Programmeurs, designers et médecins ont formé équipe durant ce marathon du développement pour élaborer en un week-end des applications dites de mobile health. Dimanche soir, les participants ont présenté leurs 12 prototypes à un panel d'experts, parmi lesquels se retrouvaient notamment Ri De Ridder (Inami), Xavier Brenez (Mutualités Libres), Catherine Rutten (Pharma.be) ou encore Frank Ponsaert (cabinet De Block). Ce jury a décerné la palme à Momala, le labo mobile de détection précoce de la malaria.

En tant que média partenaire, nous désirons à présent relayer votre avis. Votez ci-dessous pour vos favoris. Vous pouvez accorder respectivement 3, 2 et 1 points à vos trois applications préférées. Et l'app qui recueillera le plus de voix recevra le prix Roularta HealthCare, du nom de notre société d'édition, publiant aussi le Pharmacien ou le HealthCare Magazine pour ne citer que ces titres. Voici une description des 12 projets.

Votez ici !

1. Dragonfly, burnout

Le problème.
Drame pour le patient, pour son entourage et pour la société, le burnout est associé à un coût évalué à environ 7.500 euros par cas. Alors que les applis qui existaient jusqu'ici se concentraient uniquement sur le stress aigu, ce nouvel outil mesure le stress chronique, évalue le risque de burnout au moyen d'un algorithme et propose un accompagnement et un entraînement personnalisés.
Comment ça marche ?
L'appli repose d'une part sur une auto-évaluation en 10 questions basiques doublée d'une analyse du texte encodé par le patient, d'autre part sur 5 paramètres biométriques existants (pouls, sommeil, niveau d'exercice, etc.) qui convertissent les données en une sorte de " stressomètre ". Sur cette base est ensuite mis sur pied un programme d'entraînement personnalisé.
Pour qui ?
L'appli a été développée en première instance pour les travailleurs de la santé, traditionnellement très sensibles au burnout, mais elle s'adresse aussi à leurs partenaires et à leur entourage. Elle permet de constituer une sorte de " communauté ".

2. Fiore, un soutien à la ménopause

Le problème.
La baisse de la production hormonale à la ménopause s'accompagne chez bien des femmes de nombreux désagréments. Leur qualité de vie diminue et certaines mettent littéralement leurs activités " en pause ".
Comment ça marche ?
Fiore est une appli qui apporte un soutien aux femmes au cours de la ménopause. L'utilisatrice crée un profil et indique de quels symptômes elle souffre (bouffées de chaleur, troubles du sommeil, sécheresse vaginale, irritabilité, etc.), ce qui permet d'induire une prise de conscience accrue des plaintes typiques de cette phase de la vie féminine. Les données introduites servent également de point de départ à des conseils personnalisés et astuces sur mesure pour limiter les symptômes.
Pour qui ?
Pour les femmes ménopausées. En moyenne, cette phase débute vers 52 ans.

3. Adoption du DMG(+) et meilleurs soins préventifs

Le problème.
A peine un Belge sur deux dispose d'un dossier médical global (DMG). Les médecins généralistes sont déjà souvent surchargés. Le DMG tel qu'il existe actuellement n'est pas utilisé dans le cadre des soins curatifs de manière à améliorer la collaboration entre prestataires. Cela constitue un obstacle aux réductions de coûts de la première et la deuxième ligne de soins.
Comment ça marche ?
Via l'application, les patients peuvent répondre à une série de questions formulées dans leur propre langue selon des protocoles d'interaction médecin-patient. Le tout est couplé à la liste de questions validées scientifiquement du DMG+, augmentée de quelques questions supplémentaires.
Il est prouvé que le patient affichant une grande motivation est compliant. L'application peut être intégrée aux logiciels de la plateforme eHealth, en ce compris VitaLink, Réseau santé wallon et Abrumet.
Pour qui ?
Il s'agit d'une opération win-win entre les autorités, le médecin et le patient dont l'empowerment est amélioré. Ce dernier obtient de meilleurs résultats thérapeutiques, les dirigeants enregistrent des coûts liés aux soins et le médecin bénéficient d'informations complémentaires sur ses patients. Cela lui permet même de fournir des meilleurs soins sans augmenter sa charge administrative.

4. HelpMate, aider et être aidé

Le problème.
Certains malades voient leur autonomie fortement compromise par exemple par des effets secondaires qui ne leur permettent plus de s'adonner à leurs activités quotidiennes... et ils ont parfois beaucoup de mal à continuer à demander de l'aide. Cette appli veut faciliter cette demande d'aide tout en créant une communauté mobile d'aidants.
Comment ça marche ?
L'utilisateur s'inscrit en tant que demandeur d'aide ou candidat aidant et complète une liste de données assez conséquente. Huit catégories d'aide sont prévues, de la cuisine aux déplacements en voiture en passant par les courses, dont deux sont réservées (du côté des aidants) aux professionnels de la santé. Il suffit ensuite à la personne qui a besoin d'aide dans un domaine précis de cliquer sur l'icône correspondante et de fournir quelques informations ; les aidants de cette catégorie reçoivent alors un signal sur leur smartphone et peuvent vérifier si la demande leur correspond. Le système permet également d'encoder une évaluation accessible aux autres utilisateurs.
Pour qui ?
Dans un premier temps, l'appli sera proposée aux patients cancéreux par le biais des oncologues et des associations actives dans ce domaine. Les aidants seront recrutés e.a. par le biais de la communauté de grandes entreprises comme Disneyland Paris.

5. iMoveUp, revalidation du genou sur mesure

Le problème.
À en croire les créateurs de cette appli, le nombre d'opérations du genou aura connu une augmentation de plus de 600% entre 2005 et 2030... et le processus de revalidation tel qu'il existe à l'heure actuelle pourrait être amélioré pour devenir moins long et moins douloureux.
Comment ça marche ?
iMoveUp utilise une tablette et un bracelet intelligent servant à enregistrer l'activité physique du patient. L'intéressé doit indiquer sur la tablette comment il se sent au cours de la revalidation, et notamment dans quelle mesure il a mal ou non. Le système lui propose ensuite un exercice, dont l'intensité et la fréquence sont adaptées en fonction des informations introduites au préalable. L'appli permet également d'entrer en contact avec le kinésithérapeute. Un test réalisé à l'UZ Gent chez 24 patients a livré des résultats prometteurs et un essai clinique est actuellement en projet.
Pour qui ?
Les patients en cours de rétablissement après une opération du genou.

6. MediMate, aide à la médication

Le problème.
Beaucoup de patients ne prennent pas leurs médicaments, ou les prennent mal. Ils oublient leurs pilules, quelquefois pour l'une ou l'autre bonne raison. En tout cas, une meilleure interaction avec le patient d'une part et le pharmacien ou le médecin d'autre part augmente la compliance thérapeutique.
Comment ça marche?
L'app rappelle au patient qu'il doit prendre ses médicaments par un bip émis à intervalles réguliers. S'il ne les prend pas, par exemple parce qu'il ne supporte pas les effets secondaires ou parce qu'il ne reçoit pas les rappels, alors le médecin et/ou le pharmacien en sont/est informé-s. Cela permet aux prestataires de soins d'organiser une plage dans leur horaire de travail pour contacter le patient.
Pour qui?
Tous les patients dont la compliance laisse à désirer.

7. MediZen, une arme anti-stress

Le problème.
Les anesthésistes amenés à encadrer de longues opérations sont souvent très stressés lorsqu'ils doivent quitter un instant le bloc opératoire (p.ex. pour se rendre aux toilettes ou pour manger), puisqu'ils ne peuvent plus, à ce moment, suivre le patient de près. Ceci expliquerait notamment le taux de suicides observé dans la profession. Cette appli leur permet de continuer à suivre tous les paramètres du patient opéré sur leur smartphone.
Comment ça marche ?
Le système se devait d'être mobile, facile à implémenter, pratique et simple à utiliser, la seule exigence étant que le médecin dispose d'un smartphone. Pour la modique somme d'environ 49 euros par mois, l'anesthésiste reste informé en permanence des paramètres surveillés au bloc opératoire.
Pour qui ?
Le système sera testé chez les anesthésistes dans un premier temps, mais devrait à plus long terme être accessible à tout médecin inquiet de ne pas pouvoir surveiller ses patients en continu (ses créateurs songent notamment aux cardiologues).

8. Momala, mobile malaria labs

Le problème.
D'après les dernières estimations de l'OMS, quelque 214 millions de nouveaux cas de malaria auraient été identifiés l'année dernière. L'immense majorité (88%) surviennent en Afrique. Un diagnostic précoce par examen microscopique permet de maximiser les chances de survie, mais les régions touchées, souvent très pauvres, ne disposent pas toujours de l'appareillage nécessaire. Même lorsque le matériel proprement dit existe, les moyens (électricité) et l'expertise nécessaires ne sont pas toujours présents.
Comment ça marche ?
Momala (" mobile malaria labs ") est une appli qui permet de dépister la malaria à un stade précoce, en utilisant le smartphone comme microscope. L'appareil est doté d'un clip dans lequel on introduit une fine languette avec un échantillon sanguin, qui sera analysé à l'aide d'un algorithme intelligent capable de dépister la maladie.
Pour qui ?
Les " travailleurs de la santé " des pays où la malaria est présente peuvent utiliser cette appli pour la diagnostiquer.

9. myHealth Box, le partage des données de santé

Le problème.
Les données de santé de chaque citoyen représentent une mine d'or pour l'industrie. Ces données restent souvent inaccessibles et bâtir des ponts entre citoyens, industrie et académiciens est une véritable gageure.
Comment ça marche?
Une plateforme en ligne sécurisée relie en temps réel l'industrie avec le fournisseur des données, soit le patient. Le citoyen contrôle l'information le concernant. Il détermine ce qu'il veut et ne veut pas partager (my data, my choice). Dans la première phase, le citoyen établit son profil de base en remplissant un formulaire simplifié et choisit ce à quoi il donne accès. Comme l'industrie et les universités sont prêtes à payer, cela crée une situation win-win. Cela conduit également à une plus grande responsabilisation des patients.
Pour qui ?
Tous les citoyens désireux de participer aux essais cliniques, qui veulent partager des informations ou prendre part à des projets ou des services spécifiques tels que la vérification de la compliance thérapeutique.

10. PillPlan, la compliance en point de mire

Le problème.
D'après les créateurs de cette appli, le manque de compliance thérapeutique provoquerait chaque année quelque 194.000 décès - un coût sociétal colossal qu'ils attribuent en première instance aux oublis du côté des patients. D'autres outils existent, mais ils sont encore trop limités.
Comment ça marche ?
Le pharmacien occupe ici une place de premier plan. Le schéma de médication qui se trouve déjà dans son ordinateur est automatiquement expédié à l'appli du patient, qui recevra une alerte non seulement lorsqu'il doit prendre un médicament mais aussi, par exemple, lorsque la boîte est presque terminée. Le système permet même d'ajouter des informations supplémentaires à propos du produit (p.ex. le mode d'emploi) et de coupler l'appli à une " carte d'identité médicale " sur le smartphone du patient, afin que les secours aient immédiatement accès à la liste de ses traitements en cas d'incident.
Pour qui ?
Pour tout citoyen. Dans le futur, il sera également possible de coupler l'appli à d'autres dispositifs et de l'utiliser pour la récolte de mégadonnées, et donc pour la recherche (scientifique).

11. Willy, diagnostiquer ses propres troubles érectiles

Le problème.
Les troubles érectiles toucheraient plus de la moitié des hommes de 40 à 70 ans, mais il peut s'écouler jusqu'à deux ans avant qu'ils n'osent en parler à leur médecin... avec toutes les conséquences que l'on devine.
Comment ça marche ?
Le système Willy se compose d'une appli et d'un dispositif " portable " à fixer au pénis pour enregistrer le nombre d'érections nocturnes. Un nombre normal permettra d'exclure une cause physique ; dans ce cas, il faudra donc envisager un problème psychologique. C'est là qu'intervient l'appli proprement dite, qui propose au patient des conseils d'hygiène de vie (on sait p.ex. que le tabagisme accroît le risque de troubles érectiles) et un coaching (exercices) ciblant des causes psychologiques telles que l'angoisse ou les troubles relationnels. Et si tout cela ne suffit pas, reste l'option d'un " chat " anonyme avec un professionnel.
Pour qui ?
Les hommes souffrant de dysfonction érectile.

12. Yagram Health, le suivi de grossesse de A à Z

Le problème.
La grossesse est pour de nombreuses femmes une période aussi heureuse que stressante. Que signifie cette douleur dans l'abdomen? Que retenir des conseils contradictoires de l'entourage après un accouchement? Il existe déjà énormément de brochures d'information mais, en pratique, que retenir?
Comment ça marche?
La future mère peut être suivie dès le début de la grossesse via l'application. Elle reçoit quotidiennement une réponse à chacune de ses questions, et peut même discuter avec une sage-femme au moyen d'un chat. La sage-femme peut, si nécessaire, transmettre des informations médicales validées et mettre en place un plan de soins en collaboration avec une diététicienne, un hôpital, etc.
Pour qui?
Toutes les femmes enceintes. Avec un rythme de naissances de 125.000 par an en Belgique, cela représente un marché important. Yagram Health va bientôt commencer un projet pilote au CHU Brugmann.

Programmeurs, designers et médecins ont formé équipe durant ce marathon du développement pour élaborer en un week-end des applications dites de mobile health. Dimanche soir, les participants ont présenté leurs 12 prototypes à un panel d'experts, parmi lesquels se retrouvaient notamment Ri De Ridder (Inami), Xavier Brenez (Mutualités Libres), Catherine Rutten (Pharma.be) ou encore Frank Ponsaert (cabinet De Block). Ce jury a décerné la palme à Momala, le labo mobile de détection précoce de la malaria.En tant que média partenaire, nous désirons à présent relayer votre avis. Votez ci-dessous pour vos favoris. Vous pouvez accorder respectivement 3, 2 et 1 points à vos trois applications préférées. Et l'app qui recueillera le plus de voix recevra le prix Roularta HealthCare, du nom de notre société d'édition, publiant aussi le Pharmacien ou le HealthCare Magazine pour ne citer que ces titres. Voici une description des 12 projets.Votez ici !1. Dragonfly, burnoutLe problème. Drame pour le patient, pour son entourage et pour la société, le burnout est associé à un coût évalué à environ 7.500 euros par cas. Alors que les applis qui existaient jusqu'ici se concentraient uniquement sur le stress aigu, ce nouvel outil mesure le stress chronique, évalue le risque de burnout au moyen d'un algorithme et propose un accompagnement et un entraînement personnalisés.Comment ça marche ? L'appli repose d'une part sur une auto-évaluation en 10 questions basiques doublée d'une analyse du texte encodé par le patient, d'autre part sur 5 paramètres biométriques existants (pouls, sommeil, niveau d'exercice, etc.) qui convertissent les données en une sorte de " stressomètre ". Sur cette base est ensuite mis sur pied un programme d'entraînement personnalisé.Pour qui ? L'appli a été développée en première instance pour les travailleurs de la santé, traditionnellement très sensibles au burnout, mais elle s'adresse aussi à leurs partenaires et à leur entourage. Elle permet de constituer une sorte de " communauté ".2. Fiore, un soutien à la ménopauseLe problème. La baisse de la production hormonale à la ménopause s'accompagne chez bien des femmes de nombreux désagréments. Leur qualité de vie diminue et certaines mettent littéralement leurs activités " en pause ".Comment ça marche ? Fiore est une appli qui apporte un soutien aux femmes au cours de la ménopause. L'utilisatrice crée un profil et indique de quels symptômes elle souffre (bouffées de chaleur, troubles du sommeil, sécheresse vaginale, irritabilité, etc.), ce qui permet d'induire une prise de conscience accrue des plaintes typiques de cette phase de la vie féminine. Les données introduites servent également de point de départ à des conseils personnalisés et astuces sur mesure pour limiter les symptômes.Pour qui ? Pour les femmes ménopausées. En moyenne, cette phase débute vers 52 ans. 3. Adoption du DMG(+) et meilleurs soins préventifsLe problème. A peine un Belge sur deux dispose d'un dossier médical global (DMG). Les médecins généralistes sont déjà souvent surchargés. Le DMG tel qu'il existe actuellement n'est pas utilisé dans le cadre des soins curatifs de manière à améliorer la collaboration entre prestataires. Cela constitue un obstacle aux réductions de coûts de la première et la deuxième ligne de soins.Comment ça marche ? Via l'application, les patients peuvent répondre à une série de questions formulées dans leur propre langue selon des protocoles d'interaction médecin-patient. Le tout est couplé à la liste de questions validées scientifiquement du DMG+, augmentée de quelques questions supplémentaires. Il est prouvé que le patient affichant une grande motivation est compliant. L'application peut être intégrée aux logiciels de la plateforme eHealth, en ce compris VitaLink, Réseau santé wallon et Abrumet.Pour qui ? Il s'agit d'une opération win-win entre les autorités, le médecin et le patient dont l'empowerment est amélioré. Ce dernier obtient de meilleurs résultats thérapeutiques, les dirigeants enregistrent des coûts liés aux soins et le médecin bénéficient d'informations complémentaires sur ses patients. Cela lui permet même de fournir des meilleurs soins sans augmenter sa charge administrative. 4. HelpMate, aider et être aidéLe problème. Certains malades voient leur autonomie fortement compromise par exemple par des effets secondaires qui ne leur permettent plus de s'adonner à leurs activités quotidiennes... et ils ont parfois beaucoup de mal à continuer à demander de l'aide. Cette appli veut faciliter cette demande d'aide tout en créant une communauté mobile d'aidants.Comment ça marche ? L'utilisateur s'inscrit en tant que demandeur d'aide ou candidat aidant et complète une liste de données assez conséquente. Huit catégories d'aide sont prévues, de la cuisine aux déplacements en voiture en passant par les courses, dont deux sont réservées (du côté des aidants) aux professionnels de la santé. Il suffit ensuite à la personne qui a besoin d'aide dans un domaine précis de cliquer sur l'icône correspondante et de fournir quelques informations ; les aidants de cette catégorie reçoivent alors un signal sur leur smartphone et peuvent vérifier si la demande leur correspond. Le système permet également d'encoder une évaluation accessible aux autres utilisateurs.Pour qui ? Dans un premier temps, l'appli sera proposée aux patients cancéreux par le biais des oncologues et des associations actives dans ce domaine. Les aidants seront recrutés e.a. par le biais de la communauté de grandes entreprises comme Disneyland Paris. 5. iMoveUp, revalidation du genou sur mesureLe problème. À en croire les créateurs de cette appli, le nombre d'opérations du genou aura connu une augmentation de plus de 600% entre 2005 et 2030... et le processus de revalidation tel qu'il existe à l'heure actuelle pourrait être amélioré pour devenir moins long et moins douloureux.Comment ça marche ? iMoveUp utilise une tablette et un bracelet intelligent servant à enregistrer l'activité physique du patient. L'intéressé doit indiquer sur la tablette comment il se sent au cours de la revalidation, et notamment dans quelle mesure il a mal ou non. Le système lui propose ensuite un exercice, dont l'intensité et la fréquence sont adaptées en fonction des informations introduites au préalable. L'appli permet également d'entrer en contact avec le kinésithérapeute. Un test réalisé à l'UZ Gent chez 24 patients a livré des résultats prometteurs et un essai clinique est actuellement en projet.Pour qui ? Les patients en cours de rétablissement après une opération du genou. 6. MediMate, aide à la médicationLe problème. Beaucoup de patients ne prennent pas leurs médicaments, ou les prennent mal. Ils oublient leurs pilules, quelquefois pour l'une ou l'autre bonne raison. En tout cas, une meilleure interaction avec le patient d'une part et le pharmacien ou le médecin d'autre part augmente la compliance thérapeutique.Comment ça marche? L'app rappelle au patient qu'il doit prendre ses médicaments par un bip émis à intervalles réguliers. S'il ne les prend pas, par exemple parce qu'il ne supporte pas les effets secondaires ou parce qu'il ne reçoit pas les rappels, alors le médecin et/ou le pharmacien en sont/est informé-s. Cela permet aux prestataires de soins d'organiser une plage dans leur horaire de travail pour contacter le patient.Pour qui? Tous les patients dont la compliance laisse à désirer. 7. MediZen, une arme anti-stressLe problème. Les anesthésistes amenés à encadrer de longues opérations sont souvent très stressés lorsqu'ils doivent quitter un instant le bloc opératoire (p.ex. pour se rendre aux toilettes ou pour manger), puisqu'ils ne peuvent plus, à ce moment, suivre le patient de près. Ceci expliquerait notamment le taux de suicides observé dans la profession. Cette appli leur permet de continuer à suivre tous les paramètres du patient opéré sur leur smartphone.Comment ça marche ? Le système se devait d'être mobile, facile à implémenter, pratique et simple à utiliser, la seule exigence étant que le médecin dispose d'un smartphone. Pour la modique somme d'environ 49 euros par mois, l'anesthésiste reste informé en permanence des paramètres surveillés au bloc opératoire.Pour qui ? Le système sera testé chez les anesthésistes dans un premier temps, mais devrait à plus long terme être accessible à tout médecin inquiet de ne pas pouvoir surveiller ses patients en continu (ses créateurs songent notamment aux cardiologues). 8. Momala, mobile malaria labsLe problème. D'après les dernières estimations de l'OMS, quelque 214 millions de nouveaux cas de malaria auraient été identifiés l'année dernière. L'immense majorité (88%) surviennent en Afrique. Un diagnostic précoce par examen microscopique permet de maximiser les chances de survie, mais les régions touchées, souvent très pauvres, ne disposent pas toujours de l'appareillage nécessaire. Même lorsque le matériel proprement dit existe, les moyens (électricité) et l'expertise nécessaires ne sont pas toujours présents.Comment ça marche ? Momala (" mobile malaria labs ") est une appli qui permet de dépister la malaria à un stade précoce, en utilisant le smartphone comme microscope. L'appareil est doté d'un clip dans lequel on introduit une fine languette avec un échantillon sanguin, qui sera analysé à l'aide d'un algorithme intelligent capable de dépister la maladie.Pour qui ? Les " travailleurs de la santé " des pays où la malaria est présente peuvent utiliser cette appli pour la diagnostiquer. 9. myHealth Box, le partage des données de santéLe problème. Les données de santé de chaque citoyen représentent une mine d'or pour l'industrie. Ces données restent souvent inaccessibles et bâtir des ponts entre citoyens, industrie et académiciens est une véritable gageure.Comment ça marche? Une plateforme en ligne sécurisée relie en temps réel l'industrie avec le fournisseur des données, soit le patient. Le citoyen contrôle l'information le concernant. Il détermine ce qu'il veut et ne veut pas partager (my data, my choice). Dans la première phase, le citoyen établit son profil de base en remplissant un formulaire simplifié et choisit ce à quoi il donne accès. Comme l'industrie et les universités sont prêtes à payer, cela crée une situation win-win. Cela conduit également à une plus grande responsabilisation des patients.Pour qui ? Tous les citoyens désireux de participer aux essais cliniques, qui veulent partager des informations ou prendre part à des projets ou des services spécifiques tels que la vérification de la compliance thérapeutique. 10. PillPlan, la compliance en point de mireLe problème. D'après les créateurs de cette appli, le manque de compliance thérapeutique provoquerait chaque année quelque 194.000 décès - un coût sociétal colossal qu'ils attribuent en première instance aux oublis du côté des patients. D'autres outils existent, mais ils sont encore trop limités.Comment ça marche ? Le pharmacien occupe ici une place de premier plan. Le schéma de médication qui se trouve déjà dans son ordinateur est automatiquement expédié à l'appli du patient, qui recevra une alerte non seulement lorsqu'il doit prendre un médicament mais aussi, par exemple, lorsque la boîte est presque terminée. Le système permet même d'ajouter des informations supplémentaires à propos du produit (p.ex. le mode d'emploi) et de coupler l'appli à une " carte d'identité médicale " sur le smartphone du patient, afin que les secours aient immédiatement accès à la liste de ses traitements en cas d'incident.Pour qui ? Pour tout citoyen. Dans le futur, il sera également possible de coupler l'appli à d'autres dispositifs et de l'utiliser pour la récolte de mégadonnées, et donc pour la recherche (scientifique). 11. Willy, diagnostiquer ses propres troubles érectilesLe problème. Les troubles érectiles toucheraient plus de la moitié des hommes de 40 à 70 ans, mais il peut s'écouler jusqu'à deux ans avant qu'ils n'osent en parler à leur médecin... avec toutes les conséquences que l'on devine.Comment ça marche ? Le système Willy se compose d'une appli et d'un dispositif " portable " à fixer au pénis pour enregistrer le nombre d'érections nocturnes. Un nombre normal permettra d'exclure une cause physique ; dans ce cas, il faudra donc envisager un problème psychologique. C'est là qu'intervient l'appli proprement dite, qui propose au patient des conseils d'hygiène de vie (on sait p.ex. que le tabagisme accroît le risque de troubles érectiles) et un coaching (exercices) ciblant des causes psychologiques telles que l'angoisse ou les troubles relationnels. Et si tout cela ne suffit pas, reste l'option d'un " chat " anonyme avec un professionnel.Pour qui ? Les hommes souffrant de dysfonction érectile. 12. Yagram Health, le suivi de grossesse de A à ZLe problème. La grossesse est pour de nombreuses femmes une période aussi heureuse que stressante. Que signifie cette douleur dans l'abdomen? Que retenir des conseils contradictoires de l'entourage après un accouchement? Il existe déjà énormément de brochures d'information mais, en pratique, que retenir?Comment ça marche? La future mère peut être suivie dès le début de la grossesse via l'application. Elle reçoit quotidiennement une réponse à chacune de ses questions, et peut même discuter avec une sage-femme au moyen d'un chat. La sage-femme peut, si nécessaire, transmettre des informations médicales validées et mettre en place un plan de soins en collaboration avec une diététicienne, un hôpital, etc.Pour qui? Toutes les femmes enceintes. Avec un rythme de naissances de 125.000 par an en Belgique, cela représente un marché important. Yagram Health va bientôt commencer un projet pilote au CHU Brugmann.