Il ressort des dernières données AIM que sur les 93 hôpitaux qui ont procédé au traitement chirurgical du cancer du poumon en 2014, " 25 hôpitaux ont réalisé moins de 10 interventions, dont 17 n'en comptabilisent pas plus de cinq ". Les chances de survie pour une chirurgie du cancer du poumon sont moindres dans les hôpitaux qui comptent moins de dix opérations. "D'autant plus remarquable que ce sont précisément les hôpitaux qui comptant les plus d'intervention qui traitent les cas les plus graves", précise l'AIM.

Pour la coupole mutuelliste, il est clair que la fréquence des opérations est liée à la qualité de celles-ci. Outre que les petits centres transmettent des données de moindre qualité, ils s'en tiennent également moins souvent aux recommandations scientifiques pour un bon traitement. " Les gros centres où de nombreuses interventions sont pratiquées peuvent non seulement compter sur une plus grande expérience du chirurgien, mais également de toute l'équipe multidisciplinaire qui l'entoure, du diagnostic à la prise en charge post-opératoire. "

Ensemble avec le KCE et le Collège d'oncologie, les mutualités plaident depuis longtemps pour une concentration des interventions de chirurgie complexe du cancer dans des centres spécialisés. Sans résultat. L'AIM a donc décidé de publier les chiffres par hôpital qui seront disponibles de manière permanente sur l'Atlas AIM sur internet.

Concernant la chirurgie du cancer de l'oesophage, le constat est identique (lire tableau).

Chirurgie du cancer de l'oesophage Flandre Wallonie Bruxelles Nombre d'hôpitaux qui atteignent 10 interventions en 2014 6 2 2 N'atteignent pas 10 interventions en 2014 49 35 11 Hôpitaux qui ne comptent pas d'intervention chaque année entre 2006 et 2014 31 26 26

Bien que cette problématique de concentration soit inscrite dans la déclaration gouvernementale, l'AIM constate qu'il faudra encore du temps pour voir quelque chose de concret.

" Nous appelons la ministre à instaurer immédiatement, dans l'intérêt du patient, un seuil minimum d'au moins dix interventions à réaliser pour la chirurgie du cancer dans le cadre, notamment, du cancer de l'oesophage, du cancer du pancréas et du cancer du poumon ", signale Luc Van Gorp, président de l'AIM.

Il invite les MG à envoyer leur patients uniquement vers des centres qui pratiquent suffisamment la chirurgie du cancer. Et de conseiller au patient, en attendant, de consulter sur le site Internet de sa mutualité "les informations relatives aux volumes par hôpital pour la chirurgie du cancer de l'oesophage, du pancréas et du poumon".

Il ressort des dernières données AIM que sur les 93 hôpitaux qui ont procédé au traitement chirurgical du cancer du poumon en 2014, " 25 hôpitaux ont réalisé moins de 10 interventions, dont 17 n'en comptabilisent pas plus de cinq ". Les chances de survie pour une chirurgie du cancer du poumon sont moindres dans les hôpitaux qui comptent moins de dix opérations. "D'autant plus remarquable que ce sont précisément les hôpitaux qui comptant les plus d'intervention qui traitent les cas les plus graves", précise l'AIM. Pour la coupole mutuelliste, il est clair que la fréquence des opérations est liée à la qualité de celles-ci. Outre que les petits centres transmettent des données de moindre qualité, ils s'en tiennent également moins souvent aux recommandations scientifiques pour un bon traitement. " Les gros centres où de nombreuses interventions sont pratiquées peuvent non seulement compter sur une plus grande expérience du chirurgien, mais également de toute l'équipe multidisciplinaire qui l'entoure, du diagnostic à la prise en charge post-opératoire. " Ensemble avec le KCE et le Collège d'oncologie, les mutualités plaident depuis longtemps pour une concentration des interventions de chirurgie complexe du cancer dans des centres spécialisés. Sans résultat. L'AIM a donc décidé de publier les chiffres par hôpital qui seront disponibles de manière permanente sur l'Atlas AIM sur internet.Concernant la chirurgie du cancer de l'oesophage, le constat est identique (lire tableau). Chirurgie du cancer de l'oesophage Flandre Wallonie Bruxelles Nombre d'hôpitaux qui atteignent 10 interventions en 2014 6 2 2 N'atteignent pas 10 interventions en 2014 49 35 11 Hôpitaux qui ne comptent pas d'intervention chaque année entre 2006 et 2014 31 26 26 Bien que cette problématique de concentration soit inscrite dans la déclaration gouvernementale, l'AIM constate qu'il faudra encore du temps pour voir quelque chose de concret. " Nous appelons la ministre à instaurer immédiatement, dans l'intérêt du patient, un seuil minimum d'au moins dix interventions à réaliser pour la chirurgie du cancer dans le cadre, notamment, du cancer de l'oesophage, du cancer du pancréas et du cancer du poumon ", signale Luc Van Gorp, président de l'AIM. Il invite les MG à envoyer leur patients uniquement vers des centres qui pratiquent suffisamment la chirurgie du cancer. Et de conseiller au patient, en attendant, de consulter sur le site Internet de sa mutualité "les informations relatives aux volumes par hôpital pour la chirurgie du cancer de l'oesophage, du pancréas et du poumon".