Les mesures contre le tabac reçoivent en Belgique un large assentiment au sein de la population, et ce même auprès des fumeurs. C'est ce qui ressort de la nouvelle enquête de la Fondation contre le Cancer. Certaines mesures largement critiquées dans le passé sont désormais bien accueillies. Les décideurs devraient en tenir compte, et passer à la vitesse supérieure dans les mesures de lutte contre le tabac. Une réaction d'autant plus nécessaire quand on sait que 40 personnes décèdent quotidiennement en Belgique à cause du tabagisme.
L'interdiction de fumer dans les cafés est considérée comme une bonne chose par 82 % des personnes interrogées - et par 66 % des fumeurs. Cette interdiction est d'ailleurs de mieux en mieux respectée. Parmi les personnes interrogées, 15 % ont été témoin d'une infraction. C'est mieux qu'en 2014 (18 %) et qu'en 2013 (23 %).
Autre chiffre surprenant : 91 % - et 87 % des fumeurs - sont en faveur d'une interdiction de fumer en voiture en présence de mineurs. Plus de sept personnes sur dix sont d'accord d'interdire totalement la publicité dans les points de vente. 72 % sont en faveur d'un soutien accru aux personnes désirant arrêter de fumer, notamment par le remboursement des médicaments ayant montré leur efficacité.
Côté prix, 61 % des personnes interrogées sont d'accord d'augmenter de 1 euro le prix du paquet de tabac à rouler. La moitié des répondants est en faveur des emballages neutres (sans logo ni couleurs attrayantes), et seul un quart est clairement contre.
Et les fumeurs ?
Plus de sept fumeurs sur dix regrettent d'avoir commencé la cigarette, et 64% veulent arrêter. En 2015, 20 % des Belges fument, dont 17 % quotidiennement. Les chiffres varient par région : 17 % en Flandre, 24 % en Wallonie et 23 % à Bruxelles.
En ce qui concerne les modes de consommation principaux, la cigarette arrive en première place avec 77 %, suivie par le tabac à rouler avec 34 % (la combinaison cigarette/tabac à rouler est possible).
Cigarette électronique
En 2015, la proportion d'utilisateurs de la cigarette électronique était de 2 % en Belgique. Elle est utilisée quotidiennement par 0,5 % d'entre eux, et une fois ou moins par semaine par 1,5 %. Parmi ces " vapoteurs ", 68 % ont déclaré avoir eu recours à ce moyen pour arrêter de fumer, 26 % car elle est moins nocive et 6 % pour son aspect économique.
La Belgique, pas en tête de peloton
Le soutien de la population en faveur des mesures anti-tabac présente un contraste certain avec la situation effective dans notre pays. Ce décalage est encore plus marquant quand on se penche sur les récentes initiatives prises par d'autres pays européens. Le Royaume-Uni, l'Irlande et la France introduiront par exemple les paquets neutres sur leur territoire à partir de mai 2016, en accord avec les règlements proposés par l'OMS (Convention Cadre de Lutte Anti-Tabac). Ces mêmes pays ont également décidé d'interdire toute publicité dans les points de vente, et il n'y sera plus permis de fumer en voiture en présence de mineurs. En Belgique, ces trois initiatives n'ont pas encore été présentées au Parlement fédéral.
10 ans de Convention Cadre de Lutte Anti- Tabac (OMS)
La Belgique a ratifié la CCLAT de l'Organisation Mondiale de la Santé le 1er novembre 2005, et elle est entrée en application le 30 janvier 2006. Presque 10 ans plus tard, force est de constater que notre pays ne respecte toujours pas un grand nombre des mesures contraignantes reprises dans cette convention.
L'interdiction de fumer dans les cafés est considérée comme une bonne chose par 82 % des personnes interrogées - et par 66 % des fumeurs. Cette interdiction est d'ailleurs de mieux en mieux respectée. Parmi les personnes interrogées, 15 % ont été témoin d'une infraction. C'est mieux qu'en 2014 (18 %) et qu'en 2013 (23 %).Autre chiffre surprenant : 91 % - et 87 % des fumeurs - sont en faveur d'une interdiction de fumer en voiture en présence de mineurs. Plus de sept personnes sur dix sont d'accord d'interdire totalement la publicité dans les points de vente. 72 % sont en faveur d'un soutien accru aux personnes désirant arrêter de fumer, notamment par le remboursement des médicaments ayant montré leur efficacité.Côté prix, 61 % des personnes interrogées sont d'accord d'augmenter de 1 euro le prix du paquet de tabac à rouler. La moitié des répondants est en faveur des emballages neutres (sans logo ni couleurs attrayantes), et seul un quart est clairement contre. Et les fumeurs ? Plus de sept fumeurs sur dix regrettent d'avoir commencé la cigarette, et 64% veulent arrêter. En 2015, 20 % des Belges fument, dont 17 % quotidiennement. Les chiffres varient par région : 17 % en Flandre, 24 % en Wallonie et 23 % à Bruxelles.En ce qui concerne les modes de consommation principaux, la cigarette arrive en première place avec 77 %, suivie par le tabac à rouler avec 34 % (la combinaison cigarette/tabac à rouler est possible). Cigarette électronique En 2015, la proportion d'utilisateurs de la cigarette électronique était de 2 % en Belgique. Elle est utilisée quotidiennement par 0,5 % d'entre eux, et une fois ou moins par semaine par 1,5 %. Parmi ces " vapoteurs ", 68 % ont déclaré avoir eu recours à ce moyen pour arrêter de fumer, 26 % car elle est moins nocive et 6 % pour son aspect économique. La Belgique, pas en tête de peloton Le soutien de la population en faveur des mesures anti-tabac présente un contraste certain avec la situation effective dans notre pays. Ce décalage est encore plus marquant quand on se penche sur les récentes initiatives prises par d'autres pays européens. Le Royaume-Uni, l'Irlande et la France introduiront par exemple les paquets neutres sur leur territoire à partir de mai 2016, en accord avec les règlements proposés par l'OMS (Convention Cadre de Lutte Anti-Tabac). Ces mêmes pays ont également décidé d'interdire toute publicité dans les points de vente, et il n'y sera plus permis de fumer en voiture en présence de mineurs. En Belgique, ces trois initiatives n'ont pas encore été présentées au Parlement fédéral. 10 ans de Convention Cadre de Lutte Anti- Tabac (OMS) La Belgique a ratifié la CCLAT de l'Organisation Mondiale de la Santé le 1er novembre 2005, et elle est entrée en application le 30 janvier 2006. Presque 10 ans plus tard, force est de constater que notre pays ne respecte toujours pas un grand nombre des mesures contraignantes reprises dans cette convention.