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La Research Chair on Sustainable Quality Information from Administrative Data a été ramenée sous le Leuvens Instituut voor Gezondheidsbeleid (LIGB). Les titulaires sont les professeurs Dirk De Ridder et Kris Vanhaecht. Le Dr Luk Bruyneel est co-titulaire. Le but de cette chaire est d'étudier les Résumés hospitaliers minimums (RHM) en fonction de la qualité des soins et de mieux les analyser que ce qui était le cas jusqu'à présent. Lors de l'inauguration, Mark Collin, vice- président de 3M Health Information Systems a déclaré que la firme investit depuis quarante ans - c'est-à-dire depuis l'introduction des premiers groupes de pathologies - dans la recherche sur la mesure de qualité et les coûts de soins hospitaliers. " Pour améliorer durablement la qualité des soins, il est essentiel de lier la pratique clinique à un 'outcome de qualité' ", a déclaré Mark Collin. " Jusqu'à 15% des coûts dans les hôpitaux vont à des complications évitables. Aux États-Unis, cela représente 20 milliards de dollars par an. "Il est important de valider en permanence les données sur les plans clinique et statistique et d'affiner la méthodologie afin d'utiliser les moyens de la façon la plus optimale possible. " Souvent, les données administratives (financières) sont insuffisamment explorées. Cette chaire entend faire changer les choses ", relève Mark Collin. Le Pr Dirk De Ridder, directeur du LIGB, a souligné que les données administratives validées aident à éviter les complications et les réadmissions. Ces données doivent dès lors arriver jusqu'à la pratique clinique quotidienne. " Les RCM ne sont pas seulement le domaine des gestionnaires hospitaliers. Ils doivent atteindre tout autant les cliniciens afin qu'ils puissent améliorer leur pratique médicale. Ils contribuent ainsi à améliorer la qualité des soins et les résultats pour les patients. Le caractère international de 3M ne permet d'ailleurs pas uniquement un benchmarking local mais aussi international. "Luk Bruyneel a rappelé qu'en Belgique, cela fait depuis 1990 que les données administratives sont en vogue. " Notre pays connaît une longue tradition de collecte des données comme base pour le financement hospitalier. Mais jusqu'à présent, elles ne servaient que peu à la recherche. " Et de faire référence à une étude de 2014 publiée dans The Lancet. Une analyse de données administratives de 300 hôpitaux issus de neuf pays montrait une variation de mortalité allant de 0 à 7%. Des différences en termes de mix de patients et dans les mécanismes de qualité au sein des pays et entre pays expliquaient ce phénomène en partie. Même après correction, les différences demeuraient toutefois élevées. " Le défi lors de l'analyse des données administratives porte tant sur l'analyse statistique que sur l'implémentation. Un élément important est de convertir des big data en small data. Il ne suffit pas d'élaborer des modèles complexes. Il est surtout essentiel que les gens comprennent les analyses et que les cliniciens les acceptent afin d'arriver à une amélioration des soins aux patients ", insiste Bruyneel. Les professeurs Chris Van Geet et Luc Sels, respectivement vice-recteur et recteur de la KU Leuven, ont refermé cette cérémonie d'inauguration. Chris Van Geet y a souligné que des soins de santé " datadriven " n'empêchent pas une médecine personnalisée, mais qu'au contraire, cela va de pair. De son côté, Luc Sels a mis en exergue la position de renom de la KU Leuven à travers le monde. De nombreux éléments jouent ici un rôle, dont l'étroite collaboration avec la vie des entreprises sous la forme de " grants ", de chaires etc.