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Cet élargissement est l'un des fers de lance de la réforme du financement hospitalier que Frank Vandenbroucke a proposée au début de l'année dernière. "Les innovations permettent davantage d'interventions en hôpital de jour chirurgical. Cela soulage le personnel hospitalier, la récupération à domicile est plus agréable pour le patient et il y a moins de risques d'infections nosocomiales."En encourageant davantage d'interventions dans les hôpitaux de jour, le ministre s'attaque également aux séjours hospitaliers inutiles. Il souligne cependant que l'hôpital de jour n'est pas une obligation. "Le médecin et l'hôpital doivent tenir compte de la situation sociale du patient."Les interventions en hôpital de jour chirurgical représentent moins de la moitié du nombre de prestations en hôpital de jour. La donne pourrait cependant changer avec l'élargissement des actes pouvant être pratiqués en hôpital de jour, repris dans la liste A. Depuis le 1er janvier 2023, le nombre d'opérations reprises dans la liste est passé de 246 à 551. Parmi les interventions qui peuvent désormais être réalisées en hôpital de jour, citons la chirurgie de la vésicule biliaire, l'ablation de l'appendice ou le placement d'une prothèse du genou. Le nombre d'actes qui peuvent - mais ne doivent pas - être réalisés en hôpital de jour va donc doubler. Cela n'implique pas nécessairement que le nombre d'opérations réellement effectuées soit également multiplié par deux. Selon une estimation approximative du cabinet, le nombre passera de 644.000 à environ 865.000 procédures par an. Dans le même temps, le nombre d'actes chirurgicaux en hospitalisation traditionnelle passera d'environ 700.000 à 479.000. Les économies ainsi réalisées seront intégralement réinvesties dans les hôpitaux, notamment par le biais d'un meilleur financement du bloc opératoire. La liste B fournit une vue d'ensemble des séjours hospitaliers abusifs ou, autrement dit, des interventions qui devraient en fait être réalisées en hôpital de jour, comme l'ablation de varices, une circoncision ou l'ablation des amygdales chez un enfant. Cette liste, qui dénombre aujourd'hui 189 interventions au lieu de 145, concerne uniquement des patients âgés de moins de 75 ans et ne souffrant pas d'une ou plusieurs autres maladies chroniques. Pour les interventions figurant sur la liste B, l'hôpital reçoit une indemnité équivalente à un jour en hôpital de jour, même si le patient est admis en hospitalisation classique. Ceci permet de garantir que les hôpitaux n'ont aucun intérêt à hospitaliser les patients plus longtemps que nécessaire. Lors de la visite du ministre Vandenbroucke à l'UZ Leuven, le Pr Wim Robberecht, directeur général de l'UZ Leuven, a qualifié 'l'ambulatorisation' d'essentielle. "Actuellement, 160 lits à l'UZ Leuven sont fermés en raison d'un manque de personnel. Et 40 lits sont fermés pour cause de maladie des salariés. Il y a donc un manque criant de personnel. Il est important que l'hôpital n'admette que des patients dont l'admission est inévitable. Après tout, de plus en plus de choses peuvent être faites en ambulatoire grâce aux progrès de la chirurgie et de l'anesthésie."Le directeur de l'UZ Leuven a souligné que l'hôpital de jour avait également besoin d'un soutien paramédical adéquat et d'une formation continue. Et plus que cela. Car le virage ambulatoire implique que seuls les patients les plus malades et les soins les plus complexes sont permis. "Cette 'concentration' des soins nécessite aussi un meilleur encadrement."Enfin, le ministre Vandenbroucke a souligné que le transfert des actes vers l'hôpital de jour ne devait pas conduire à la promotion d'une médecine à deux vitesses. "La sécurité et le soutien sont importants. L'hôpital de jour est un hôpital à part entière. Les interventions se déroulent dans un environnement bien équipé. Ce n'est pas le cas avec une médecine à deux vitesses", a déclaré le ministre.