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" Pour l'Absym, il n'est pas clair que les médecins en formation percevront les honoraires qui leur sont dus, qu'il s'agisse de leurs honoraires habituels en tant que candidats généralistes ou spécialistes, ou qu'il s'agisse de compensation pour les nombreuses gardes supplémentaires qu'ils ont prises en charge, pour les jours de congé auxquels ils ont renoncé, pour les efforts supplémentaires qu'ils ont dû faire dans des services qui n'étaient pas les leurs, pour leur soutien aux postes de triage et de tests, avec souvent du matériel de protection rudimentaire voire sans matériel de protection adéquat du tout ", a écrit mi juillet le Dr Philippe Devos à Jo De Cock et Pedro Facon, patrons de l'Inami et du service soins de santé du SPF Santé publique. Au même moment, le Cimacs, organe de représentation des médecins en formation de la Fédération Wallonie-Bruxelles, avait également entrepris des démarches identiques auprès des autorités. " Nous avons demandé que dans l'AR financement, un paragraphe soit explicitement prévu pour le financement des médecins en formation. Nous nous sommes concertés sur le sujet avec le VASO (l'association qui représente les assistants flamands, ndlr). Actuellement, l'AR ne prévoit pas de budget réservé spécifiquement aux médecins spécialistes en formation. Cela reste à la discrétion des hôpitaux. Le problème c'est que dans la plupart des institutions de stage les médecins en formation ne sont pas représentés dans les structures décisionnelles. Ce qui est inacceptable pour le Cimacs au vu des efforts qui ont été fournis par les assistants durant la pandémie. Ils ont travaillé beaucoup plus que d'habitude, souvent sans être payés, nombre d'entre eux ont perdu des jours de congé non récupérables et non payés ", commente Giovanni Briganti, président de cette association. " Les assistants ont été en première ligne pendant la crise. Il est normal qu'ils reçoivent une prime. La somme de 250 euros par mois n'est pas particulièrement élevée. Elle est tout à fait raisonnable. Elle a été calculé en tenant compte d'une moyenne des heures supplémentaires et des gardes par assistant. "Le président de l'Absym aimerait également savoir si les versements prévus pour les médecins spécialistes en formation sont considérés comme des avances. " Nous supposons que ce n'est pas le cas, mais nous aimerions en avoir la confirmation. "L'Absym souligne que les médecins spécialistes en formation changent actuellement de service et d'hôpital en fonction de leur plan de formation. " Cela crée des problèmes administratifs supplémentaires en matière de compensation financière via les hôpitaux. (...) Les médecins spécialistes en formation qui ont participé à la prise en charge de la crise du Covid-19 ne pourraient-ils pas être payés par un montant forfaitaire qui serait directement versé par l'Inami ? "Le VASO, le Cimacs et l'Absym proposent un montant moyen de 250 euros pour cette " prime ". " Ce montant pourra être réparti différemment entre les assistants selon leur niveau de participation à la crise Covid-19. Il est cependant primordial que dans l'AR en cours de rédaction, ce montant ne puisse être attribué qu'aux assistants et pas à d'autres prestataires, et parmi les médecins en formation qu'il ne soit attribué qu'à ceux qui ont travaillé auprès de patients Covid-19. Pour le confirmer, une attestation du médecin chef pourrait être exigée stipulant que l'assistant a bien participé à la prise en charge de la crise du Covid-19. "L'Absym demande que la proposition de verser aux médecins en formation une compensation forfaitaire directement par l'Inami soit ajoutée au projet d'arrêté royal relatif au financement. " Il va de soi que ce montant forfaitaire de 250 euros doit également s'appliquer aux médecins généralistes en formation. En effet, ils ont eux aussi, en première ligne, participé activement à la prise en charge du coronavirus. "Giovanni Briganti souligne qu'à côté de cette demande particulière, des discussions ont lieu depuis des mois avec les autorités, entre autres avec Pedro Facon (SPF Santé publique) pour revaloriser les conditions de travail des médecins en formation. " Ce grand projet devrait aboutir fin 2020. Le Cimacs et le Vaso y travaillent étroitement ", précise le Dr Briganti. Fin juillet une délégation du Cimacs a été reçue au Cabinet de Maggie De Block pour discuter de la prime Covid et de l'adaptation de l'arrêté royal de financement. L'écoute a été attentive et l'entretien semble avoir été positif. Le Dr Briganti attend de voir l'adaptation de l'arrêté royal. " Nous avons régulièrement l'occasion de présenter nos points de vue au Cabinet ", se réjouit le Dr Briganti.