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Plus de 500 médecins ont participé le samedi 21 novembre au symposium en ligne "distanciation" depuis le studio de Roularta HealthCare à Zellik et à la remise du prix du Spécialiste de l'année. Après un programme consacré à la distanciation - le mot de l'année - le ministre Vandenbroucke a présenté une analyse claire et approfondie des leçons que nous avons apprises ces derniers mois. Il a aussi présenté la façon dont nous pouvons appliquer et conserver ces connaissances à l'avenir. Il a d'abord souligné la réactivité, l'adaptabilité et la capacité d'innovation du secteur. "Je voudrais profiter de l'occasion qui m'est offerte ici pour saluer l'énorme faculté d'adaptation et la réactivité dont vous avez fait preuve, vous les médecins spécialistes", a déclaré samedi Frank Vandenbroucke. "Quand j'entends aujourd'hui certains d'entre vous qui avez abandonné votre scalpel pour aller aider à prendre en charge des patients Covid, et qui avez accepté d'échanger votre routine quotidienne contre une situation totalement inconnue, face à une maladie que personne ne connaît encore correctement, je vous tire mon chapeau!" Le ministre a souligné lors du symposium l'adaptabilité des acteurs. "Je suis aussi admiratif de voir que certaines initiatives qui auraient pris - en temps normal - des années pour se concrétiser (je pense ici à la téléconsultation, par exemple) ont trouvé un ancrage législatif et un essor incroyable en quelques mois à peine. Dans bien des spécialités, représentées ici ce matin, la téléconsultation vous permettra de garder le lien avec vos patients, dont les plus fragiles au niveau psychologique et psychiatrique. Et la téléconsultation n'est là qu'un exemple parmi de nombreuses autres innovations telles que l'appli Coronalert, la formation continue en téléconférence, et j'en passe. Bref, vous n'avez pas manqué d'imagination!" Cette flexibilité qui est présente dans le système - le premier enseignement de cette crise - devrait être utilisée beaucoup plus à l'avenir, a déclaré Frank Vandenbroucke. Outre l'agilité de notre système de soins, Frank Vandenbroucke considère que "le leadership clinique et la décentralisation" sont des approches que nous devons maintenir à l'avenir. "Nous avons fait confiance aux professionnels de terrain que vous êtes et nous avons eu raison! Les médecins et les hôpitaux ont pris beaucoup plus d'initiatives. Parce que vous deviez le faire et cela a payé. Cela s'est fait "bottum-up" au lieu de "top-down" pour déterminer le contenu et faire ce qui devait être fait. À l'avenir, nous devons mettre beaucoup plus l'accent sur les résultats que nous devons atteindre et nous devons étendre cette approche à nos systèmes de financement." Durant la crise, les cloisons entre les lignes de soins sont tombées, a souligné le ministre. "Le rôle central du médecin généraliste a été renforcé, de même que la collaboration entre le médecin généraliste, les autres prestataires de la première ligne et l'hôpital. Les réseaux hospitaliers ont pu démontrer leur plus-value, tout comme la superposition entre les réseaux hospitaliers et les zones de soins de première ligne en Flandre. Assurons-nous que ces séparations entre les lignes ne se remettent pas automatiquement en place."Le ministre a adressé un signal clair aux politiciens. "Nous devons faire attention à rapprocher davantage les deux mondes - ceux du soins et de celui du confinement. C'est notre foutu devoir de continuer à sensibiliser afin que vous puissiez faire votre travail correctement. Cela nécessite une unité de commandement et de communication", a souligné Frank Vandenbroucke. "Même dans un pays compte comme le nôtre. Les différentes "taskforces" - dont la plus récente sur la stratégie vaccinale dirigée par Dirk Ramaekers - doivent tout faire pour que cette structure complexe reste dans le "backoffice". Le "frontoffice" doit veiller à l'unité dans l'action." Le ministre a conclu son discours sur un mot d'espoir. "J'ai bon espoir pour l'année à venir. La chaude solidarité que l'on sent désormais partout, sera la clé ainsi que la vaccination pour revenir à une vie normale le plus rapidement possible. Parce que se faire vacciner, ce n'est pas seulement dans votre propre intérêt, mais aussi dans celui de ceux que vous aimez, de tous vos amis et connaissances, et donc par extension de la société dans son ensemble. Ce n'est pas seulement un acte de solidarité, c'est un acte qui rend à nouveau possible une société "chaleureuse", ouverte et libre - à laquelle nous aspirons tous vraiment après cette année. Cette solidarité, associée à l'énorme créativité de l'homme, nous permettra de vaincre le virus", a-t-il conclu.