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Mardi 11 janvier, lors du comité HTSC, la fédération Gibbis a proposé une approche dans le cadre de l'élaboration d'une 3e phase prévue pour faire face à la 5 e vague." La gestion de crise est principalement une question de prévoyance ", rappelle Dieter Goemaere, directeur hôpitaux généraux et chief economist de Gibbis. "Il est important que nous anticipions autant que possible la meilleure façon de faire face à l'impact de l'Omicron et que nous élaborions des scénarios. Il est actuellement difficile de dire exactement quel sera l'impact du variant Omicron sur les hôpitaux. " L'expert en soins hospitalier estime que plusieurs éléments doivent nous inciter à la prudence :1. La 4e vague vient à peine de se terminer et la 5e vague s'annonce déjà. Les hôpitaux bruxellois sont encore en phase 1b, au cours de laquelle la moitié des lits en soins intensifs sont réservés pour des patients Covid. Actuellement, environ 40 % des lits disponibles dans les unités de soins intensifs sont occupés par des patients Covid. La pression sur le système est forte, mais la situation est sous contrôle ;2. Le taux de vaccination est relativement plus faible à Bruxelles que dans les aux autres régions ;3. Omicron est très contagieux, même si le taux d'hospitalisation semble être inférieur à celui du variant Delta ;4. L'impact de l'absentéisme du personnel hospitalier à cause d'une infection par l'Omicron (personnelle ou chez des membres de la famille)." Tout au long de la crise, tous les hôpitaux ont eu le souci d'accepter à la fois les soins Covid et les soins urgents non Covid. Jusqu'à présent, cette prise en charge a été possible en réservant une partie de la capacité aux soins Covid et en dispersant les patients grâce à une solidarité hospitalière qui a été fortement appréciée. La phase 1b est la phase maximale dans laquelle cette stratégie peut être appliquée car réserver encore plus de lits pour les patients Covid aurait un impact sur les soins urgents non Covid. Passer à la phase 2, qui impose une capacité de lits supplémentaires pour le Covid, comme lors de la 1ère vague, n'est pas réaliste en raison de la pénurie croissante de personnel. "Pour Gibbis, la priorité doit être d'empêcher un afflux massif de patients dans les institutions. " C'est une responsabilité qui nous incombe à tous. En respectant strictement les mesures sanitaires : garder la distance, utiliser des masques buccaux, limiter les contacts. En augmentant les taux de vaccination et l'administration massive du vaccin de rappel (booster) et en poursuivant le mécanisme de solidarité entre les hôpitaux ", commente Dieter Goemaere.Si le variant Omicron provoquait un pic massif d'hospitalisation, il faudrait changer d'approche. C'est ce que recommande Gibbis. " Dans ce cas, nous lancerons une phase 3 durant laquelle nous arrêterons de réserver des lits pour les soins Covid et tous les soins programmés non urgents, tout en maintenant les consultations. Dans cette situation, les médecins décideront, en réalisant un tri médical, de la manière dont les soins urgents seront pris en charge : ambulatoire, hospitalisation ou admission en soins intensifs. Nos médecins urgentistes, nos intensivistes et, en fait, tous les médecins sont formés pour faire cela le mieux possible. Des lignes directrices ont également été élaborées par les associations scientifiques de médecins. L'idée est d'offrir à chacun les meilleurs soins possibles tout en faisant le meilleur usage possible des capacités. La responsabilité médicale pour prendre ces décisions revient au médecin. "