"Yves Smeets, directeur général de Santhea, et Christophe Happe, directeur général d'Unessa, ont tout d'abord rappelé que le secteur voyait d'un oeil favorable la relance de cette réforme. Le plan du ministre Vandebroucke est ambitieux et signe une véritable vision pour le secteur", communiquent ensemble les deux fédérations. Celles-ci estiment qu'il serait contre-productif de confondre ambition et précipitation. "En l'état, ce plan complexe est à mener tambour battant, avec de nombreux chantiers importants démarrant en parallèle dans un secteur souffrant toujours des conséquences de la pandémie et de nombreuses années de sous-financement. Une priorisation de ces projets serait donc bienvenue. De même, chaque chantier devrait inclure une période de transition en termes de transparence, d'anticipation et d'équilibrage du système. En outre pour garantir les meilleures conditions possibles à ces périodes de transition, des garanties de base devraient être données aux hôpitaux", insistent Santhea et Unessa.

Les deux fédérations indiquent que le sous-financement du BMF (budget des moyens financiers), qui alimente tous nos hôpitaux est évalué à environ quatre milliards d'euros. Ce montant étant obtenu par la somme de l'ensemble des besoins exprimés et non rencontrés depuis 2013 et l'ensemble des économies structurelles arbitraires imposées au secteur.

Santhea et Unessa ne cachent pas leur perplexité quand elles constatent qu'aucune injection de nouveaux moyens n'est annoncée. "Yves Smeets et Christophe Happe n'ont pas manqué de plaider en faveur d'une évaluation transparente de l'ensemble des besoins en financement, d'une part, et d'un budget exogène pour faciliter la transition et permettre à chaque hôpital d'opérer les ajustements nécessaires tout en préservant son équilibre financier, d'autre part. Nos deux fédérations ont également abordé des questions techniques, liées notamment à la réforme de la nomenclature ou encore au financement prospectif par DRG", communiquent les deux fédérations, qui ont conclu leur intervention en soulignant que cette réforme est " une opportunité de résoudre les limites du système actuel, si elle est menée en concertation avec les acteurs de terrain et si elle n'est pas prétexte à de nouvelles économies mais à un juste financement. Les équilibres financiers et de gouvernance sont à préserver..."

Climat de confiance

Patricia Lanssiers et Dieter Goemaere ont également pris la parole au nom de Gibbis. La directrice générale et le directeur des hôpitaux de la fédération bruxelloise ont exprimé leur point de vue et fourni une liste de principes à vérifier à chaque étape de la réforme. Ils estiment qu'il est essentiel de cultiver la confiance de toutes les parties. "C'est un chantier énorme", a souligné Patricia Lanssiers. "Nous reconnaissons le besoin d'une réforme. Même s'il y a cinq réformes en une seule. C'est n'est pas une révolution, mais bien une évolution. Certains points sont très concrets sur le court terme. Au niveau de Gibbis, nous avons plusieurs points d'attention : le premier est l'importance d'une méthodologie pour lier tous les dossiers qui sont concernés dans les cinq réformes et d'un timing précis, le deuxième est de connaître les ressources qui vont être attribuées aux administrations (SPF Santé publique et Inami.) Il est important d'avoir des équipes pour mener ces gros chantiers. Il faut également créer un climat de confiance puisqu'on parle d'une réforme du financement et d'une révision de la nomenclature. Cette réforme va prendre du temps et dépasser la durée de cette législature, comment va-t-on faire pour travailler sur le long terme ?"

Cette audition peut être suivie dans son intégralité sur le site de la Chambre

"Yves Smeets, directeur général de Santhea, et Christophe Happe, directeur général d'Unessa, ont tout d'abord rappelé que le secteur voyait d'un oeil favorable la relance de cette réforme. Le plan du ministre Vandebroucke est ambitieux et signe une véritable vision pour le secteur", communiquent ensemble les deux fédérations. Celles-ci estiment qu'il serait contre-productif de confondre ambition et précipitation. "En l'état, ce plan complexe est à mener tambour battant, avec de nombreux chantiers importants démarrant en parallèle dans un secteur souffrant toujours des conséquences de la pandémie et de nombreuses années de sous-financement. Une priorisation de ces projets serait donc bienvenue. De même, chaque chantier devrait inclure une période de transition en termes de transparence, d'anticipation et d'équilibrage du système. En outre pour garantir les meilleures conditions possibles à ces périodes de transition, des garanties de base devraient être données aux hôpitaux", insistent Santhea et Unessa.Les deux fédérations indiquent que le sous-financement du BMF (budget des moyens financiers), qui alimente tous nos hôpitaux est évalué à environ quatre milliards d'euros. Ce montant étant obtenu par la somme de l'ensemble des besoins exprimés et non rencontrés depuis 2013 et l'ensemble des économies structurelles arbitraires imposées au secteur.Santhea et Unessa ne cachent pas leur perplexité quand elles constatent qu'aucune injection de nouveaux moyens n'est annoncée. "Yves Smeets et Christophe Happe n'ont pas manqué de plaider en faveur d'une évaluation transparente de l'ensemble des besoins en financement, d'une part, et d'un budget exogène pour faciliter la transition et permettre à chaque hôpital d'opérer les ajustements nécessaires tout en préservant son équilibre financier, d'autre part. Nos deux fédérations ont également abordé des questions techniques, liées notamment à la réforme de la nomenclature ou encore au financement prospectif par DRG", communiquent les deux fédérations, qui ont conclu leur intervention en soulignant que cette réforme est " une opportunité de résoudre les limites du système actuel, si elle est menée en concertation avec les acteurs de terrain et si elle n'est pas prétexte à de nouvelles économies mais à un juste financement. Les équilibres financiers et de gouvernance sont à préserver..."Patricia Lanssiers et Dieter Goemaere ont également pris la parole au nom de Gibbis. La directrice générale et le directeur des hôpitaux de la fédération bruxelloise ont exprimé leur point de vue et fourni une liste de principes à vérifier à chaque étape de la réforme. Ils estiment qu'il est essentiel de cultiver la confiance de toutes les parties. "C'est un chantier énorme", a souligné Patricia Lanssiers. "Nous reconnaissons le besoin d'une réforme. Même s'il y a cinq réformes en une seule. C'est n'est pas une révolution, mais bien une évolution. Certains points sont très concrets sur le court terme. Au niveau de Gibbis, nous avons plusieurs points d'attention : le premier est l'importance d'une méthodologie pour lier tous les dossiers qui sont concernés dans les cinq réformes et d'un timing précis, le deuxième est de connaître les ressources qui vont être attribuées aux administrations (SPF Santé publique et Inami.) Il est important d'avoir des équipes pour mener ces gros chantiers. Il faut également créer un climat de confiance puisqu'on parle d'une réforme du financement et d'une révision de la nomenclature. Cette réforme va prendre du temps et dépasser la durée de cette législature, comment va-t-on faire pour travailler sur le long terme ?" Cette audition peut être suivie dans son intégralité sur le site de la Chambre