La manipulation de résultats de recherche constitue de la fraude en sciences. Il ressort ainsi d'une méta-analyse parue dans le BMJ en 2015 que 31% des essais cliniques ne s'en étaient pas tenus aux mesures données.
En 2015 toujours, une autre étude parue dasn PLOS ONE, a investigué au sujet de 137 essais cliniques, sur une période de six mois. Dans 18% des cas, les résultats avaient été modifiés en cours d'essai. Près de 64% des études avaient également subi le même sort mais dans une mesure moins importante puisque les modifications portaient sur des données de moindre importance.
Une équipe de chercheurs du Centre for Evidence-Based Medicine de l'Université d'Oxford a souhaité réagir par rapport à cette tendance frauduleuse, en mettant sur pied le projet COMPare.

Pour cela, ils ont analysé tous les essais cliniques parus entre octobre et janvier dernier, dans les cinq plus prestigieuses publications médicales - le New England Journal of medicine, le Journal of the American Medical Association, le Lancet, les Annals of Internal Medicine et le British Medical Journal, y traquant les preuves d'éventuelles manipulations des résultats.

Au total, 67 essais ont été examinés. Neuf d'entre eux avaient suivi un protocole exemplaire, respectant les données obtenues. Les 58 essais restants montraient quant à eux des lacunes. Ainsi, environ 300 résultats de recherche n'ont pas été rapportés, tandis que 357 résultats nouveaux ont été ajoutés.
Les initiateurs de COMPare ont souhaité aller un pas plus loin que les études précédentes qui se contentaient de mettre à jour les lacunes, en réagissant de manière effective contre cette " liberté " scientifique. L'équipe de chercheurs a donc pris sa plus belle plume et envoyé une lettre à chacune des revues dans lesquelles étaient parus les essais mis en cause, en en pointant les inconséquences.

Les réponses qu'ils ont reçues sont diverses. Sur 58 lettres écrites depuis le début du projet, sept ont été publiées. Seize lettres ont été refusées par les périodiques, qui ont argué que les problèmes mis en évidence étaient insignifiants ou facilement identifiables par des lecteurs attentifs. Les lettres restantes n'ont pas reçu de réponses.
" Lorsqu'on provoque le système, les réponses que l'on reçoit en disent long sur la manière dont ce dernier fonctionne ", a réagi le Dr Ben Goldacre, l'épidémiologiste anglais qui dirige le projet. " Nous n'agissons pas de la sorte en vue de porvoquer mais plutôt pour comprendre la 'pathologie'. "

La manipulation de résultats de recherche constitue de la fraude en sciences. Il ressort ainsi d'une méta-analyse parue dans le BMJ en 2015 que 31% des essais cliniques ne s'en étaient pas tenus aux mesures données. En 2015 toujours, une autre étude parue dasn PLOS ONE, a investigué au sujet de 137 essais cliniques, sur une période de six mois. Dans 18% des cas, les résultats avaient été modifiés en cours d'essai. Près de 64% des études avaient également subi le même sort mais dans une mesure moins importante puisque les modifications portaient sur des données de moindre importance. Une équipe de chercheurs du Centre for Evidence-Based Medicine de l'Université d'Oxford a souhaité réagir par rapport à cette tendance frauduleuse, en mettant sur pied le projet COMPare. Pour cela, ils ont analysé tous les essais cliniques parus entre octobre et janvier dernier, dans les cinq plus prestigieuses publications médicales - le New England Journal of medicine, le Journal of the American Medical Association, le Lancet, les Annals of Internal Medicine et le British Medical Journal, y traquant les preuves d'éventuelles manipulations des résultats. Au total, 67 essais ont été examinés. Neuf d'entre eux avaient suivi un protocole exemplaire, respectant les données obtenues. Les 58 essais restants montraient quant à eux des lacunes. Ainsi, environ 300 résultats de recherche n'ont pas été rapportés, tandis que 357 résultats nouveaux ont été ajoutés. Les initiateurs de COMPare ont souhaité aller un pas plus loin que les études précédentes qui se contentaient de mettre à jour les lacunes, en réagissant de manière effective contre cette " liberté " scientifique. L'équipe de chercheurs a donc pris sa plus belle plume et envoyé une lettre à chacune des revues dans lesquelles étaient parus les essais mis en cause, en en pointant les inconséquences. Les réponses qu'ils ont reçues sont diverses. Sur 58 lettres écrites depuis le début du projet, sept ont été publiées. Seize lettres ont été refusées par les périodiques, qui ont argué que les problèmes mis en évidence étaient insignifiants ou facilement identifiables par des lecteurs attentifs. Les lettres restantes n'ont pas reçu de réponses. " Lorsqu'on provoque le système, les réponses que l'on reçoit en disent long sur la manière dont ce dernier fonctionne ", a réagi le Dr Ben Goldacre, l'épidémiologiste anglais qui dirige le projet. " Nous n'agissons pas de la sorte en vue de porvoquer mais plutôt pour comprendre la 'pathologie'. "