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"Aujourd'hui, le P4Q (paiement pour la qualité, NDLR) se traduit par une initiative très limitée dans le cadre de laquelle un budget d'environ six millions d'euros est réparti entre les hôpitaux en fonction de leur conformité à un large éventail d'indicateurs et d'initiatives de promotion de la qualité. Cela représente une incitation financière d'environ 50.000 euros par hôpital et par an. L'efficacité de cette initiative pour stimuler les initiatives de promotion de la qualité est logiquement mise en doute", commente Frank Vandenbroucke dans son plan de réforme. Il estime que "les incitations financières inscrites au budget de l'hôpital sont à elles seules insuffisantes, mais elles peuvent contribuer à l'ensemble des initiatives de promotion de la qualité. Toutefois, comme le démontrent les initiatives P4P (paiement pour la performance, NDLR) à l'étranger, cela nécessite un financement plus important que les six millions qui y sont actuellement consacrés." L'intention du ministre est d'intégrer le principe du P4P dans le budget des moyens financiers (BMF) actuel, et ce, à partir de juillet 2023. " Le bonus qui peut être obtenu en fonction de l'atteinte d'indicateurs de qualité sera augmenté et sera également concentré sur un ensemble très limité d'indicateurs. Ces indicateurs doivent être liés à la dimension de la sécurité des soins dans le cadre du concept de qualité des soins de l'Institute of Medicine, avoir un impact budgétaire et se raccrocher à d'autres objectifs de santé souhaités."À partir de 2023, l'extension du programme P4P sera axée sur la lutte contre la résistance aux antibiotiques et la prévention des infections nosocomiales. Concrètement, cela signifie que la partie du budget du BMF réservée au P4P ne sera allouée à l'hôpital que si celui-ci atteint les indicateurs de qualité proposés pour les infections nosocomiales (telles que les septicémies liées aux cathéters, les infections de plaies postopératoires ou les pneumonies acquises sous ventilation).