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" Tous les hôpitaux concernés par l'obligation d'adhérer à un réseau clinique hospitalier ont adhéré à un réseau, excepté l'hôpital de Braine-l'Alleud du Chirec, qui fera partie d'un réseau bruxellois ", se félicite Christie Morreale, ministre wallonne de la Santé. Huit réseaux seront organisés en Wallonie.Les hôpitaux ont en plus respecté les délais. L'Aviq a reçu toutes les demandes d'agrément avant le 31 décembre 2019. Après analyse de ces demandes, il ressort que les réseaux constitués couvrent toute la Wallonie et que chaque réseau est de forme continue. " Il apparaît que toutes les communes wallonnes sont couvertes par les réseaux sauf trois : Waterloo, Braine-l'Alleud, qui devrait être couverte par le réseau du Chirec, et Hélécine ", précise la ministre wallonne de la Santé.Reste désormais à la ministre d'octroyer effectivement les agréments, ce qui aurait dû être chose faite fin février. Au moment de boucler ce journal, la région accuse donc un léger retard.Le Hainaut comptera la moitié des réseaux. Il aurait dû y en avoir trois, mais les négociations ont échoué sur la constitution d'un grand réseau pour Charleroi. La région du Centre tient quant à elle son réseau même si les pourparlers entre le Groupe Jolimont et le CHU Tivoli ont été plus compliqués que prévus. " Le dossier a bien été rentré dans les temps ", confirme Christie Morreale. Une communication officielle est prévue pour dans quelques semaines.Les quatre réseaux sont donc actuellement :le réseau Phare regroupant le Chwapi, le CHR Haute Senne, le Centre hospitalier de Mouscron et Épicura ;le réseau regroupant le CHU Tivoli, les Centres hospitaliers Jolimont, dont Nivelles-Tubize, le CHU Ambroise Paré et le CHR Mons-Hainaut ;le réseau Humani dont les hôpitaux membres sont l'ISPPC (CHU Vésale et CHU de Charleroi) et le Centre de santé des Fagnes (CSF) ;et le réseau hospitalier de Charleroi métropole avec le GHDC et la Clinique Notre-Dame de Grâce de Gosselies.Le mot " actuellement " n'est pas choisi au hasard d'aucuns voient à terme les deux réseaux carolorégiens se rapprocher. Ainsi, l'alliance entre l'ISPPC et le CSF ne serait pas une finalité mais un moyen de reprendre les négociations avec le réseau privé. "Il n'est pas mentir que de dire que tous les acteurs sont conscients qu'il est préférable d'avoir un seul réseau à Charleroi, au moins à terme ", nous expliquait fin janvier Gauthier Saelens, directeur général du GHDC. "Ceci étant dit, à ce stade, il n'y a pas de reprise des discussions avec le banc public. Cela viendra plus que probablement, mais il va d'abord falloir laisser les choses s'apaiser. Cela prendra au minimum plusieurs mois. "Du côté du CSF, les administrateurs justifient leur choix de s'allier avec le CHU de Charleroi : "le réseau proposé par l'ISPPC est 100% public et nous avons considéré le statut public plus intéressant, tant pour le personnel que pour la garantie de soins de qualité pour tous. La gouvernance paritaire proposée par l'ISPPC est nettement plus favorable et présente des garanties quand il s'agira par exemple de finaliser le projet médical commun ou de prendre toute décision impactant notre structure."La constitution des réseaux fut moins agitée dans le namurois. Même si les discussions ont été longues, tous les acteurs ont privilégié la cohésion du bassin de soins existant. Le Réseau hospitalier namurois (RHN) rassemble désormais les six institutions de la province, à savoir le CHR de Namur, le CHR Val de Sambre, la Clinique Saint-Luc de Bouge, et les hôpitaux du CHU UCL Namur (Dinant, Sainte-Élisabeth et Mont-Godinne).Même son de cloche dans la province de Luxembourg, où de facto un réseau est constitué par Vivalia depuis 2009. "La volonté était de ne pas dupliquer, autant que faire se peut, les structures juridiques. L'intercommunale existant déjà, nous n'allions pas créer d'ASBL pour réfléchir en réseau, puisque nous le faisons déjà", explique Yves Bernard, directeur général de Vivalia.Pour ces deux réseaux, l'attention est déjà focalisée sur la construction d'un projet médical.Pour l'heure, un premier réseau est constitué autour du CHC, avec en son sein la Klinik Sankt Josef de Saint-Vith et le Sankt Nikolaus Hospital d'Eupen. Le second réseau est quant à lui constitué autour du CHU de Liège avec le CHR de la Citadelle, le CHR de Huy, le CH Bois de l'Abbaye (CHBA), le CHR de Verviers et le Centre hospitalier Reine Astrid Malmedy (Chram).On pensait la question des deux réseaux liégeois résolue avec la décision du CHR de Verviers. En vérité, il n'en est rien, et c'est plutôt la décision du Chram de rejoindre le réseau du CHU de Liège qui fait tanguer l'édification des réseaux. "Pour ce qui concerne l'hôpital de Malmedy, l'adhésion à un réseau devra être confirmée par le conseil d'administration", confirme Christie Morreale.La situation pourrait évoluer si le ministre des pouvoirs locaux, Pierre-Yves Dermagne, invalide la décision du CA de l'hôpital malmédien de rejoindre le réseau constitué autour du CHU de Liège (lire page 16).