulier. La patiente se présente debout face à ce scanner circulaire qui va l'analyser. La nouveauté ? Il n'y a pas de compression du sein, la qualité des images 3D est accrue (ce qui facilite le diagnostic) et les radiations sont réduites.
" Les techniques d'examen actuelles compriment douloureusement les tissus de la patiente. Avec notre nouveau Breast CT scanner, la compression n'est plus utile. La qualité des images 3D améliore le diagnostic en localisant plus précisément les lésions ", explique le directeur de la division médicale. " Cela réduira le nombre de résultats douteux et les inquiétudes inutiles qu'ils entraînent. Le système limite aussi l'exposition aux rayons X par rapport au scanner traditionnel. "
En diminuant la peur et l'inconfort de la mammographie, on peut également imaginer un dépistage plus facilement accepté du côté des patients, ou des examens plus réguliers, ce qui permettrait un diagnostic précoce.
OCT / Rétinographe (aujourd'hui)
Plusieurs stations de rétinographie sont présentes sur le salon, dans un coin dédié à l'ophtalmologie. C'est d'ailleurs ce stand qui attire le plus de curieux, car on obtient, à l'aide d'un assistant, une rétinographie de son oeil. Cette tomographie par cohérence optique est une technologie récente, qui produit des images en coupes microscopiques de la rétine, permettant aux ophtalmologues de réaliser des examens précis. Mais cette technologie pourrait déjà être caduque avec l'ophtalmoscope laser à optique adaptative.
Ophtalmoscope laser à optique adaptative (AO-SLO) (futur)
La technique AO-SLO (Adaptive Optics Scanning Laser Ophtalmoscope) permet d'examiner les yeux au niveau cellulaire. Le diagnostic des pathologies de la rétine pourrait ainsi être facilité, et être plus vite réalisé.
Faisant appel à une technologie issue de la recherche astronomique, l'ophtalmoscope AO-SLO donne au spécialiste les moyens d'examiner l'oeil humain à l'échelle cellulaire.
Canon fait ici preuve de tout son savoir-faire photographique avec la technologie à optique adaptative qui mesure et corrige les aberrations oculaires causées par la cornée et les lentilles cristallines. Le spécialiste peut ainsi voir les cellules des cônes rétiniens, la circulation sanguine et les parois des vaisseaux avec une résolution auparavant inaccessible. Le procédé améliore la précision de la détection du moindre changement, de la moindre détérioration de la rétine, avec pour résultat, c'est une constante dans cette exposition, un diagnostic et un traitement plus rapides.
Située en plein milieu des halles de la Villette, en face de la Cité des Sciences, la Canon Expo de Paris accueillait en primeur les journalistes de toute l'Europe. Au programme, de la photographie, bien sûr, mais également de la vidéo surveillance, de l'impression. Et une zone, centrale, dédiée au médical. La section médicale avait des allures d'hôpital avec ses dominances de blanc maculé et bleu. C'est que l'hôpital était particulièrement à l'honneur, avec, à chaque stand, des innovations technologiques dans des domaines variés : mammographie, ophtalmologie, communication en milieu hospitalier, partage des ressources, imagerie 3D,... Des 600 journalistes invités, 10 seulement étaient spécialisés en médecine. Mais de l'aveu de la majorité, la surprise de cet événement d'envergure internationale organisé tous les 5 ans, c'est bien la section médicale. Mais pourquoi cet engouement soudain pour la médecine ? Une raison historique " La section médicale était déjà présente dans le passée ", explique Peter Blonk, directeur de la division médicale à Canon Europe. " Mais c'est vrai que depuis quelques temps, Canon ressent le besoin d'explorer de nouveaux horizons. Et le secteur médical est un secteur d'avenir, très porteur. Il y a là un créneau pour Canon. "Il faut dire que la fibre médicale habite Canon depuis ses débuts. Takeshi Mitarai (1901 - 1984), co-fondateur de Canon en 1937 et oncle de l'actuel CEO du groupe Fujio Mitarai, était obstétricien de profession. Les innovations en radiologie et en soin oculaires font partie intégrante de la philosophie de l'entreprise. En 2012, coup d'accélérateur dans l'exploration du secteur médical : Canon Europe acquiert Delft DI, le spécialiste hollandais des solutions médicales. Delft DI est spécialisé dans deux domaines d'activité différents. Le premier concerne les logiciels médicaux de pointe destinés au partage d'images numériques et de dossiers médicaux. Le second domaine d'activité regroupe les matériels d'imagerie numérique à rayons X, ainsi que les systèmes et services d'intégration de solutions complètes et personnalisées destinés aux services de radiologie. L'imagerie avant tout Leader mondial des solutions d'imagerie, c'est naturellement dans le domaine de l'imagerie médicale que la firme nippone innove majoritairement. Ces innovations permettent tour à tour un diagnostic plus précis, une meilleure communication avec les professionnels de la médecine, ou encore des avancées en radiographie numérique. Chaque élément exposé était rangé dans une des catégories ci-dessous : • Aujourd'hui - produits et services déjà disponibles actuellement ; • Demain - technologies que Canon prévoit de commercialiser dans un certain délai ; • Futur - concepts technologiques qui ne verront peut-être jamais le jour. Les technologies présentées à l'exposition pouvaient être rangées en quatre catégories : la radiologie, l'ophtalmologie, la mammographie et enfin, IT Healthcare. Mammographie photo-acoustique (futur) On dirait un lit de massage chez le kinésithérapeute. Pourtant, il s'agit bien d'une machine dont la technologie associe le laser et les ultrasons, ce qui permet de réaliser des images 3D haute résolution des vaisseaux sanguins. Cela pourrait rendre les diagnostics du cancer du sein plus faciles et précis. " C'est une technologie moins invasive pour la femme ", explique la chargée du stand. " On obtient des images sans causer de douleurs aux patientes et sans les exposer aux rayonnements. " Pour rappel, la Belgique est le plus mauvais élève d'Europe concernant l'irradiation d'origine médicale. Il y a à peine plus de cinq ans, les niveaux par habitant étaient les plus élevés d'Europe. Des campagnes de sensibilisation ont eu lieu, mais l'objectif global de diminution est loin d'être atteint. Grâce à cette imagerie avancée, les professionnels pourraient identifier les conditions caractéristiques du cancer dans les vaisseaux sanguins, pour un diagnostic plus précoce. " Nous développons cette technologie dans un souci de sécurité : les patientes pourront subir les examens plusieurs fois sans risque pour leurs tissus ", assure, de son côté, Peter Blonk. Imagerie du sein (futur) En tant que machine du futur, le scanner proposé est un peu particulier. La patiente se présente debout face à ce scanner circulaire qui va l'analyser. La nouveauté ? Il n'y a pas de compression du sein, la qualité des images 3D est accrue (ce qui facilite le diagnostic) et les radiations sont réduites. " Les techniques d'examen actuelles compriment douloureusement les tissus de la patiente. Avec notre nouveau Breast CT scanner, la compression n'est plus utile. La qualité des images 3D améliore le diagnostic en localisant plus précisément les lésions ", explique le directeur de la division médicale. " Cela réduira le nombre de résultats douteux et les inquiétudes inutiles qu'ils entraînent. Le système limite aussi l'exposition aux rayons X par rapport au scanner traditionnel. " En diminuant la peur et l'inconfort de la mammographie, on peut également imaginer un dépistage plus facilement accepté du côté des patients, ou des examens plus réguliers, ce qui permettrait un diagnostic précoce. OCT / Rétinographe (aujourd'hui) Plusieurs stations de rétinographie sont présentes sur le salon, dans un coin dédié à l'ophtalmologie. C'est d'ailleurs ce stand qui attire le plus de curieux, car on obtient, à l'aide d'un assistant, une rétinographie de son oeil. Cette tomographie par cohérence optique est une technologie récente, qui produit des images en coupes microscopiques de la rétine, permettant aux ophtalmologues de réaliser des examens précis. Mais cette technologie pourrait déjà être caduque avec l'ophtalmoscope laser à optique adaptative. Ophtalmoscope laser à optique adaptative (AO-SLO) (futur) La technique AO-SLO (Adaptive Optics Scanning Laser Ophtalmoscope) permet d'examiner les yeux au niveau cellulaire. Le diagnostic des pathologies de la rétine pourrait ainsi être facilité, et être plus vite réalisé. Faisant appel à une technologie issue de la recherche astronomique, l'ophtalmoscope AO-SLO donne au spécialiste les moyens d'examiner l'oeil humain à l'échelle cellulaire. Canon fait ici preuve de tout son savoir-faire photographique avec la technologie à optique adaptative qui mesure et corrige les aberrations oculaires causées par la cornée et les lentilles cristallines. Le spécialiste peut ainsi voir les cellules des cônes rétiniens, la circulation sanguine et les parois des vaisseaux avec une résolution auparavant inaccessible. Le procédé améliore la précision de la détection du moindre changement, de la moindre détérioration de la rétine, avec pour résultat, c'est une constante dans cette exposition, un diagnostic et un traitement plus rapides.