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"Au début de la pandémie, nous nous avons adapté nos processus en continu pour ne pas nous retrouver dans la même situation que nos collègues de l'est de la France ou du nord de l'Italie dont les hôpitaux étaient saturés", rappelle Renaud Mazy, CEO des Cliniques universitaires Saint-Luc. "Nous y sommes parvenus avec un groupe de gestion de crise qui était présent sept jours sur sept durant sept semaines. Le personnel a fait front ensemble, pas seulement les soignants et les médecins. Les médecins et infirmières des unités fermées ont été aider dans les unités Covid. Tous les métiers se sont mobilisés. De nombreux employés administratifs ont contribué à la prise en charge des patients Covid, ont facilité la communication entre les familles et les patients...", réagit Renaud Mazy en validant les résultats de notre enquête révélant que la majorité des travailleurs hospitaliers non-soignants ont le sentiment d'avoir contribué à la lutte contre le Covid-19. " Malgré la crise et la distance, nous avons essayé de rassembler au maximum les personnes. Nous avons, par exemple, créé une garderie pour accueillir les enfants du personnel puisque les garderies et les écoles fermaient."Renaud Mazy souligne que malgré la crainte d'être contaminés sur leur lieu de travail - ressentie par 40% des répondants à notre enquête - les travailleurs se sont mobilisés. "Cela tient sans doute au travail de nos infectiologues et à la bonne communication de l'hôpital sur les mesures d'hygiène et de protection mises rapidement en place. Nous avons tous eu la peur au ventre, mais cette crainte n'a pas empêché qui que ce soit d'aider."Le CEO constate également que la crise a montré que tous les travailleurs hospitaliers sont centrés, in fine, sur les patients et qu'ils n'ont pas choisi de travailler dans le secteur hospitalier par hasard. Durant la pandémie, 650 travailleurs des Cliniques universitaires Saint-Luc ont télétravaillé, cela représente plus ou moins 11% de l'ensemble du personnel de l'institution. "Le télétravail était déjà structurel chez nous pour certaines fonctions. Des règles précises ont été définies. Depuis le début de la crise, tous les services non-soignants - comptabilité, informatique, achats... - ont télétravaillé à temps plein, sauf entre les vagues. Pour certains services, comme les ressources humaines, nous avons demandé qu'un nombre minimum de travailleurs soient présents à l'hôpital."Pour permettre ce télétravail, l'hôpital a dû rapidement prévoir des connexions à distance sécurisées via VPN, distribuer des ordinateurs portables... "Pendant trois semaines notre équipe IT a été sur les charbons ardents pour s'adapter à l'extension du télétravail en passant de quelques dizaines de personnes travaillant chez eux à plusieurs centaines. Il fallait également préparer un manuel de formation et dévier les numéros de téléphone pour que les travailleurs soient joignables sur leur numéro fixe. C'est indispensable dans le cadre du télétravail."