En effet, aussi bien le nivolumab (Opdivo®) que le pembrolizumab (Keytruda®) ont fait leurs preuves, non seulement, dans le traitement de formes avancées, métastasées, de mélanome malin, pour lesquelles elles ont été approuvées en Europe et aux Etats Unis, mais également dans la prise en charge de différents cancers solides et hématologiques, réputés particulièrement difficiles à traiter. Par ailleurs, le prix Galien du dispositif médical créé cette année récompense le premier défibrillateur implantable sous-cutané : le S-ICD EMBLEM et le prix de Pharmacologie échoit à Nan Wang, Marijke De Bock et Elke Decrock (Université de Gand).
Le système immunitaire joue un rôle important dans le contrôle et élimination des cellules cancéreuses. Cependant, les cellules cancéreuses ont développé différents mécanismes de suppression de la réponse immunitaire qui leur permettent d'échapper à cette immunité. Au cours de ces dernières années, beaucoup de travaux de recherche ont été consacrés à ce phénomène. Cette intense activité scientifique a porté ses fruits, avec la mise au point d'une série de traitements - essentiellement sous forme " d'anticorps monoclonaux " - destinés à ne plus bloquer l'immunité antitumorale. Un des modes d'action permettant de neutraliser la réponse immunitaire anticancéreuse est basé sur la liaison d'un récepteur, appelé PD-1 (pour Programmed Death), situé sur une cellule immunitaire (un lymphocyte T), avec un ligand - dénommé PD-L1 - situé à la surface des cellules cancéreuses).
Le nivolumab et le pembrolizumab, récompensés par le prix Galien cette année, sont précisément des anticorps monoclonaux qui se fixent sur les récepteurs PD-1 et empêchent le blocage de la réponse immunitaire par les cellules cancéreuses. Ces molécules aident, ainsi le corps à éliminer lui-même les cellules cancéreuses.
Ces deux molécules innovantes ont fait l'objet d'un vaste programme d'études cliniques : il s'agit du programme CheckMate pour le nivolumab Opdivo®et du programme KEYNOTE pour le pembrolizumab Keytruda®. Les premiers résultats très positifs obtenus avec ces molécules dans les formes avancées de cancers de la peau particulièrement mortels, les mélanomes. Par rapport aux traitements standards, ces nouvelles molécules ont permis de prolonger la survie de manière spectaculaire.
Le nivolumab et le pembrolizumab sont actuellement à l'étude dans un nombre très important de types différents de cancers solides, comme le cancer du foie, du rein, différentes formes de cancer du poumon, les glioblastomes, les cancers colorectaux MSI et les cancers de la tête et du cou. Pour ce qui est des cancers hématologiques, ces molécules sont essentiellement étudiées dans la maladie de Hodgkin, dans les lymphomes non hodgkiniens et dans certaines formes de leucémie. Les premiers résultats présentés au cours de grands congrès internationaux sont, ici aussi, particulièrement prometteurs.
Prix du dispositif médical
Par ailleurs, le prix Galien du dispositif médical créé cette année récompense le premier défibrillateur implantable sous-cutané : le S-ICD EMBLEM. Il permet de réduire les risques d'infection cardiaque, de fracture des sondes, de perforation cardiaque et d'autres problèmes cardiaques.
Il est indiqué pour tous les patients présentant un risque de tachycardie ventriculaire ou de fibrillation ventriculaire sans indication de pacemaker et en particulier les patients qui ne peuvent pas recevoir un défibrillateur classique.
Le principal problème des défibrillateurs actuels vient de leurs électrodes. Exposées à plus de 30 millions de contractions par an, elles doivent être dotées à la fois de flexibilité et de résistance. Les fabricants y ont veillé mais il persiste des complications telles qu'infections, fractures de sondes, perforations cardiaques, problèmes d'extraction, etc.
Dans le cas du S-ICD EMBLEM, l'électrode n'est plus implantée dans le coeur par voie transveineuse mais elle est positionnée en sous-cutané. Le boîtier du S-ICD EMBLEM est placé, quant à lui, au niveau des côtes alors que pour les défibrillateurs classiques, il est implanté au niveau pectoral.
L'innovation gagnante permet de préserver le coeur et les veines du patient et évite les complications.
Prix de Pharmacologie
Le prix de Pharmacologie échoit à Nan Wang, Marijke De Bock et Elke Decrock Physiology Group - Department of Basic Medical Sciences - Faculty of Medicine and Health Sciences - Université de Gand pour leurs travaux sur les hémicanaux de la connexine comme cible pharmacologique dans les affections cérébrales et cardiovasculaires (Connexin hemichannels as druggable targets for brain and cardiovascular disease).
Les connexines (Cxs) constituent une famille de protéines transmembranaires qui forment des canaux et interviennent dans deux voies de signalisation. L'une sert au transfert direct d'ions et de petites molécules entre cellules via des jonctions communicantes ('gap junctions' (GJs), et l'autre est une voie de communication paracrine via l'échange de molécules à travers des hémicanaux (HC). Ce dernier est habituellement fermé et est activé par divers stimuli, dont la plupart sont pathologiques.
Le prix Galien entérine les nouveaux espoirs de guérison des patients cancéreux
Ce mardi soir, le prix Galien, organisé par le journal du Médecin (Roularta HealthCare) échoit aux deux représentants, disponibles en Belgique, d'une nouvelle classe médicamenteuse - les inhibiteurs des points de contrôle de l'immunité ('check-point inhibitors'). Le jury a résolument plébiscité l'immunothérapie anticancéreuse, une voie thérapeutique unanimement considérée comme révolutionnaire.
En effet, aussi bien le nivolumab (Opdivo®) que le pembrolizumab (Keytruda®) ont fait leurs preuves, non seulement, dans le traitement de formes avancées, métastasées, de mélanome malin, pour lesquelles elles ont été approuvées en Europe et aux Etats Unis, mais également dans la prise en charge de différents cancers solides et hématologiques, réputés particulièrement difficiles à traiter. Par ailleurs, le prix Galien du dispositif médical créé cette année récompense le premier défibrillateur implantable sous-cutané : le S-ICD EMBLEM et le prix de Pharmacologie échoit à Nan Wang, Marijke De Bock et Elke Decrock (Université de Gand). Le système immunitaire joue un rôle important dans le contrôle et élimination des cellules cancéreuses. Cependant, les cellules cancéreuses ont développé différents mécanismes de suppression de la réponse immunitaire qui leur permettent d'échapper à cette immunité. Au cours de ces dernières années, beaucoup de travaux de recherche ont été consacrés à ce phénomène. Cette intense activité scientifique a porté ses fruits, avec la mise au point d'une série de traitements - essentiellement sous forme " d'anticorps monoclonaux " - destinés à ne plus bloquer l'immunité antitumorale. Un des modes d'action permettant de neutraliser la réponse immunitaire anticancéreuse est basé sur la liaison d'un récepteur, appelé PD-1 (pour Programmed Death), situé sur une cellule immunitaire (un lymphocyte T), avec un ligand - dénommé PD-L1 - situé à la surface des cellules cancéreuses). Le nivolumab et le pembrolizumab, récompensés par le prix Galien cette année, sont précisément des anticorps monoclonaux qui se fixent sur les récepteurs PD-1 et empêchent le blocage de la réponse immunitaire par les cellules cancéreuses. Ces molécules aident, ainsi le corps à éliminer lui-même les cellules cancéreuses. Ces deux molécules innovantes ont fait l'objet d'un vaste programme d'études cliniques : il s'agit du programme CheckMate pour le nivolumab Opdivo®et du programme KEYNOTE pour le pembrolizumab Keytruda®. Les premiers résultats très positifs obtenus avec ces molécules dans les formes avancées de cancers de la peau particulièrement mortels, les mélanomes. Par rapport aux traitements standards, ces nouvelles molécules ont permis de prolonger la survie de manière spectaculaire. Le nivolumab et le pembrolizumab sont actuellement à l'étude dans un nombre très important de types différents de cancers solides, comme le cancer du foie, du rein, différentes formes de cancer du poumon, les glioblastomes, les cancers colorectaux MSI et les cancers de la tête et du cou. Pour ce qui est des cancers hématologiques, ces molécules sont essentiellement étudiées dans la maladie de Hodgkin, dans les lymphomes non hodgkiniens et dans certaines formes de leucémie. Les premiers résultats présentés au cours de grands congrès internationaux sont, ici aussi, particulièrement prometteurs. Prix du dispositif médical Par ailleurs, le prix Galien du dispositif médical créé cette année récompense le premier défibrillateur implantable sous-cutané : le S-ICD EMBLEM. Il permet de réduire les risques d'infection cardiaque, de fracture des sondes, de perforation cardiaque et d'autres problèmes cardiaques. Il est indiqué pour tous les patients présentant un risque de tachycardie ventriculaire ou de fibrillation ventriculaire sans indication de pacemaker et en particulier les patients qui ne peuvent pas recevoir un défibrillateur classique. Le principal problème des défibrillateurs actuels vient de leurs électrodes. Exposées à plus de 30 millions de contractions par an, elles doivent être dotées à la fois de flexibilité et de résistance. Les fabricants y ont veillé mais il persiste des complications telles qu'infections, fractures de sondes, perforations cardiaques, problèmes d'extraction, etc. Dans le cas du S-ICD EMBLEM, l'électrode n'est plus implantée dans le coeur par voie transveineuse mais elle est positionnée en sous-cutané. Le boîtier du S-ICD EMBLEM est placé, quant à lui, au niveau des côtes alors que pour les défibrillateurs classiques, il est implanté au niveau pectoral. L'innovation gagnante permet de préserver le coeur et les veines du patient et évite les complications.Prix de Pharmacologie Le prix de Pharmacologie échoit à Nan Wang, Marijke De Bock et Elke Decrock Physiology Group - Department of Basic Medical Sciences - Faculty of Medicine and Health Sciences - Université de Gand pour leurs travaux sur les hémicanaux de la connexine comme cible pharmacologique dans les affections cérébrales et cardiovasculaires (Connexin hemichannels as druggable targets for brain and cardiovascular disease). Les connexines (Cxs) constituent une famille de protéines transmembranaires qui forment des canaux et interviennent dans deux voies de signalisation. L'une sert au transfert direct d'ions et de petites molécules entre cellules via des jonctions communicantes ('gap junctions' (GJs), et l'autre est une voie de communication paracrine via l'échange de molécules à travers des hémicanaux (HC). Ce dernier est habituellement fermé et est activé par divers stimuli, dont la plupart sont pathologiques.