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Ces dernières semaines, les hôpitaux ont dû faire preuve de réactivité et de créativité pour faire face au Covid-19. Le CHR de la Citadelle a créé un Labo Cita Drive pour permettre aux patients de se faire dépister sans sortir de leur voiture, le CHU Marie Curie et le CHR de Verviers ont ouvert des espaces spécifiques de prélèvement pour pouvoir prendre en charge les patients en dehors du flux de visiteurs, les Hôpitaux Iris Sud (HIS) ont dû gérer le premier décès d'un patient belge des suites du coronavirus, la plupart des institutions ont limité l'accès des visiteurs et renforcé les mesures d'hygiène ..."La situation actuelle est relativement exceptionnelle ", confiait le Dr Hervé Deladrière, directeur médical de HIS au JM-Hospitals. "Les hôpitaux sont préparés à des crises sauf, que dans ce cas, nous nous attendions pas, il y a quelques semaines, à la crise provoquée par le Covid-19 et que nous ne savions au départ par grand-chose sur cette maladie. Dans notre institution, nous réorganisons constamment la vie hospitalière pour nous adapter à cette crise. Nous devons gérer un facteur humain particulier. Le personnel doit continuer à travailler tout en étant confronté à une maladie qu'il connaît peu et qu'il pourrait attraper et transmettre à ses proches. Ce n'est pas comme lors des attentats de Bruxelles. Durant cette période, il a fallu prendre rapidement en charge de nombreux blessés mais les pathologies étaient bien connues."Depuis le 9 mars, le " plan d'augmentation de capacité " du Risk management group invite chaque hôpital général à prendre les mesures nécessaires pour pouvoir traiter lui-même les patients qui arrivent en son sein et sont contaminés par le Covid-19.Outre la charge médicale, les hôpitaux doivent également gérer l'incertitude liée à la communication d'informations, parfois contradictoires, sur la dangerosité du virus, l'approvisionnement en matériel spécifique (masques, gel, Ecmo...) et les craintes légitimes du personnel. Si la crise s'aggrave, il faudra certainement trouver des solutions pour remplacer les travailleurs malades ou absents.Dans cette crise, on peut saluer le rapprochement pragmatique de la première ligne et des hôpitaux. Les mesures prises par le Collège de la médecine générale visant à réaliser des consultations téléphoniques des patients inquiets pour éviter la saturation des hôpitaux sont salutaires. Le terrain organise une véritable collaboration entre la première ligne et les hôpitaux généraux et universitaires sans attendre que les autorités assouplissent les règles pour, par exemple, rembourser la téléconsultation ou permettre la délivrance à distance de certificat de maladie.