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Les fédérations du secteur des soins de santé (Unessa, Gibbis, Santhea et Zorgnet Icuro) ont récemment plaidé pour la vaccination obligatoire du personnel soignant. "Il est clairement établi - surtout avec l'émergence du variant delta plus contagieux - que la vaccination joue un rôle primordial afin d'éviter une quatrième vague ", soutiennent les quatre fédérations de soins de santé. "De plus en plus d'études montrent également la nécessité de dépasser l'objectif original de 70% en matière de taux de vaccination pour la population totale. Afin d'atteindre une immunité de groupe, il semble maintenant que des taux de vaccination de 85 à 90% soient nécessaires. " " Nous soutenons la demande des fédérations hospitalières de vacciner le personnel soignant ", déclare le président de l'ABDH, Paul d'Otreppe. "On peut débattre tant qu'on veut du sujet, mais il faudra qu'à un moment donné quelqu'un prenne la décision politique. Il faut vacciner le personnel soignant ! C'est évident depuis des mois. Je ne comprends pas qu'on ne l'ait pas fait plus tôt. De nombreux directeurs d'hôpitaux se sont exprimés à titre personnel en faveur de la vaccination obligatoire des soignants dans la presse. Nous y sommes tous favorables. La difficulté est de trouver la bonne façon de l'appliquer en tenant compte des spécificités culturelles et régionales."Le président de l'ABDH estime que le secteur hospitalier devra débattre à l'avenir, en dehors de la crise sanitaire, de l'intérêt de fixer des règles plus rigides, par exemple, par rapport à l'obligation de vaccination du personnel, " en tenant compte de notre devoir de tout mettre en oeuvre pour soigner la population correctement ". " Compte tenu du rôle crucial des prestataires de soins dans la lutte contre le Covid-19 et de la nécessité de maximiser la protection des patients ", le dernier Comité de concertation a demandé " d'explorer sous quelles modalités la vaccination obligatoire pourrait être implémentée pour tous les prestataires de soins, y compris les travailleurs indépendants, tant dans le secteur ambulatoire que dans les établissements de soins."Le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, a déclaré sur DH radio que ce processus pourrait prendre beaucoup de temps, voire quelques mois. "On va d'abord demander les avis des partenaires sociaux, puis il faudra légiférer. Ce n'est pas pour autant qu'on va arrêter la campagne de vaccination, basée sur l'information et la sensibilisation. On invite également les établissements à publier le taux de vaccination de leur personnel. Cela reste volontaire", a précisé le ministre socialiste.