Les soins bucco-dentaires coûtent cher. À l'échelle sociétale, les maladies liées représentent un lourd fardeau: elles occupent le quatrième rang des maladies les plus onéreuses à soigner. Pour le ministre Prévot, la prévention est indispensable, mais dépend de la bonne coordination entre les différents pouvoirs exécutifs.
Dans son rapport " Vision 2020 ", la Fédération dentaire internationale rappelle qu'historiquement la santé bucco-dentaire s'est majoritairement focalisée sur le traitement plutôt que sur la prévention.
Le constat est éloquent : les maladies bucco-dentaires occupent le quatrième rang des maladies les plus onéreuses à soigner. Hormis les caries et autres parodontites, le cancer buccal est le huitième cancer le plus fréquent et le plus cher à soigner.
Pour rappel, les infections bucco-dentaires constituent l'un des principaux facteurs à l'origine de divers problèmes tels que les naissances prématurées, l'insuffisance pondérale à la naissance ou les maladies cardiaques.
Identifier les groupes cibles pour pallier le problème
Les Mutualités libres, en collaboration avec l'Université de Gand, ont développé une stratégie de prévention ciblée, basée sur le profil de risques du patient. L'étude des facteurs sociodémographiques montre un lien significatif entre le niveau socio-économique des personnes et le risque de maladies bucco-dentaires. Les individus ayant un niveau socio-économique peu élevé ont quatorze fois plus de chances d'appartenir au groupe à risque élevé, et ont six fois plus de risques d'appartenir au groupe à risque moyen.
" Cela confirme la nécessité d'implanter un trajet de soins de prévention personnalisé, axé sur des groupes socialement faibles, ceci permettant de réduire de façon non négligeable les différences socio-économiques en matière de santé ", estime la députée wallonne Valérie Warzée-Caverenne (MR). " De plus, étant donné que les soins conservateurs constituent 52 % des dépenses dentaires de l'assurance maladie obligatoire, cette stratégie de prévention ciblée aurait également pour effet de réduire ces dépenses. "
Quand on parle de prévention bucco-dentaire, de quoi parle-t-on ? De conseils d'hygiène buccale, d'un programme au fluor adéquat ; de bons conseils alimentaires, d'utiliser davantage les tests de salive.
La prévention wallonne
Interpellé sur la question, Maxime Prévot, ministre wallon de la Santé estime évidemment que la prévention ce domaine est indispensable.
" La santé bucco-dentaire est un des domaines de la santé où les inégalités sociales sont les plus importantes et la lutte contre ces inégalités reste une préoccupation centrale du Gouvernement wallon ", explique le ministre wallon, tout en rappelant son plan prévention. " Le plan prévention qui est en cours d'élaboration permettra d'agir sur certains comportements notamment les habitudes et les attitudes alimentaires ou les assuétudes (alcool, tabac) et tiendra compte, dans tous ces aspects, des inégalités sociales de santé. "
Actuellement, les experts des différentes universités et des services communautaires de promotion de la santé sont actuellement consultés afin qu'ils remettent leurs premiers avis.
" Il est évident que des synergies doivent être créées "
La prévention de la santé bucco-dentaire ne peut pas reposer que sur les épaules de la Région wallonne. La Fédération Wallonie-Bruxelles et le Fédéral ont une responsabilité à assumer.
À ce titre, le ministre wallon de la santé a abordé la problématique des moins de 18 ans et de leur sensibilisation à l'hygiène bucco-dentaire, tout en notant que la santé bucco-dentaire des 0-18 ans relève de la Fédération Wallonie-Bruxelles et plus particulièrement de l'ONE. Une convention existe toutefois entre ce dernier et la Région wallonne.
" Comme j'ai déjà pu l'expliquer, il est évident que des synergies doivent être créées notamment avec la ministre Alda Greoli, ministre de l'Enfance en Fédération Wallonie-Bruxelles, afin que les mesures qui seront prises dans le plan prévention soient cohérentes et complémentaires. À cet effet, les contacts entre nos deux cabinets sont réguliers et la réflexion avance ", admet le ministre wallon.
L'hygiène bucco-dentaire est également abordée dans le protocole d'accord prévention dans le cadre de la Conférence interministérielle Santé publique. " Un groupe de travail composé des administrations de toutes les entités se met en place afin d'opérationnaliser l'amélioration de la santé bucco-dentaire en menant simultanément, aux différents niveaux de pouvoir, des actions qui se renforcent mutuellement ", explique Maxime Prévot.
Dans son rapport " Vision 2020 ", la Fédération dentaire internationale rappelle qu'historiquement la santé bucco-dentaire s'est majoritairement focalisée sur le traitement plutôt que sur la prévention. Le constat est éloquent : les maladies bucco-dentaires occupent le quatrième rang des maladies les plus onéreuses à soigner. Hormis les caries et autres parodontites, le cancer buccal est le huitième cancer le plus fréquent et le plus cher à soigner. Pour rappel, les infections bucco-dentaires constituent l'un des principaux facteurs à l'origine de divers problèmes tels que les naissances prématurées, l'insuffisance pondérale à la naissance ou les maladies cardiaques. Identifier les groupes cibles pour pallier le problème Les Mutualités libres, en collaboration avec l'Université de Gand, ont développé une stratégie de prévention ciblée, basée sur le profil de risques du patient. L'étude des facteurs sociodémographiques montre un lien significatif entre le niveau socio-économique des personnes et le risque de maladies bucco-dentaires. Les individus ayant un niveau socio-économique peu élevé ont quatorze fois plus de chances d'appartenir au groupe à risque élevé, et ont six fois plus de risques d'appartenir au groupe à risque moyen. " Cela confirme la nécessité d'implanter un trajet de soins de prévention personnalisé, axé sur des groupes socialement faibles, ceci permettant de réduire de façon non négligeable les différences socio-économiques en matière de santé ", estime la députée wallonne Valérie Warzée-Caverenne (MR). " De plus, étant donné que les soins conservateurs constituent 52 % des dépenses dentaires de l'assurance maladie obligatoire, cette stratégie de prévention ciblée aurait également pour effet de réduire ces dépenses. " Quand on parle de prévention bucco-dentaire, de quoi parle-t-on ? De conseils d'hygiène buccale, d'un programme au fluor adéquat ; de bons conseils alimentaires, d'utiliser davantage les tests de salive. La prévention wallonne Interpellé sur la question, Maxime Prévot, ministre wallon de la Santé estime évidemment que la prévention ce domaine est indispensable. " La santé bucco-dentaire est un des domaines de la santé où les inégalités sociales sont les plus importantes et la lutte contre ces inégalités reste une préoccupation centrale du Gouvernement wallon ", explique le ministre wallon, tout en rappelant son plan prévention. " Le plan prévention qui est en cours d'élaboration permettra d'agir sur certains comportements notamment les habitudes et les attitudes alimentaires ou les assuétudes (alcool, tabac) et tiendra compte, dans tous ces aspects, des inégalités sociales de santé. " Actuellement, les experts des différentes universités et des services communautaires de promotion de la santé sont actuellement consultés afin qu'ils remettent leurs premiers avis. " Il est évident que des synergies doivent être créées " La prévention de la santé bucco-dentaire ne peut pas reposer que sur les épaules de la Région wallonne. La Fédération Wallonie-Bruxelles et le Fédéral ont une responsabilité à assumer. À ce titre, le ministre wallon de la santé a abordé la problématique des moins de 18 ans et de leur sensibilisation à l'hygiène bucco-dentaire, tout en notant que la santé bucco-dentaire des 0-18 ans relève de la Fédération Wallonie-Bruxelles et plus particulièrement de l'ONE. Une convention existe toutefois entre ce dernier et la Région wallonne. " Comme j'ai déjà pu l'expliquer, il est évident que des synergies doivent être créées notamment avec la ministre Alda Greoli, ministre de l'Enfance en Fédération Wallonie-Bruxelles, afin que les mesures qui seront prises dans le plan prévention soient cohérentes et complémentaires. À cet effet, les contacts entre nos deux cabinets sont réguliers et la réflexion avance ", admet le ministre wallon. L'hygiène bucco-dentaire est également abordée dans le protocole d'accord prévention dans le cadre de la Conférence interministérielle Santé publique. " Un groupe de travail composé des administrations de toutes les entités se met en place afin d'opérationnaliser l'amélioration de la santé bucco-dentaire en menant simultanément, aux différents niveaux de pouvoir, des actions qui se renforcent mutuellement ", explique Maxime Prévot.