C'est la ministre de la Santé publique et des Affaires Sociales Maggie De Block (Open VLD) qui s'exprime ici. Mardi dernier, elle a mis les lauréats du Prix Galien 2014 à l'honneur et a rappelé, à cette occasion, l'importance de la recherche et du développement dans le secteur pharmaceutique. " La R&D constitue le moteur de l'innovation, elle-même essentielle pour continuer à garantir au patient l'accès aux applications médicales de pointe ", explique Maggie De Block.

La ministre a également rappelé que notre pays jouissait d'une " réputation internationale solide " en la matière. " La Belgique ", déclare-t-elle, " est connue comme centre d'excellence en sciences du vivant. 29 des 30 plus grandes entreprises pharmaceutiques du monde sont implantées ici. Notre pays est numéro un en Europe en matière de recherche clinique de médicaments innovateurs et numéro deux au niveau mondial, juste après les USA.

Réglementation européenne

Cette excellence ne relève pas du hasard. Deux facteurs jouent ici un rôle crucial ; le patient access et l'approval time. " Le nombre de patients disponibles (patient access) constitue un facteur essentiel de l'acceptation des essais cliniques ", rappelle la ministre. " La Belgique est le leader mondial en ce qui concerne le nombre de participants par habitants, mais comme nous sommes un petit pays, nous n'obtenons pas un si bon score que ça. " En d'autres mots, notre force réside plutôt et avant tout dans l'approval time, le délai d'approbation. " L'essentiel, c'est que l'Agence fédérale d'acceptation des médicaments et des produits de santé (AFMPS) et les commissions d'éthique traitent très rapidement les demandes d'essais cliniques. C'est ce qui nous rend particulièrement concurrentiels. "

Mais ne crions pas victoire trop vite. " Une nouvelle réglementation européenne entrera en vigueur en juillet 2016. Celle-ci vise la mise en place d'un seul et unique portail central au sein de l'Union européenne concernant les demandes d'essais cliniques, ce qui implique, entre autres, une harmonisation de l'approval time. Là où, justement, nous avons l'avantage... ", tempère la ministre.

Collaboration

Le but n'est pas d'abandonner, loin s'en faut. La ministre avance une série de pistes de réflexion. Ainsi, la collaboration avec les pays voisins peut permettre une échelle plus grande. " Cela augmente le nombre de patients atteints de la même maladie ", ajoute Maggie De Block, " et donne la chance aux chercheurs de rassembler de meilleures preuves. Pour les autorités, l'avantage est qu'elles peuvent négocier de meilleurs tarifs pour les médicaments avec les entreprises pharmaceutiques. Les entreprises sont gagnantes également, puisqu'elles partagent ainsi les méthodologies, ce qui fait baisser leurs coûts. "

Entre elles, les entreprises doivent également donner davantage de place à la collaboration, estime la ministre. " La médecine est devenue une matière extrêmement complexe. De plus en plus, les entreprises devront chercher des partenaires, entreprises de biotechnologie, laboratoires, universités, etc., et choisir les domaines dans lesquels elles souhaitent exceller ", rappelle-t-elle.

Maggie De Block indique en outre que l'AFMPS et les commissions d'éthique des hôpitaux concernés introduisent aujourd'hui les demandes d'essais cliniques plus ou moins en parallèle. " Peut-être devrions-nous évoluer vers un seul et unique comité d'éthique pour tous les hôpitaux et chercher une collaboration plus étroite entre cet organe et l'AFMPS ", suggère la ministre.

Pacte

Par ailleurs, la ministre pense aussi que la Belgique a tout intérêt à mieux utiliser les multiples informations dont elle dispose sur la santé de ses habitants. " Nous devons davantage partager ces données, avec un respect absolu pour la vie privée bien sûr, et les utiliser à des fins de recherche ", explique-t-elle. La ministre attire aussi l'attention sur l'importance d'une plus grande transparence. " Tout d'abord en ce qui concerne la publication des non-events studies, études sans résultat. Cela nous aiderait à améliorer la qualité des données. "

" Beaucoup participent aux essais cliniques pour l'aspect financier", déclare la ministre sans ambages. " Je ne suis pas naïve, mais nous devons les amener à comprendre que c'est aussi une manière d'apporter sa contribution à la santé des générations actuelles et futures. "

Enfin, Maggie De Block déclare qu'elle travaille, en collaboration avec le secteur pharmaceutique et d'autres acteurs, à un pacte pour l'avenir basé sur un planning budgétaire stable sur plusieurs années. " Ce pacte devrait permettre de continuer à soutenir, voire même à renforcer le secteur pharmaceutique de R&D en Belgique. "

C'est la ministre de la Santé publique et des Affaires Sociales Maggie De Block (Open VLD) qui s'exprime ici. Mardi dernier, elle a mis les lauréats du Prix Galien 2014 à l'honneur et a rappelé, à cette occasion, l'importance de la recherche et du développement dans le secteur pharmaceutique. " La R&D constitue le moteur de l'innovation, elle-même essentielle pour continuer à garantir au patient l'accès aux applications médicales de pointe ", explique Maggie De Block.La ministre a également rappelé que notre pays jouissait d'une " réputation internationale solide " en la matière. " La Belgique ", déclare-t-elle, " est connue comme centre d'excellence en sciences du vivant. 29 des 30 plus grandes entreprises pharmaceutiques du monde sont implantées ici. Notre pays est numéro un en Europe en matière de recherche clinique de médicaments innovateurs et numéro deux au niveau mondial, juste après les USA. Réglementation européenne Cette excellence ne relève pas du hasard. Deux facteurs jouent ici un rôle crucial ; le patient access et l'approval time. " Le nombre de patients disponibles (patient access) constitue un facteur essentiel de l'acceptation des essais cliniques ", rappelle la ministre. " La Belgique est le leader mondial en ce qui concerne le nombre de participants par habitants, mais comme nous sommes un petit pays, nous n'obtenons pas un si bon score que ça. " En d'autres mots, notre force réside plutôt et avant tout dans l'approval time, le délai d'approbation. " L'essentiel, c'est que l'Agence fédérale d'acceptation des médicaments et des produits de santé (AFMPS) et les commissions d'éthique traitent très rapidement les demandes d'essais cliniques. C'est ce qui nous rend particulièrement concurrentiels. "Mais ne crions pas victoire trop vite. " Une nouvelle réglementation européenne entrera en vigueur en juillet 2016. Celle-ci vise la mise en place d'un seul et unique portail central au sein de l'Union européenne concernant les demandes d'essais cliniques, ce qui implique, entre autres, une harmonisation de l'approval time. Là où, justement, nous avons l'avantage... ", tempère la ministre. Collaboration Le but n'est pas d'abandonner, loin s'en faut. La ministre avance une série de pistes de réflexion. Ainsi, la collaboration avec les pays voisins peut permettre une échelle plus grande. " Cela augmente le nombre de patients atteints de la même maladie ", ajoute Maggie De Block, " et donne la chance aux chercheurs de rassembler de meilleures preuves. Pour les autorités, l'avantage est qu'elles peuvent négocier de meilleurs tarifs pour les médicaments avec les entreprises pharmaceutiques. Les entreprises sont gagnantes également, puisqu'elles partagent ainsi les méthodologies, ce qui fait baisser leurs coûts. "Entre elles, les entreprises doivent également donner davantage de place à la collaboration, estime la ministre. " La médecine est devenue une matière extrêmement complexe. De plus en plus, les entreprises devront chercher des partenaires, entreprises de biotechnologie, laboratoires, universités, etc., et choisir les domaines dans lesquels elles souhaitent exceller ", rappelle-t-elle.Maggie De Block indique en outre que l'AFMPS et les commissions d'éthique des hôpitaux concernés introduisent aujourd'hui les demandes d'essais cliniques plus ou moins en parallèle. " Peut-être devrions-nous évoluer vers un seul et unique comité d'éthique pour tous les hôpitaux et chercher une collaboration plus étroite entre cet organe et l'AFMPS ", suggère la ministre. Pacte Par ailleurs, la ministre pense aussi que la Belgique a tout intérêt à mieux utiliser les multiples informations dont elle dispose sur la santé de ses habitants. " Nous devons davantage partager ces données, avec un respect absolu pour la vie privée bien sûr, et les utiliser à des fins de recherche ", explique-t-elle. La ministre attire aussi l'attention sur l'importance d'une plus grande transparence. " Tout d'abord en ce qui concerne la publication des non-events studies, études sans résultat. Cela nous aiderait à améliorer la qualité des données. "" Beaucoup participent aux essais cliniques pour l'aspect financier", déclare la ministre sans ambages. " Je ne suis pas naïve, mais nous devons les amener à comprendre que c'est aussi une manière d'apporter sa contribution à la santé des générations actuelles et futures. "Enfin, Maggie De Block déclare qu'elle travaille, en collaboration avec le secteur pharmaceutique et d'autres acteurs, à un pacte pour l'avenir basé sur un planning budgétaire stable sur plusieurs années. " Ce pacte devrait permettre de continuer à soutenir, voire même à renforcer le secteur pharmaceutique de R&D en Belgique. "