Le tout premier Belgian mobile health hackathon commence ce vendredi - " pas un point final, plutôt la fin d'un point de départ ", pour paraphraser librement Winston Churchill.
Lors de la révision de la feuille de route du projet eHealth belge, à l'été 2015, la notion de " mobile health " a été clairement identifiée par le cabinet De Block comme étant l'un des fers de lance de l'initiative - et elle figure du reste aussi dans la note Digital Belgium du ministre de l'Agenda numérique, Alexander De Croo (Open-VLD), qui évoque notamment une Digital Health Valley appelée à promouvoir l'innovation et l'entrepreneuriat dans ce domaine.

Nous venons du même coup d'écrire le mot magique : entrepreneuriat. Tout le monde peut être entrepreneur - y compris les médecins et les pharmaciens, mais oui, pour peu qu'on leur montre qu'eux aussi ont tout à y gagner ! Leur profession s'en trouvera enrichie. La loi du handicap de la longueur d'avance nous empêche toutefois souvent de voir les opportunités nouvelles, rendant nécessaire une manoeuvre de rattrapage dans certains domaines. Un nombre croissant de pays disposent par exemple déjà de services intégrés où le patient communique avec un médecin (bientôt avec son propre médecin de famille) via une appli et bénéficie d'un coaching pour prendre correctement ses médicaments, le praticien étant rétribué comme pour une visite ordinaire. On en oublierait presque que ce n'est encore, aujourd'hui, qu'une perspective d'avenir.

Pour aller plus loin

À d'autres égards, la Belgique peut se profiler avec cet événement comme un véritable pionnier, avec l'ambition d'échelonner et d'implémenter le plus rapidement possible les prototypes couronnés de succès au-delà de nos frontières. On songe ici à de nouvelles manières d'aborder les essais cliniques et à l'introduction d'une garantie mHealth, une sorte de label de qualité.

Le hackathon est l'occasion de traduire les besoins du marché par des prototypes de produits et services complètement nouveaux et, idéalement, (ou c'est du moins un point sur lequel nous allons insister) d'expériences totales. D'impliquer activement le patient au stade du développement en tenant compte de ses desiderata et besoins réels, le " plaisir " étant ici l'expérience capable de lubrifier la mécanique de la plupart des produits.
En soumettant les nouvelles solutions de mHealth à un jury composé des " clients " concernés (les deux cabinets susmentionnés, l'Inami, les organisations de patients...), tous les stakeholders sont automatiquement un peu forcés de participer à leur suivi et à leur implémentation.

Du rêve à la pratique

Je m'attends à ce que ce mobile health hackathon jette les bases d'une sorte de mouvement (il n'était évidemment pas " mobile " pour rien) où plusieurs parties qui ne se connaissaient que sur papier ou n'avaient jamais été au contact direct les unes des autres se trouvent soudain connectées et, plus encore, continuent résolument à travailler de concert pour consolider les résultats de ce weekend.
Il y a un peu moins de deux ans, je rêvais dans mon ouvrage " Nooit meer ziek " (littéralement " Plus jamais malade ") d'unir au travers d'une série de recommandations les soins de santé et l'entrepreneuriat et de parvenir à une modernisation des premiers.

Les idées, les livres blancs et les conférences ont évidemment leur importance, mais le temps est aujourd'hui venu d'agir. Nous aurons l'occasion d'en reparler, notamment dans ces pages... et nous ne pourrons que nous en porter mieux en tant que population, que nous soyons malades ou en bonne santé.


Tous les détails sur mhealth.be

Le tout premier Belgian mobile health hackathon commence ce vendredi - " pas un point final, plutôt la fin d'un point de départ ", pour paraphraser librement Winston Churchill. Lors de la révision de la feuille de route du projet eHealth belge, à l'été 2015, la notion de " mobile health " a été clairement identifiée par le cabinet De Block comme étant l'un des fers de lance de l'initiative - et elle figure du reste aussi dans la note Digital Belgium du ministre de l'Agenda numérique, Alexander De Croo (Open-VLD), qui évoque notamment une Digital Health Valley appelée à promouvoir l'innovation et l'entrepreneuriat dans ce domaine. Nous venons du même coup d'écrire le mot magique : entrepreneuriat. Tout le monde peut être entrepreneur - y compris les médecins et les pharmaciens, mais oui, pour peu qu'on leur montre qu'eux aussi ont tout à y gagner ! Leur profession s'en trouvera enrichie. La loi du handicap de la longueur d'avance nous empêche toutefois souvent de voir les opportunités nouvelles, rendant nécessaire une manoeuvre de rattrapage dans certains domaines. Un nombre croissant de pays disposent par exemple déjà de services intégrés où le patient communique avec un médecin (bientôt avec son propre médecin de famille) via une appli et bénéficie d'un coaching pour prendre correctement ses médicaments, le praticien étant rétribué comme pour une visite ordinaire. On en oublierait presque que ce n'est encore, aujourd'hui, qu'une perspective d'avenir. Pour aller plus loin À d'autres égards, la Belgique peut se profiler avec cet événement comme un véritable pionnier, avec l'ambition d'échelonner et d'implémenter le plus rapidement possible les prototypes couronnés de succès au-delà de nos frontières. On songe ici à de nouvelles manières d'aborder les essais cliniques et à l'introduction d'une garantie mHealth, une sorte de label de qualité. Le hackathon est l'occasion de traduire les besoins du marché par des prototypes de produits et services complètement nouveaux et, idéalement, (ou c'est du moins un point sur lequel nous allons insister) d'expériences totales. D'impliquer activement le patient au stade du développement en tenant compte de ses desiderata et besoins réels, le " plaisir " étant ici l'expérience capable de lubrifier la mécanique de la plupart des produits. En soumettant les nouvelles solutions de mHealth à un jury composé des " clients " concernés (les deux cabinets susmentionnés, l'Inami, les organisations de patients...), tous les stakeholders sont automatiquement un peu forcés de participer à leur suivi et à leur implémentation. Du rêve à la pratique Je m'attends à ce que ce mobile health hackathon jette les bases d'une sorte de mouvement (il n'était évidemment pas " mobile " pour rien) où plusieurs parties qui ne se connaissaient que sur papier ou n'avaient jamais été au contact direct les unes des autres se trouvent soudain connectées et, plus encore, continuent résolument à travailler de concert pour consolider les résultats de ce weekend. Il y a un peu moins de deux ans, je rêvais dans mon ouvrage " Nooit meer ziek " (littéralement " Plus jamais malade ") d'unir au travers d'une série de recommandations les soins de santé et l'entrepreneuriat et de parvenir à une modernisation des premiers. Les idées, les livres blancs et les conférences ont évidemment leur importance, mais le temps est aujourd'hui venu d'agir. Nous aurons l'occasion d'en reparler, notamment dans ces pages... et nous ne pourrons que nous en porter mieux en tant que population, que nous soyons malades ou en bonne santé. Tous les détails sur mhealth.be