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Le personnel de l'institution sonégienne a commencé à être vacciné (avec du Moderna) début février. "Depuis le 11 mars, nous avons entamé la deuxième phase de vaccination du personnel", explique le Dr Brice Payen, directeur médical du CHR Haute-Senne . "Pour l'instant, nous avons pu vacciner 790 collaborateurs avec la première dose sur 900 membres du personnel. Nous atteignons un taux de vaccination de 85%. Nous avons créé une cellule pour répondre aux questions des collaborateurs sur la vaccination. Ceux qui ne se sont pas faits vacciner chez nous sont principalement des personnes qui l'ont été ailleurs et des jeunes femmes en âge de procréer. Nous avons donc eu une forte adhésion du personnel à la vaccination."Le CHR avait donc déjà bien rodé les processus de réception et de conservation des vaccins avant de se lancer dans la phase de vaccination des professionnels de la première ligne. "En collaboration avec les cercles de médecine générale (Soignies, Écaussinnes et Braine-le-Comte), nous avons organisé la vaccination de la première ligne. Elle a commencé le 25 février. Les généralistes de la région collaborent depuis le mois de mai avec les infirmières indépendantes pour faire tourner le centre de testing qui est situé sur notre site Saint-Vincent. En septembre, 550 tests par jour y étaient réalisés. Actuellement, on effectue en moyenne entre 60 et 120 tests quotidiens. Le centre de testing est une vigie pour l'hôpital. En fonction du nombre de tests, je peux évaluer le nombre d'hospitalisation à venir."Le directeur médical du CHR Haute-Senne souligne que la crise sanitaire a renforcé les liens de l'hôpital avec les médecins généralistes de la région. "Comme les généralistes et les infirmiers(ières) réalisent le matin du testing sur le site de Saint-Vincent, nous avons aménagé des locaux sur place pour qu'ils puissent vacciner l'après-midi. Des circuits spécifiques ont été mis sur pied. Des places de parking sont réservées par la ville de Soignies pour les personnes qui viennent se faire vacciner. L'armée mobilise également trois hommes pour aider la population."Tous les candidats à la vaccination de la première ligne ont reçu une convocation (par mail, sms ou courrier postal) de la part des autorités. Actuellement, la vaccination de la première ligne se fait à Saint-Vincent avec le vaccin d'AstraZeneca. Vers la mi-mai, le centre pourrait également administrer le vaccin de Pfizer. "Il faudra évidemment adapter la gestion des vaccins. Ceux-ci sont conservés aux bonnes températures sur le site."Le centre dispose de trois box et de trois lignes de vaccination. "Cela nous permettra, lorsque nous utiliserons deux vaccins différents, de dédier chaque ligne à un vaccin spécifique. Aujourd'hui, le centre est ouvert l'après-midi (de 14 h à 18h) sur deux lignes. 15 patients sont vaccinés chaque heure dans chaque ligne. Chaque jour, 120 patients sont vaccinés. Les 1er et 8 mars nous avons ouvert le centre de vaccination le matin pour les professionnels qui travaillent l'après-midi. Nous avons doublé nos effectifs."Les personnes vaccinées sont invitées à rester 15 minutes dans une salle d'attente pour vérifier si elles ne font pas une réaction. Une salle de déchoquage est également à disposition . "L'avantage c'est que le centre se situe dans un hôpital de revalidation où se trouvent des médecins généralistes et des spécialistes qui exercent dans les étages. Ils peuvent intervenir. Si nécessaire, le Smur et le 112 peuvent également arriver de notre site du Tilleriau en deux ou trois minutes."Le centre devrait vacciner, en théorie, 2.900 travailleurs de la première ligne. En réalité, ils seront plutôt 1.900 si on décompte les personnes qui ont déjà été vaccinées dans leur institution (hôpital, MRS...). Plus de 1.500 travailleurs se sont déjà inscrits. "Nous ne gaspillons aucune dose. Nous y veillons scrupuleusement. En fin de journée, s'il reste des doses, nous rappelons des gens, en priorité les policiers, les pompiers..."Depuis le 15 mars, le centre basé sur le site Saint-Vincent a commencé à vacciner la population. "Nous sommes considérés comme un centre "itinérant" parce qu'il est ouvert, du moins au début, une semaine sur trois. Nous serons prêts à ouvrir chaque semaine s'il le faut. Notre centre est encadré par les grands centres de vaccination de Ronquières, de Mons, de La Louvière. Nous pourrons offrir un service de proximité à des patients qui connaissent déjà les infirmières et les médecins. C'est également important pour les personnes précarisées et celles qui éprouvent des difficultés pour se déplacer", précise le Dr Payen. "C'est le rôle d'un hôpital de proximité de rendre un service de qualité et sécurisé à la population." Brice Payen estimait début mars que la hausse des admissions hospitalières Covid ne devrait pas perturber les activités de vaccination . "Ce sont surtout les médecins généralistes et les infirmiers(ières) à domicile qui vaccinent dans notre centre, sous la responsabilité exécutive du Dr Etienne Van Honacker, président du Cercle des médecins d'Écaussinnes. L'hôpital apporte sa contribution au niveau de l'infrastructure. En outre, les patients Covid sont pris en charge sur le site du Tilleriau, pas sur le site Saint-Vincent. L'arrivée d'une éventuelle troisième vague ne devrait pas avoir d'impact sur le rythme de la vaccination. Nous sommes prêts. L'hôpital est toujours en phase 1B du Plan d'urgence hospitalier. Pour l'instant, nous n'observons pas d'augmentation particulière de notre activité aux soins intensifs ou en unité Covid."