C'est la question posée par Heidi J Larson dans Le Lancet qui résume la situation en Union européenne et aux Etats-Unis. Selon l'OMS notre continent comptait depuis le début de 2018, 52.958 cas de rougeole, soit plus du double des 23.757 cas signalés en Afrique pendant la même période ! Le rejet de la vaccination est une des explications.
" Les États-Unis ont fait état d'environ 80.000 décès dus à la grippe et d'un nombre record de plus de 950.000 hospitalisations liées à la grippe durant l'hiver 2017. Globalement, la couverture vaccinale contre la grippe saisonnière aux Etats-Unis chez les adultes n'était que de 37,1%, soit 6,2% de moins que la saison 2016-17. En Europe, 29.464 cas de rougeole ont été enregistrés en Ukraine, où les inquiétudes concernant l'innocuité des vaccins, la méfiance historique du gouvernement et la nécessité de réformer le système de santé se conjuguent. "
C'est ce qu'indique Le Lancet dans son édition du 24 novembre.
En Grande-Bretagne, fin octobre 2018, on comptait 913 cas de rougeole, surtout chez les adolescents et les jeunes adultes qui n'avaient pas été vaccinés contre la rougeole, les oreillons et la rubéole dans leur enfance en raison de l'anxiété de leurs parents il y a plus de dix ans. Plus de 37 décès liés à la rougeole ont été signalés dans les pays d'Europe au cours du premier semestre 2018, "le plus grand nombre de décès ayant été enregistré en Serbie (14,8 %)".
Désinformation sur internet
La méfiance envers les vaccins en est la cause principale. Elle contribue à freiner l'avancée de la vaccination des adultes et des enfants dans le monde. S'y mêle une inquiétude légitime mais aussi de la désinformation sur internet. " Bien que les États-Unis n'aient signalé que 143 cas de rougeole début octobre 2018, les réseaux anti-vaccins et les refus de vaccination se multiplient et le nombre d'exemptions de vaccins non médicaux augmente. En 2015, après une flambée en Californie, la rougeole s'est propagée dans plusieurs États américains, causant 188 cas, principalement parmi ceux qui n'étaient pas vaccinés. "
En Californie, des parents pro-vaccins ont organisé un mouvement qui fait tache. En Italie, des enseignants se sont mobilisés, refusant des enfants non vaccinés dans leur classe.
Groupes de travail
Déjà en novembre 2011, le Groupe consultatif stratégique d'experts de l'OMS sur la vaccination (SAGE) s'est dit préoccupé par la réticence croissante à l'égard des vaccins et le Groupe de travail sur l'hésitation vaccinale a été créé en mars 2012. En février 2013, le National Vaccine Advisory Committee des États-Unis a créé le Vaccine Confidence Working Group. Ils travaillent à contrer les hésitations vaccinales.
La Commission européenne agit également avec 23 pays européens afin de " renforcer les efforts de vaccination ". Les problèmes sont localement différents. Les crises y ont des origines différentes également.
On peut rétablir la confiance dans les vaccins via des entrevues de motivation, une utilisation novatrice des médias sociaux, etc. Les organes de santé publique évitent trop souvent ce lieu de débat alors que c'est là que l'influence s'y exerce, regrette le Lancet.
" Les États-Unis ont fait état d'environ 80.000 décès dus à la grippe et d'un nombre record de plus de 950.000 hospitalisations liées à la grippe durant l'hiver 2017. Globalement, la couverture vaccinale contre la grippe saisonnière aux Etats-Unis chez les adultes n'était que de 37,1%, soit 6,2% de moins que la saison 2016-17. En Europe, 29.464 cas de rougeole ont été enregistrés en Ukraine, où les inquiétudes concernant l'innocuité des vaccins, la méfiance historique du gouvernement et la nécessité de réformer le système de santé se conjuguent. "C'est ce qu'indique Le Lancet dans son édition du 24 novembre.En Grande-Bretagne, fin octobre 2018, on comptait 913 cas de rougeole, surtout chez les adolescents et les jeunes adultes qui n'avaient pas été vaccinés contre la rougeole, les oreillons et la rubéole dans leur enfance en raison de l'anxiété de leurs parents il y a plus de dix ans. Plus de 37 décès liés à la rougeole ont été signalés dans les pays d'Europe au cours du premier semestre 2018, "le plus grand nombre de décès ayant été enregistré en Serbie (14,8 %)".Désinformation sur internetLa méfiance envers les vaccins en est la cause principale. Elle contribue à freiner l'avancée de la vaccination des adultes et des enfants dans le monde. S'y mêle une inquiétude légitime mais aussi de la désinformation sur internet. " Bien que les États-Unis n'aient signalé que 143 cas de rougeole début octobre 2018, les réseaux anti-vaccins et les refus de vaccination se multiplient et le nombre d'exemptions de vaccins non médicaux augmente. En 2015, après une flambée en Californie, la rougeole s'est propagée dans plusieurs États américains, causant 188 cas, principalement parmi ceux qui n'étaient pas vaccinés. "En Californie, des parents pro-vaccins ont organisé un mouvement qui fait tache. En Italie, des enseignants se sont mobilisés, refusant des enfants non vaccinés dans leur classe.Groupes de travailDéjà en novembre 2011, le Groupe consultatif stratégique d'experts de l'OMS sur la vaccination (SAGE) s'est dit préoccupé par la réticence croissante à l'égard des vaccins et le Groupe de travail sur l'hésitation vaccinale a été créé en mars 2012. En février 2013, le National Vaccine Advisory Committee des États-Unis a créé le Vaccine Confidence Working Group. Ils travaillent à contrer les hésitations vaccinales.La Commission européenne agit également avec 23 pays européens afin de " renforcer les efforts de vaccination ". Les problèmes sont localement différents. Les crises y ont des origines différentes également.On peut rétablir la confiance dans les vaccins via des entrevues de motivation, une utilisation novatrice des médias sociaux, etc. Les organes de santé publique évitent trop souvent ce lieu de débat alors que c'est là que l'influence s'y exerce, regrette le Lancet.