Ce projet de loi, discuté mardi en Commission santé publique, stipule que le patient a droit à la même offre et à la même qualité de soins, qu'il choisisse une chambre individuelle ou commune. "On entend par "offre de soins" tant les prestations réalisées à l'hôpital que les délais dans lesquels elles sont fournies si les médecins travaillent à l'hôpital. Cette adaptation vise à éviter que les patients ne bénéficient pas des mêmes soins ou de la même qualité de soins en fonction de leur choix de chambre. Ce principe sera expressément inscrit dans la loi coordonnée du 10 juillet 2008 sur les hôpitaux et les autres établissements de soins."
Faux débat

Nous reviendrons plus longuement sur cette modification de la loi (présentée au moment de boucler cette édition) qui abonde dans le sens du dernier baromètre hospitalier des Mutualités chrétiennes. L'organisme assureur réclame une qualité de soins identique pour les patients hospitalisés en chambre à deux lits ou 1 lit. Pour Bruno Lefebure, directeur général administratif et financier du groupe hospitalier Chirec, c'est un faux débat. "La qualité des soins est identique. En chambre seule, les patients ont droit à une approche plus personnalisée, par exemple, le fait que leur gynécologue se déplacera à trois heures du matin pour un accouchement. En chambre à deux lits, c'est le gynécologue de garde qui s'en occupera. Il est également très compétent. La qualité des soins est la même."

L'énième publication par les Mutualités chrétiennes de son baromètre hospitalier annuel - qui situe le Chirec en tête du classement des hôpitaux pratiquant les suppléments les plus élevés - inspire à Bruno Lefebure quelques commentaires sur la méthodologie de ce baromètre. "Si les mutuelles veulent publier les suppléments pratiqués par les hôpitaux, elles devraient également fournir à la presse le prix de journée octroyé à chacun des hôpitaux. On pourrait ainsi se rendre compte de la différence importante entre le prix de journée d'un hôpital du Chirec et celui d'un hôpital universitaire. L'écart s'élève à près de 280 euros. L'hôpital qui dispose, pour des raisons historiques, d'un prix de journée élevé doit moins recourir aux suppléments d'honoraires pour pouvoir équilibrer son budget."

Le patron du Chirec souligne que ces suppléments d'honoraires permettent aux hôpitaux qui ne bénéficient pas d'un prix de journée élevé - parce qu'ils sont universitaires ou ont des lits universitaires ou qu'ils reçoivent une aide régionale de 10 millions d'euros parce qu'ils sont publics ou des subsides parce qu'ils se sont restructurés - d'investir dans une infrastructure moderne, dans du matériel médical de qualité et d'engager du personnel qualifié. "Il ne faut pas oublier que les hôpitaux récupèrent une partie importante des suppléments d'honoraires facturés par les médecins pour financer l'hôpital. Les patients hospitalisés en chambre à deux lits profitent, tout comme ceux en chambre individuelle, de ces équipements financés par les suppléments d'honoraires pratiqués en chambre individuelle."

Ce projet de loi, discuté mardi en Commission santé publique, stipule que le patient a droit à la même offre et à la même qualité de soins, qu'il choisisse une chambre individuelle ou commune. "On entend par "offre de soins" tant les prestations réalisées à l'hôpital que les délais dans lesquels elles sont fournies si les médecins travaillent à l'hôpital. Cette adaptation vise à éviter que les patients ne bénéficient pas des mêmes soins ou de la même qualité de soins en fonction de leur choix de chambre. Ce principe sera expressément inscrit dans la loi coordonnée du 10 juillet 2008 sur les hôpitaux et les autres établissements de soins." Faux débat Nous reviendrons plus longuement sur cette modification de la loi (présentée au moment de boucler cette édition) qui abonde dans le sens du dernier baromètre hospitalier des Mutualités chrétiennes. L'organisme assureur réclame une qualité de soins identique pour les patients hospitalisés en chambre à deux lits ou 1 lit. Pour Bruno Lefebure, directeur général administratif et financier du groupe hospitalier Chirec, c'est un faux débat. "La qualité des soins est identique. En chambre seule, les patients ont droit à une approche plus personnalisée, par exemple, le fait que leur gynécologue se déplacera à trois heures du matin pour un accouchement. En chambre à deux lits, c'est le gynécologue de garde qui s'en occupera. Il est également très compétent. La qualité des soins est la même." L'énième publication par les Mutualités chrétiennes de son baromètre hospitalier annuel - qui situe le Chirec en tête du classement des hôpitaux pratiquant les suppléments les plus élevés - inspire à Bruno Lefebure quelques commentaires sur la méthodologie de ce baromètre. "Si les mutuelles veulent publier les suppléments pratiqués par les hôpitaux, elles devraient également fournir à la presse le prix de journée octroyé à chacun des hôpitaux. On pourrait ainsi se rendre compte de la différence importante entre le prix de journée d'un hôpital du Chirec et celui d'un hôpital universitaire. L'écart s'élève à près de 280 euros. L'hôpital qui dispose, pour des raisons historiques, d'un prix de journée élevé doit moins recourir aux suppléments d'honoraires pour pouvoir équilibrer son budget." Le patron du Chirec souligne que ces suppléments d'honoraires permettent aux hôpitaux qui ne bénéficient pas d'un prix de journée élevé - parce qu'ils sont universitaires ou ont des lits universitaires ou qu'ils reçoivent une aide régionale de 10 millions d'euros parce qu'ils sont publics ou des subsides parce qu'ils se sont restructurés - d'investir dans une infrastructure moderne, dans du matériel médical de qualité et d'engager du personnel qualifié. "Il ne faut pas oublier que les hôpitaux récupèrent une partie importante des suppléments d'honoraires facturés par les médecins pour financer l'hôpital. Les patients hospitalisés en chambre à deux lits profitent, tout comme ceux en chambre individuelle, de ces équipements financés par les suppléments d'honoraires pratiqués en chambre individuelle."