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La MC a pour objectif, officiellement, "de remplacer les fortes inégalités salariales actuelles entre médecins par une échelle où un médecin pourra gagner maximum deux fois plus qu'un autre médecin". Dans la proposition de la MC, par la voix d'Elisabeth Degryse, vice-présidente, "le revenu standard d'un médecin spécialiste s'élèverait à 145.000 euros. Et donc, le revenu maximal à ne pas dépasser pour un spécialiste serait de 290.000 euros (bruts par an)". La MC utilise la norme 'Premier ministre' qui a été reprise pour les patrons des entreprises publiques, explique la mutualité. "Ces montants s'appliqueraient aux médecins travaillant à temps plein, c'est-à-dire 11 demi-journées par semaine, après déduction des coûts.""Le système actuel des soins de santé est arrivé à ses limites. C'est encore plus évident avec la crise du Covid", ajoute la vice-présidente. L'objectif est d'ouvrir le débat: "On doit trouver une solution pour que les soins soient accessibles". Doit y contribuer une réforme globale du financement des soins de santé et notamment par une révision de la rémunération des médecins hospitaliers. La MC propose de mettre en place une échelle de revenus, proposition qui s'inscrit dans "un débat serein et constructif". Pour l'Absym, épinglant Luc Van Gorp, le grand patron de la MC , cette comparaison n'a rien d'éthique. " Il oublie que dans certaines spécialités, les hôpitaux retiennent jusqu'à 80% des honoraires."L'Absym trouve étrange que Luc Van Gorp ouvre ce débat au moment où l'Inami entame les négociations sur la réforme de la nomenclature, liée à la discussion sur les honoraires réels. "Sa seule intention consiste à mettre le ministre des Affaires sociales (Frank Vandenbroucke) dans une position dans laquelle il peut faire passer des décisions qui avaient déjà été prises. La concertation vise de plus en plus à céder la place à la primauté de la politique."Cette attitude ressemble à celle apparue lors de la composition du groupe de travail vaccination, estime l'Absym. Dans ce groupe, "les médecins n'ont rien à dire". "La ministre De Block avait refusé toute forme de concertation avec l'Absym, l'an dernier. Nul besoin de préciser que ce manque de capacité d'écoute aura contribué au dysfonctionnement du gouvernement."