La pandémie reste plus que jamais d'actualité, notamment suite à l'émergence de variants. Les défis demeurent encore nombreux avant de surmonter cette crise sanitaire sans précédent. Afin de contribuer à l'élaboration de pistes de solution, la société d'investissement Sofina a récemment lancé le " Sofina Covid Solidarity Fund ", géré par la Fondation Roi Baudouin. Ce fonds est un appel destiné à soutenir des projets consacrés à la problématique et aux populations plus particulièrement fragilisées par le Covid-19. C'est notamment le cas du projet novateur Hygieia, une initiative promue par la Fondation Saint-Luc et portée par une équipe multidisciplinaire des Cliniques universitaires Saint-Luc et de l'UCLouvain. La convention de partenariat a été officiellement signée ce mardi 31 août par les différents acteurs impliqués.

À travers le Sofina Covid Solidarity Fund, le mécénat de Sofina fournit l'impulsion nécessaire au démarrage de ce projet, soit un montant de 2.700.000 euros. " Le projet HYGIEIA correspond parfaitement à l'esprit et aux objectifs du Sofina Covid Solidarity Fund: ambitieux, scientifiquement rigoureux et holistique dans son approche. Il permettra d'accroitre rapidement la compréhension profonde de maladies infectieuses tel que le COVID-19 et d'ouvrir de nouvelles pistes de prévention et de traitement ", ajoute Pierre Gurdjian, président du comité de gestion du Sofina Covid Solidarity Fund.

La médecine des systèmes en quatre étapes

Hygieia s'inscrit dans " la médecine des systèmes ", une approche suivie par de nombreux hôpitaux et universités de par le monde qui sont membres du Network Medicine Institute and Global Alliance. La médecine des systèmes consiste à développer des stratégies holistiques et multidisciplinaires, combinant le développement et l'analyse bio-informatique de bases de données cliniques et multi-omiques (génomiques, protéomiques, métaboliques).

Concrètement, Hygieia se découpe en quatre étapes qui constituent autant d'objectifs :

1 - Établir des banques de données complexes. Des cliniciens de première ligne se chargeront de recueillir des données cliniques et épidémiologiques ainsi que des échantillons biologiques issus des patients des Cliniques universitaires Saint-Luc mais aussi d'autres centres partenaires à Bruxelles et en Wallonie. À cela s'ajouteront des données de types omiques. L'ensemble sera rassemblé dans une banque de données structurées.

2 - Analyser les données via des techniques sophistiquées de bio-informatique et l'utilisation d'algorithmes d'intelligence artificielle (IA) développés par une équipe spécialisée en biostatistique. Ces analyses seront réalisées dans le strict respect des règles RGPD.

3 - Établir de nouvelles hypothèses sur les mécanismes du Covid-19. Les analyses pourraient révéler de nouveaux éléments physiopathologiques de la maladie, ce qui permettrait de mieux comprendre certains de ses aspects (immunité, ré-infection, covid long, facteurs de sévérité, émergence de variants, etc.) et de développer de nouveaux biomarqueurs.

4 - Identifier de nouvelles cibles thérapeutiques. Les analyses visent également à améliorer ou adapter les prises en charge actuelles tant thérapeutiques (nouveaux médicaments) que préventives (vaccins), en particulier pour les populations à risque.

Plus vaste que le Covid

Si le projet s'inscrit dans le cadre de la pandémie de Covid-19, les perspectives s'avèrent plus vastes. Outre le virus SARS-CoV-2, la logistique déployée sera applicable à d'autres agents infectieux, d'autres situations de type pandémique mais aussi d'autres maladies complexes non-infectieuses.

" Par ailleurs, l'approche multidimensionnelle (clinique, épidémiologique, biologique, génétique...) mise en place dans le cadre du projet s'inscrit clairement dans la médecine de demain et prolonge l'actuelle logique de digitalisation de la médecine ", détaillent les porteurs du projet.

Enfin, Hygieia ouvre d'autres opportunités aux médecins-chercheurs. " Grâce aux résultats engendrés dans le cadre du projet, les chercheurs et autres professionnels impliqués pourront accroitre leurs acquis scientifiques pour postuler auprès de grands fonds de recherche et ainsi obtenir d'autres sources de financement ", estime le Pr Jean-Luc Balligand, président de l'Institut de recherche expérimentale et clinique (Irec).

La pandémie reste plus que jamais d'actualité, notamment suite à l'émergence de variants. Les défis demeurent encore nombreux avant de surmonter cette crise sanitaire sans précédent. Afin de contribuer à l'élaboration de pistes de solution, la société d'investissement Sofina a récemment lancé le " Sofina Covid Solidarity Fund ", géré par la Fondation Roi Baudouin. Ce fonds est un appel destiné à soutenir des projets consacrés à la problématique et aux populations plus particulièrement fragilisées par le Covid-19. C'est notamment le cas du projet novateur Hygieia, une initiative promue par la Fondation Saint-Luc et portée par une équipe multidisciplinaire des Cliniques universitaires Saint-Luc et de l'UCLouvain. La convention de partenariat a été officiellement signée ce mardi 31 août par les différents acteurs impliqués.À travers le Sofina Covid Solidarity Fund, le mécénat de Sofina fournit l'impulsion nécessaire au démarrage de ce projet, soit un montant de 2.700.000 euros. " Le projet HYGIEIA correspond parfaitement à l'esprit et aux objectifs du Sofina Covid Solidarity Fund: ambitieux, scientifiquement rigoureux et holistique dans son approche. Il permettra d'accroitre rapidement la compréhension profonde de maladies infectieuses tel que le COVID-19 et d'ouvrir de nouvelles pistes de prévention et de traitement ", ajoute Pierre Gurdjian, président du comité de gestion du Sofina Covid Solidarity Fund.Hygieia s'inscrit dans " la médecine des systèmes ", une approche suivie par de nombreux hôpitaux et universités de par le monde qui sont membres du Network Medicine Institute and Global Alliance. La médecine des systèmes consiste à développer des stratégies holistiques et multidisciplinaires, combinant le développement et l'analyse bio-informatique de bases de données cliniques et multi-omiques (génomiques, protéomiques, métaboliques).Concrètement, Hygieia se découpe en quatre étapes qui constituent autant d'objectifs :1 - Établir des banques de données complexes. Des cliniciens de première ligne se chargeront de recueillir des données cliniques et épidémiologiques ainsi que des échantillons biologiques issus des patients des Cliniques universitaires Saint-Luc mais aussi d'autres centres partenaires à Bruxelles et en Wallonie. À cela s'ajouteront des données de types omiques. L'ensemble sera rassemblé dans une banque de données structurées.2 - Analyser les données via des techniques sophistiquées de bio-informatique et l'utilisation d'algorithmes d'intelligence artificielle (IA) développés par une équipe spécialisée en biostatistique. Ces analyses seront réalisées dans le strict respect des règles RGPD.3 - Établir de nouvelles hypothèses sur les mécanismes du Covid-19. Les analyses pourraient révéler de nouveaux éléments physiopathologiques de la maladie, ce qui permettrait de mieux comprendre certains de ses aspects (immunité, ré-infection, covid long, facteurs de sévérité, émergence de variants, etc.) et de développer de nouveaux biomarqueurs.4 - Identifier de nouvelles cibles thérapeutiques. Les analyses visent également à améliorer ou adapter les prises en charge actuelles tant thérapeutiques (nouveaux médicaments) que préventives (vaccins), en particulier pour les populations à risque.Si le projet s'inscrit dans le cadre de la pandémie de Covid-19, les perspectives s'avèrent plus vastes. Outre le virus SARS-CoV-2, la logistique déployée sera applicable à d'autres agents infectieux, d'autres situations de type pandémique mais aussi d'autres maladies complexes non-infectieuses." Par ailleurs, l'approche multidimensionnelle (clinique, épidémiologique, biologique, génétique...) mise en place dans le cadre du projet s'inscrit clairement dans la médecine de demain et prolonge l'actuelle logique de digitalisation de la médecine ", détaillent les porteurs du projet.Enfin, Hygieia ouvre d'autres opportunités aux médecins-chercheurs. " Grâce aux résultats engendrés dans le cadre du projet, les chercheurs et autres professionnels impliqués pourront accroitre leurs acquis scientifiques pour postuler auprès de grands fonds de recherche et ainsi obtenir d'autres sources de financement ", estime le Pr Jean-Luc Balligand, président de l'Institut de recherche expérimentale et clinique (Irec).