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La solidarité s'organise pour venir en aide aux victimes de la guerre en Ukraine. L'Inami et les organismes assureurs ont rapidement mis en place une procédure, communiquée au corps médical et aux hôpitaux, pour permettre la prise en charge de ces réfugiés et la couverture financière de leurs soins. Une nouvelle fois, les médecins vont devoir faire preuve d'une belle flexibilité pour appliquer les nouvelles règles. Au niveau local, plusieurs cercles de médecins généralistes et hôpitaux ont rapidement pris l'initiative de récolter du matériel et des médicaments pour les envoyer en Ukraine à destination des prestataires de soins et des habitants. Le CHRVS, par exemple, a débloqué 20.000 euros de dons qui ont été envoyés vers la frontière polonaise par ces deux hôpitaux pour soutenir les soins aux patients sur place: médicaments, compresses, pansements, gants, masques, kits de suture... Vivalia, les communes et la Province du Luxembourg ont organisé une récolte de médicaments (voir photo ci-dessous) auprès de la population. Dans le Hainaut, le Centre hospitalier universitaire et psychiatrique de Mons-Borinage, a récolté du matériel médical. Des centaines de colis ont déjà été acheminés par la route vers les zones sinistrées. Sans oublier le travail de MSF, de la Croix Rouge... et du Consortium 1212 qui propose aux citoyens et aux entreprises de faire des dons et d'organiser des actions collectives de soutien. Une telle réactivité était-elle imaginable il y a quelques années? La crise sanitaire semble avoir libéré la créativité de nombreux acteurs des soins de santé et boosté la solidarité, malgré l'épuisement des soignants et du personnel hospitalier causé par la longue pandémie. Lors d'un récent colloque du Groupement belge des spécialistes (GBS) consacré aux soins de santé en crise, plusieurs intervenants, dont le ministre de la Santé publique, Donald Claeys (secrétaire général du GBS) et Marcel Van der Auwera (chef du service de soins de santé d'urgence) ont insisté, chacun à sa façon, sur l'importance de favoriser la résilience des hommes et des structures qui seront immanquablement confrontés à l'avenir à d'autres crises sanitaires. Le Dr Marcel Van der Auwera, chef du service soins de santé d'urgence, a rappelé lors du symposium que les professionnels de la santé et les hôpitaux enchaînent les crises depuis des années (lire en page 6) et qu'il est indispensable de s'adapter continuellement. "Le personnel est plus résilient et les structures doivent l'être aussi." Un défi pour les gestionnaires hospitaliers et leurs travailleurs qui devront dès demain faire preuve d'encore plus de créativité et de flexibilité.