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L'objectif est que le nouveau ZNA Cadix reprenne les activités du site de Stuivenberg, qui conservera néanmoins une clinique psychiatrique, ainsi que quelques services des hôpitaux Erasmus, Sint-Elisabeth et Middelheim. L'établissement comptera environ 290 chambres (majoritairement simples) pour un total de 361 lits agréés, dont 21 lits de soins intensifs et dix dans l'unité des brûlés. Cadix deviendra ainsi le plus grand hôpital à l'intérieur du ring d'Anvers, avec pour fers de lance un centre de traumatologie spécialisé et 14 salles d'opération. Sur le plan architectural, le concept est celui d'un bâtiment "fermé", dont les fenêtres ne s'ouvrent pas. L'air intérieur est toutefois renouvelé trois fois par heure par le système de ventilation - un détail qui a évidemment son importance à l'ère du Covid! - et plusieurs terrasses seront accessibles aux visiteurs et patients. Dans le contexte des projets de réforme du financement hospitalier du ministre Vandenbroucke, il est également intéressant de constater que le nouvel hôpital prévoit de nombreuses cliniques de jour notamment en ophtalmologie, algologie, médecine interne et hématologie, chirurgie, psychiatrie et gériatrie, auxquelles vient s'ajouter une clinique du rein. Elles se doublent de cinq blocs opératoires plus modestes et seront installées à côté des départements correspondants. La clinique de jour gériatrique, au septième étage, jouxtera par exemple un important service de gériatrie de 76 lits. L'accent sera mis sur les traitements de courte durée. Le bloc opératoire du quatrième étage, lui, comptera huit grandes salles d'opération et une salle hybride. Le bâtiment a été conçu par Robbrecht & Daem architecten en collaboration avec VK Architects & Engineers, à qui l'on doit aussi le nouvel hôpital Sint-Maarten à Malines ainsi que l'AZ Delta à Roulers. Néanmoins, alors que ces derniers sont limités en hauteur, le nouveau site Cadix comporte pas moins de 20 étages (plus deux en sous-sol) - un choix architectural qui a évidemment tout à voir avec sa situation au coeur de la ville. Avec ses 88 mètres, il se classe aujourd'hui en quatrième position des bâtiments les plus hauts d'Anvers, dont il contribue ainsi à dessiner le panorama urbain... et on se doute que ses fenêtres offrent aussi une vue imprenable sur la Scheldestad, au point qu'on se croirait parfois dans un hôtel de luxe plutôt que dans un établissement de soins. Par ailleurs, alors que l'AZ Delta affiche une dominante de tons rouges, la façade du ZNA Cadix est habillée de carrelages verts et bleus. À l'intérieur, les zones destinées aux patients sont reconnaissables à leur couleur verte, tandis que celles qui sont réservées au personnel sont grises et celles où s'inscrivent les contacts entre les deux groupes, bleu clair. L'établissement veut aussi offrir un "environnement thérapeutique", un concept actuellement très à la mode dans le domaine de l'architecture hospitalière. L'inauguration d'un nouveau site hospitalier est classiquement aussi synonyme d'augmentation du nombre de patients traités... et l'avenir nous dira si ce sera aussi le cas ici. L'établissement prévoit en tout cas d'accueillir environ 200.000 personnes chaque année et compte surtout sur la population de la rive gauche pour booster sa patientèle. Enfin, le papier passera largement à la trappe, puisque le groupe ZNA investit beaucoup dans l'informatisation et le DPI. Plus largement, le secteur hospitalier anversois devra faire face dans les années à venir à d'importants défis et transformations. Au-delà du déploiement du DPI, du déménagement massif de patients et de l'ouverture du site Cadix, il se prépare en effet une mégafusion. D'ici à 2024, le groupe ZNA (qui compte e.a. trois hôpitaux généraux et six entités spécialisées) devrait en effet rejoindre les trois hôpitaux du groupe GZA, avec lequel il forme déjà un réseau.