Les admissions en soins intensifs sont stressantes pour le patient mais aussi pour l'assurance maladie. Dr. Marquet a étudié le nombre de patients qui, lors d'un séjour à l'hôpital, ont été admis via le service des soins intensifs et pour combien de patients le SMUR interne à l'hôpital a été appelé du fait d'un pronostic vital engagé. Une répartition a ensuite eu lieu afin de déterminer si l'incident ayant conduit à appeler le service d'urgence aurait pu être évité. Dans une seconde phase, on a étudié comment éviter l'incident dans l'avenir.
C'est la première fois dans l'histoire de la Belgique qu'une telle étude a été réalisée. Environ 830 dossiers ont été analysés par une équipe multidisciplinaire composée d'un médecin, d'un pharmacien clinique et d'une infirmière. Tous les patients ont été confrontés à une admission non planifiée en soins intensifs ou à une intervention du SMUR interne.
Une admission sur quatre évitable
Il ressort de cette étude que 56 pourcents des admissions non planifiées ou des interventions du SMUR interne étaient liées à un incident comme l'administration incorrecte ou la non administration d'un médicament. Et environ la moitié était évitable. Si on projette cela sur les 830 dossiers, cela signifie qu'une admission non planifiée sur quatre aux soins intensifs ou des interventions du SMUR interne auraient pu être évitées.
Les résultats de cette étude belge sont comparables aux résultats livrés par des études étrangères. Ils doivent à présent conduire à une amélioration de la qualité pour faire baisser ce chiffre. L'amélioration de la sécurité du patient peut être directement liée à la mesure des incidents évitables. Ceci peut se faire via une approche ciblée des causes, réparties en des causes liées au processus, à des moyens et aux facteurs humains. Une attention particulière doit être accordée à la sécurité de médication du patient. "
Les hôpitaux ayant participé à l'étude n'ont manifestement pas attendu les résultats pour implémenter une série de mesures d'amélioration. Les actions entretemps lancées sont principalement axées sur l'administration des médicaments, la reconnaissance de la détérioration de l'état de santé, la communication entre les prestataires de soins, l'usage et l'implémentation de directives de soins, la standardisation des contrôles, etc.
Une admission sur quatre en soins intensifs peut être évitée

Desirée De Poot
Rédactrice en chef Le Pharmacien
Une admission non planifiée sur quatre au service des soins intensifs pourrait être évitée dans les hôpitaux. C'est la conclusion que tire dr. Kristel Marquet (UHasselt) dans sa thèse de doctorat après avoir analysé les hôpitaux du Limbourg.

Les admissions en soins intensifs sont stressantes pour le patient mais aussi pour l'assurance maladie. Dr. Marquet a étudié le nombre de patients qui, lors d'un séjour à l'hôpital, ont été admis via le service des soins intensifs et pour combien de patients le SMUR interne à l'hôpital a été appelé du fait d'un pronostic vital engagé. Une répartition a ensuite eu lieu afin de déterminer si l'incident ayant conduit à appeler le service d'urgence aurait pu être évité. Dans une seconde phase, on a étudié comment éviter l'incident dans l'avenir. C'est la première fois dans l'histoire de la Belgique qu'une telle étude a été réalisée. Environ 830 dossiers ont été analysés par une équipe multidisciplinaire composée d'un médecin, d'un pharmacien clinique et d'une infirmière. Tous les patients ont été confrontés à une admission non planifiée en soins intensifs ou à une intervention du SMUR interne.Une admission sur quatre évitable Il ressort de cette étude que 56 pourcents des admissions non planifiées ou des interventions du SMUR interne étaient liées à un incident comme l'administration incorrecte ou la non administration d'un médicament. Et environ la moitié était évitable. Si on projette cela sur les 830 dossiers, cela signifie qu'une admission non planifiée sur quatre aux soins intensifs ou des interventions du SMUR interne auraient pu être évitées. Les résultats de cette étude belge sont comparables aux résultats livrés par des études étrangères. Ils doivent à présent conduire à une amélioration de la qualité pour faire baisser ce chiffre. L'amélioration de la sécurité du patient peut être directement liée à la mesure des incidents évitables. Ceci peut se faire via une approche ciblée des causes, réparties en des causes liées au processus, à des moyens et aux facteurs humains. Une attention particulière doit être accordée à la sécurité de médication du patient. " Les hôpitaux ayant participé à l'étude n'ont manifestement pas attendu les résultats pour implémenter une série de mesures d'amélioration. Les actions entretemps lancées sont principalement axées sur l'administration des médicaments, la reconnaissance de la détérioration de l'état de santé, la communication entre les prestataires de soins, l'usage et l'implémentation de directives de soins, la standardisation des contrôles, etc.