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C'est ce que déclare Eric Christiaens, directeur général de l'AZ Vesalius de Tongres. Il estime que l'enquête menée par JM-Hospitals en collaboration avec ZORGI (voir aussi pages 14 à 16) est "certainement utile". "Elle donne un aperçu utile de ce que le personnel non-soignant a ressenti."L'impact de la pandémie a été à la fois positif et négatif. "Surtout au cours des premiers mois, le personnel a senti qu'il faisait la différence", commente Eric Christiaens. "Ils ont déclaré qu'ils préféraient travailler dans un hôpital plutôt qu'ailleurs et étaient conscients de la pertinence sociale de leur lieu de travail. Il est agréable de lire que pour plus de 60% d'entre eux, il s'agissait d'un choix conscient."L'importance de l'innovation, de la technologie et du télétravail est reconnue. C'est aussi un atout. "La technologie est un outil pour maintenir le système de soins", commente le directeur de l'hôpital du Limbourg. Les points négatifs révélés par notre enquête sont l'augmentation du stress et de la charge de travail pour de nombreux travailleurs et le contenu moins attrayant des emplois. "Un hôpital n'est pas une organisation axée sur le profit. Nous n'employons certainement pas trop de personnes et la pression au travail, déjà élevée, a encore augmenté pendant la crise sanitaire. C'est inquiétant car notre "produit" est l'effort collectif de personnes pour d'autres personnes", commente Eric Christiaens. Dans ce contexte, le directeur général regrette que certains dirigeants n'aient pas permis aux gens de travailler à distance. "Une grande partie du travail non lié aux patients dans un hôpital - facturation, administration, même les RH - peut être effectuée à distance. Le fait de forcer inutilement les gens à travailler sur place indique un manque de confiance. Pour de nombreuses tâches, il n'est pas nécessaire qu'un superviseur soit à proximité, un nouveau modèle de leadership est nécessaire. La gestion du télétravail pendant la crise a été très différente d'un endroit à l'autre.", déclare Eric Christiaens. Tout le monde s'accorde à dire que nos soins de santé et nos soins hospitaliers doivent être transformés en raison du vieillissement de la population et de l'augmentation des besoins sanitaires. "Dans le contexte des innovations qu'il est possible d'implémenter, le télétravail et la technologie obtiennent un score élevé ", déclare le directeur général. "Mais l'innovation passe aussi par une nouvelle gestion et une nouvelle reconnaissance du travail des personnes. Cette enquête prouve qu'il ne s'agit pas seulement de technologie, mais qu'il faut avant tout un changement de culture."Enfin, l'enquête a révélé à Eric Christiaens qu'il y a encore du travail à faire en matière de numérisation vers les patients et les visiteurs.