Lorsqu'il s'agit d'indiquer un chemin, les informations doivent également faire l'objet d'une réflexion. Les informations pour le patient, les informations pour le visiteur, l'employé et le fournisseur. Il est évident qu'il faut pouvoir trouver rapidement et facilement le service des urgences. Il est cela dit moins évident d'orienter un patient d'un service vers un autre. De plus, le législateur a aussi son mot à dire en la matière...
Retournons 100 ans en arrière. L'hôpital ressemble encore à une "maison". Il n'est nullement question d'ascenseur, ni de fenêtres qui ne peuvent pas s'ouvrir. L'imagerie médicale se limite au service de radiologie et les prises de sang se font dans le cabinet du docteur. Partant, la signalisation n'est pas vraiment nécessaire. Lorsqu'un incendie s'est déclaré fin septembre dans l'hôpital de Warquignies (Boussu), il n'y a pas eu de victime. Il y a 100 ans de cela, le bilan aurait probablement été différent.
Cette évolution et la taille plus importante des hôpitaux à l'heure actuelle nécessitent une forte amélioration de la signalisation. Le législateur s'est par ailleurs invité dans les débats en imposant le signalement clair des portes, des escaliers et des sorties de secours.
Toute personne qui arrive dans un lieu inconnu, commence automatiquement par l'analyser. Toutefois, on remarque que le patient ne suit pas cette tendance. La précipitation et l'émotion empêchent la personne de bien réfléchir, d'autant plus dans une situation de stress telle qu'il est courant de voir dans un hôpital.
Le Fonds flamand de l'infrastructure affectée aux matières personnalisables (VIPA) a mis au point toute une réglementation sur la signalisation car "énormément de visiteurs reconnaissent éprouver des difficultés pour comprendre les concepts, la forme et le contenu des panneaux voire l'absence de ceux-ci".
Donner des informations ou indiquer le chemin
Le VIPA fait la distinction entre la signalisation et l'information. En fonction du but poursuivi, un type différent de panneau doit être utilisé et le visiteur doit pouvoir faire la différence en un clin d'oeil entre les différentes sortes. Dans le cadre de la signalisation, l'information se donne sous une forme concise. Comme l'indique son nom, la signalisation permet de signaler une destination, une direction.
Dans le cas des panneaux informatifs, le contenu est plus développé. Ainsi, un panneau informatif donne une vue d'ensemble de l'hôpital ou de l'offre en termes de formations continues que l'on peut suivre, par exemple. Ils constituent un résumé de ce que l'on peut trouver dans un bâtiment ou un espace donné.
Déterminez l'objectif principal dans un premier temps et ensuite les objectifs secondaires. Le hall d'accueil, le parking ou encore un service spécifique sont des exemples d'objectifs principaux. Une fois que vous êtes parvenu à votre objectif principal, vous recevez des informations sur votre objectif secondaire. En d'autres termes, empruntez d'abord l'itinéraire 50 à 70 et seulement lorsque vous y êtes, prenez l'itinéraire 54 ou 69. Dans la signalisation de base d'un hôpital, les fonctions de base (le parking, l'accès principal, le hall d'accueil, les toilettes, les ascenseurs, les escaliers...) doivent être présentes de manière standard.
Évitez toute confusion
L'information doit être rapidement reconnaissable. Cela signifie qu'il faut une uniformité dans les indications, que celles-ci doivent être bien différentes et qu'il convient de réfléchir à la question des reflets et de l'ensoleillement. Une lumière directe sur les panneaux n'est pas une bonne idée tout comme l'utilisation de matériaux réfléchissants pour les panneaux.
La hauteur à laquelle le panneau est placé est essentielle. Tout dépend de la question de savoir si le panneau doit être lu de près (par ex. un panneau d'ascenseur ou de salle de consultation) ou de loin. Dans le cas de ce dernier, il doit être en hauteur et suffisamment grand.
La place des panneaux d'information constitue souvent un problème. Les panneaux d'information, au contraire des panneaux de signalisation, demande un peu de temps pour les lire. Or, bin trop souvent les personnes se retrouvent agglutinées autour de ces panneaux et bloquent le passage.
La couleur est plus importante que l'éclairage
La forme doit être uniforme. Pour la lisibilité, il convient de travailler non seulement sur la structure mais également sur l'éclairage et les contrastes en termes de couleurs et de matériaux. Il est bon de garder à l'esprit que les contrastes de couleurs ont une plus grande influence sur la lisibilité que l'éclairage. Au niveau des couleurs, les primaires (rouge, vert, bleu, jaune...) améliorent la lisibilité. Cela dit, il vaut mieux ne pas utiliser du rouge et du vert ensemble, tout comme du noir et du blanc. En effet la première combinaison cause des problèmes aux daltoniens alors que la deuxième peut être aveuglante.
Soyez aussi cohérent dans la police de caractère. Optez pour des caractères qui n'ont pas de petites barres transversales à la fin des lettres.
La taille des lettres dépend de la distance à laquelle le panneau doit être lisible. En règle générale, on se base sur un ratio de 1/100 par rapport à la distance de lecture. Dans le cas d'informations très importantes, (indication d'itinéraire par exemple) se ratio passe à un minimum de 1/25.
Les pictogrammes ont un effet positif pour reconnaître certaines destinations. Prenons l'exemple des ascenseurs, des escaliers ou du parking. Des pictogrammes stylisés peuvent certes être esthétiques mais parfois cette beauté se fait au détriment du but poursuivi car la représentation devient trop abstraite et l'information difficile à comprendre.
Des visiteurs particuliers
Un hôpital accueille un mélange hétérogène de visiteurs. Ce mélange devient, en raison de notre société multiculturelle, de plus en plus important. Même les personnes moins valides sont devenues toujours plus indépendantes et se rendent par leurs propres moyens à l'hôpital. Il est partant nécessaire d'adapter les infrastructures et la signalisation à leurs besoins.
Le recours au braille n'est qu'une manière d'atteindre un groupe cible. L'utilisation du braille peut s'accompagner d'éléments auditifs même si un tel dispositif va moins de soi dans un hôpital. Pour les personnes atteintes de déficience auditive le problème n'est pas aussi présent. Elles sont habituées à repérer l'information via des indicateurs visuels. Un hôpital qui respecte les lignes directrices en matière de signalisation répond aux désirs et aux attentes de cette catégorie de personnes. En outre, les patients ou les visiteurs atteints de déficience mentale constituent un autre groupe qui réclame une attention particulière. Dans ce cas-ci, il convient de mettre en place un système d'information simple. Il est essentiel de délaisser le "jargon médical" pour adopter un langage plus simple à leur destination, un domaine dans lequel les panneaux d'information numériques peuvent se révéler très utiles. Par ailleurs, les personnes n'ayant eu qu'une formation scolaire limitée ou celles ne possédant qu'imparfaitement notre langue nécessitent une approche à base de pictogrammes clairs et d'une signalisation simple. Si des mots sont employés pour la signalisation (les services qui ont un nom spécifique), alors il est conseillé d'illustrer le contenu textuel à l'aide de pictogrammes ou de symboles.
Environnement extérieur
Bien souvent, une telle attention est accordée à la signalisation intérieure, qu'on en finit par oublier qu'un système efficace passe aussi par une signalisation extérieure. Tout visiteur qui parque sa voiture doit pouvoir retrouver facilement l'entrée de l'hôpital ou la borne de paiement du parking. De même, toute personne arrivant en bus, doit être en mesure de repérer facilement l'entrée principale de l'hôpital. La continuité dans la forme à l'extérieur tout comme à l'intérieur permet de mettre le patient et le visiteur en confiance.
Indiquer un chemin peut se faire de différentes manières mais dans ce domaine il est important de s'assurer que l'information soit lisible, accessible et claire. L'itinéraire en lui-même peut être délimité à l'aide de moyens naturels. Le vrai souci pour beaucoup d'hôpitaux, ce sont les patients qui sortent du bâtiment pour fumer, bloquant de la sorte le passage des patients et des visiteurs qui veulent rentrer.
Retournons 100 ans en arrière. L'hôpital ressemble encore à une "maison". Il n'est nullement question d'ascenseur, ni de fenêtres qui ne peuvent pas s'ouvrir. L'imagerie médicale se limite au service de radiologie et les prises de sang se font dans le cabinet du docteur. Partant, la signalisation n'est pas vraiment nécessaire. Lorsqu'un incendie s'est déclaré fin septembre dans l'hôpital de Warquignies (Boussu), il n'y a pas eu de victime. Il y a 100 ans de cela, le bilan aurait probablement été différent.Cette évolution et la taille plus importante des hôpitaux à l'heure actuelle nécessitent une forte amélioration de la signalisation. Le législateur s'est par ailleurs invité dans les débats en imposant le signalement clair des portes, des escaliers et des sorties de secours. Toute personne qui arrive dans un lieu inconnu, commence automatiquement par l'analyser. Toutefois, on remarque que le patient ne suit pas cette tendance. La précipitation et l'émotion empêchent la personne de bien réfléchir, d'autant plus dans une situation de stress telle qu'il est courant de voir dans un hôpital.Le Fonds flamand de l'infrastructure affectée aux matières personnalisables (VIPA) a mis au point toute une réglementation sur la signalisation car "énormément de visiteurs reconnaissent éprouver des difficultés pour comprendre les concepts, la forme et le contenu des panneaux voire l'absence de ceux-ci". Donner des informations ou indiquer le cheminLe VIPA fait la distinction entre la signalisation et l'information. En fonction du but poursuivi, un type différent de panneau doit être utilisé et le visiteur doit pouvoir faire la différence en un clin d'oeil entre les différentes sortes. Dans le cadre de la signalisation, l'information se donne sous une forme concise. Comme l'indique son nom, la signalisation permet de signaler une destination, une direction. Dans le cas des panneaux informatifs, le contenu est plus développé. Ainsi, un panneau informatif donne une vue d'ensemble de l'hôpital ou de l'offre en termes de formations continues que l'on peut suivre, par exemple. Ils constituent un résumé de ce que l'on peut trouver dans un bâtiment ou un espace donné. Déterminez l'objectif principal dans un premier temps et ensuite les objectifs secondaires. Le hall d'accueil, le parking ou encore un service spécifique sont des exemples d'objectifs principaux. Une fois que vous êtes parvenu à votre objectif principal, vous recevez des informations sur votre objectif secondaire. En d'autres termes, empruntez d'abord l'itinéraire 50 à 70 et seulement lorsque vous y êtes, prenez l'itinéraire 54 ou 69. Dans la signalisation de base d'un hôpital, les fonctions de base (le parking, l'accès principal, le hall d'accueil, les toilettes, les ascenseurs, les escaliers...) doivent être présentes de manière standard. Évitez toute confusion L'information doit être rapidement reconnaissable. Cela signifie qu'il faut une uniformité dans les indications, que celles-ci doivent être bien différentes et qu'il convient de réfléchir à la question des reflets et de l'ensoleillement. Une lumière directe sur les panneaux n'est pas une bonne idée tout comme l'utilisation de matériaux réfléchissants pour les panneaux. La hauteur à laquelle le panneau est placé est essentielle. Tout dépend de la question de savoir si le panneau doit être lu de près (par ex. un panneau d'ascenseur ou de salle de consultation) ou de loin. Dans le cas de ce dernier, il doit être en hauteur et suffisamment grand. La place des panneaux d'information constitue souvent un problème. Les panneaux d'information, au contraire des panneaux de signalisation, demande un peu de temps pour les lire. Or, bin trop souvent les personnes se retrouvent agglutinées autour de ces panneaux et bloquent le passage.La couleur est plus importante que l'éclairageLa forme doit être uniforme. Pour la lisibilité, il convient de travailler non seulement sur la structure mais également sur l'éclairage et les contrastes en termes de couleurs et de matériaux. Il est bon de garder à l'esprit que les contrastes de couleurs ont une plus grande influence sur la lisibilité que l'éclairage. Au niveau des couleurs, les primaires (rouge, vert, bleu, jaune...) améliorent la lisibilité. Cela dit, il vaut mieux ne pas utiliser du rouge et du vert ensemble, tout comme du noir et du blanc. En effet la première combinaison cause des problèmes aux daltoniens alors que la deuxième peut être aveuglante. Soyez aussi cohérent dans la police de caractère. Optez pour des caractères qui n'ont pas de petites barres transversales à la fin des lettres. La taille des lettres dépend de la distance à laquelle le panneau doit être lisible. En règle générale, on se base sur un ratio de 1/100 par rapport à la distance de lecture. Dans le cas d'informations très importantes, (indication d'itinéraire par exemple) se ratio passe à un minimum de 1/25. Les pictogrammes ont un effet positif pour reconnaître certaines destinations. Prenons l'exemple des ascenseurs, des escaliers ou du parking. Des pictogrammes stylisés peuvent certes être esthétiques mais parfois cette beauté se fait au détriment du but poursuivi car la représentation devient trop abstraite et l'information difficile à comprendre. Des visiteurs particuliers Un hôpital accueille un mélange hétérogène de visiteurs. Ce mélange devient, en raison de notre société multiculturelle, de plus en plus important. Même les personnes moins valides sont devenues toujours plus indépendantes et se rendent par leurs propres moyens à l'hôpital. Il est partant nécessaire d'adapter les infrastructures et la signalisation à leurs besoins. Le recours au braille n'est qu'une manière d'atteindre un groupe cible. L'utilisation du braille peut s'accompagner d'éléments auditifs même si un tel dispositif va moins de soi dans un hôpital. Pour les personnes atteintes de déficience auditive le problème n'est pas aussi présent. Elles sont habituées à repérer l'information via des indicateurs visuels. Un hôpital qui respecte les lignes directrices en matière de signalisation répond aux désirs et aux attentes de cette catégorie de personnes. En outre, les patients ou les visiteurs atteints de déficience mentale constituent un autre groupe qui réclame une attention particulière. Dans ce cas-ci, il convient de mettre en place un système d'information simple. Il est essentiel de délaisser le "jargon médical" pour adopter un langage plus simple à leur destination, un domaine dans lequel les panneaux d'information numériques peuvent se révéler très utiles. Par ailleurs, les personnes n'ayant eu qu'une formation scolaire limitée ou celles ne possédant qu'imparfaitement notre langue nécessitent une approche à base de pictogrammes clairs et d'une signalisation simple. Si des mots sont employés pour la signalisation (les services qui ont un nom spécifique), alors il est conseillé d'illustrer le contenu textuel à l'aide de pictogrammes ou de symboles. Environnement extérieurBien souvent, une telle attention est accordée à la signalisation intérieure, qu'on en finit par oublier qu'un système efficace passe aussi par une signalisation extérieure. Tout visiteur qui parque sa voiture doit pouvoir retrouver facilement l'entrée de l'hôpital ou la borne de paiement du parking. De même, toute personne arrivant en bus, doit être en mesure de repérer facilement l'entrée principale de l'hôpital. La continuité dans la forme à l'extérieur tout comme à l'intérieur permet de mettre le patient et le visiteur en confiance.Indiquer un chemin peut se faire de différentes manières mais dans ce domaine il est important de s'assurer que l'information soit lisible, accessible et claire. L'itinéraire en lui-même peut être délimité à l'aide de moyens naturels. Le vrai souci pour beaucoup d'hôpitaux, ce sont les patients qui sortent du bâtiment pour fumer, bloquant de la sorte le passage des patients et des visiteurs qui veulent rentrer.