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Vic De Corte se réjouit de savoir que près de 90% des travailleurs non-soignant des hôpitaux estiment que leur institution et leur département ont "assez bien" ou "très bien" fonctionné durant la crise sanitaire. "Cela fait chaud au coeur d'entendre ces commentaires qui témoignent d'une reconnaissance réciproque du travail fourni", commente la directrice générale de la Clinique Saint-Jean. La CEO ne s'étonne pas que huit répondants sur dix à notre enquête déclarent qu'ils ont eu l'impression de contribuer à la lutte contre le Covid. "C'est vrai. Ces fonctions non-soignantes ont travaillé dans des conditions difficiles pour que tout le personnel soit payé à temps, que les nouvelles règles, par exemple au niveau du financement, soient appliquées et que les solutions informatiques telles que la téléconférence ou la téléconsultation soient disponibles pour ceux qui en avaient besoin. Les ressources humaines ont, par exemple, mis sur pied des ateliers "bien-être" permettant aux soignants de rencontrer, s'ils le désiraient, un psychologue. Chaque service de l'hôpital a contribué à la lutte contre le Covid."La directrice générale souligne que cet engagement fort du personnel ressort également des résultats de l'enquête. En effet, 61% des répondants déclarent avoir décidé de travailler dans le secteur hospitalier par intérêt pour les soins de santé et pour exercer un métier "qui a du sens". "Se sentir utile est valorisant. Ce sentiment décuple l'engagement. Nos collaborateurs sont très engagés, malgré la pression et les moments difficiles provoqués par le virus. C'est une force pour une institution", soutient Vic De Corte, qui a elle-même décidé de changer complètement de carrière il y a quatre ans pour travailler dans le secteur hospitalier. Durant la pandémie, 62% des travailleurs non- soignants du secteur hospitalier ont ressenti plus de stress professionnel. "Ces chiffres ne m'étonnent pas. Le stress a été double durant cette période: sur le plan professionnel et sur le plan privé. La crise a généré du travail supplémentaire pour de nombreux services support. Elle a aussi été une source d'incertitude. Certains travailleurs craignaient, par exemple, de ramener le virus à la maison et de contaminer leurs proches. Le fait que seulement quatre répondants sur dix ont déclaré avoir eu peur d'être infectés durant les heures de travail m'a un peu surpris."10% des travailleurs de la Clinique Saint-Jean, soit 200 personnes, peuvent télétravailler en temps normal. "Depuis des années, nous avons donné cette opportunité à tous ces travailleurs en leur fournissant les moyens techniques: ordinateurs portables, casques audio...", précise Vic De Corte. "Durant la crise, 120 personnes ont décidé d'opter pour le télétravail. Certains services l'ont fait à 100%, d'autres en organisant un système de rotation au sein des équipes. Nous avons décidé de continuer à proposer le télétravail à l'avenir, après la crise, à tous ceux qui le veulent. A condition évidemment de garantir la continuité de nos activités. Il faut aussi pouvoir, lorsque c'est nécessaire, réunir les télétravailleurs en présentiel."