Des victimes d'erreurs médicales ou d'accidents médicaux manifestent dimanche pour sensibiliser les politiques et les médecins aux difficultés rencontrées non seulement pour obtenir réparation mais aussi aux suites de maladies chroniques et de handicaps consécutifs à ces erreurs médicales. Ils se sentent " mis au ban de la société ". L'asbl Erreurs médicales veut notamment que la loi française dite " Kouchner " soit introduite dans notre législation. Elle oblige les médecins témoins d'erreurs médicales à publier un rapport anonyme.
L'asbl Erreurs médicales fait référence à des statistiques internationales de l'OMS qui font état de 10 millions de patients qui dans le monde "sont victimes de traumatismes invalidants ou mortels directement liés à des pratiques médicales dangereuses"..
Il s'agit toutefois de chiffres datant de 2008 qui pourraient sous-estimer la réalité du phénomène. De Même, en Belgique, les chiffres faisant état de 20.000 erreurs médicales comprenant entre 2.000 et 4.000 décès par an pourraient être datés. "La société Report IN fait quant à elle fait état de 65.000 prolongations de séjour en institution hospitalière et de 32.000 cas d'incapacité permanente plus ou moins sévère, générant un coût pour la sécurité sociale qui atteindrait les 600 millions d'euros par an. Dans 70 % des cas, ces événements indésirables ne sont pas dus à un défaut de compétence ou de savoir-faire du corps médical mais à des facteurs humains liés au travail en équipe et notamment à un manque de communication au sein du personnel soignant et avec les patients. Ces erreurs seraient donc majoritairement évitables."
Ne pas fustiger le corps médical
L'objectif de la manif "n'est pas de fustiger le corps médical ni de cibler des responsables politiques en particulier mais bien de demander à l'ensemble de nos politiques (tous partis confondus) de se réunir avec tous les acteurs concernés en ce compris les représentant de patients comme l'asbl Erreurs Médicales, la LUSS et la Vlaamse Patiente Platform".
Erreurs médicales asbl poursuit un objectif multiple : modifier certains articles de la loi sur les Droits des patients, obliger comme le fait la France (loi Kouchner) les médecins témoins d'événements indésirables à réaliser un rapport anonyme, réduire les délais de procédure, débattre du "coût exorbitant des expertises" et sensibiliser dans le cursus universitaire et en haute école à la prévention des accidents médicaux et de l'aléa thérapeutique.
L'asbl ne fait nulle mention, par contre, du Fonds des accidents médicaux (FAM) censé faciliter l'indemnisation des patients qui ne parviennent pas à démontrer le lien de cause à effet entre erreur médicale et dommage corporel. L'Inami dit avoir reçu "chaque mois une cinquantaine de nouvelles demandes d'indemnisation pour des accidents médicaux. Le FAM a traité ces demandes et procédé à une indemnisation dans 11 dossiers. Fin décembre, le nombre total de demandes depuis la création du FAM s'élevait déjà à 3.768."
Enfin, rappelons que sur le nombre important d'actes médicaux prestés, le nombre d'erreurs médicales est non-négligeable mais heureusement limité. Une étude française fait état de neuf cas pour 1.000 journées d'hospitalisation en chirurgie et près de 5/1.000 en médecine. Entre 2006 et 2008 , 42 millions d'actes médicaux ou chirurgicaux ont été réalisés à l'AP-HP (hôpitaux publics de Paris). 3 450 saisines de demandes d'indemnisation de l'AP-HP ont été lancées sur cette période, soit 8,21x10exp-5. 263 dossiers ont mené au décès.
L'asbl Erreurs médicales fait référence à des statistiques internationales de l'OMS qui font état de 10 millions de patients qui dans le monde "sont victimes de traumatismes invalidants ou mortels directement liés à des pratiques médicales dangereuses".. Il s'agit toutefois de chiffres datant de 2008 qui pourraient sous-estimer la réalité du phénomène. De Même, en Belgique, les chiffres faisant état de 20.000 erreurs médicales comprenant entre 2.000 et 4.000 décès par an pourraient être datés. "La société Report IN fait quant à elle fait état de 65.000 prolongations de séjour en institution hospitalière et de 32.000 cas d'incapacité permanente plus ou moins sévère, générant un coût pour la sécurité sociale qui atteindrait les 600 millions d'euros par an. Dans 70 % des cas, ces événements indésirables ne sont pas dus à un défaut de compétence ou de savoir-faire du corps médical mais à des facteurs humains liés au travail en équipe et notamment à un manque de communication au sein du personnel soignant et avec les patients. Ces erreurs seraient donc majoritairement évitables."Ne pas fustiger le corps médicalL'objectif de la manif "n'est pas de fustiger le corps médical ni de cibler des responsables politiques en particulier mais bien de demander à l'ensemble de nos politiques (tous partis confondus) de se réunir avec tous les acteurs concernés en ce compris les représentant de patients comme l'asbl Erreurs Médicales, la LUSS et la Vlaamse Patiente Platform".Erreurs médicales asbl poursuit un objectif multiple : modifier certains articles de la loi sur les Droits des patients, obliger comme le fait la France (loi Kouchner) les médecins témoins d'événements indésirables à réaliser un rapport anonyme, réduire les délais de procédure, débattre du "coût exorbitant des expertises" et sensibiliser dans le cursus universitaire et en haute école à la prévention des accidents médicaux et de l'aléa thérapeutique.L'asbl ne fait nulle mention, par contre, du Fonds des accidents médicaux (FAM) censé faciliter l'indemnisation des patients qui ne parviennent pas à démontrer le lien de cause à effet entre erreur médicale et dommage corporel. L'Inami dit avoir reçu "chaque mois une cinquantaine de nouvelles demandes d'indemnisation pour des accidents médicaux. Le FAM a traité ces demandes et procédé à une indemnisation dans 11 dossiers. Fin décembre, le nombre total de demandes depuis la création du FAM s'élevait déjà à 3.768." Enfin, rappelons que sur le nombre important d'actes médicaux prestés, le nombre d'erreurs médicales est non-négligeable mais heureusement limité. Une étude française fait état de neuf cas pour 1.000 journées d'hospitalisation en chirurgie et près de 5/1.000 en médecine. Entre 2006 et 2008 , 42 millions d'actes médicaux ou chirurgicaux ont été réalisés à l'AP-HP (hôpitaux publics de Paris). 3 450 saisines de demandes d'indemnisation de l'AP-HP ont été lancées sur cette période, soit 8,21x10exp-5. 263 dossiers ont mené au décès.