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Ces hôpitaux - qui sont tous le résultat de fusions entre des hôpitaux privés (mutualistes, par exemple) et des hôpitaux publics - vont désormais travailler plus étroitement ensemble en couvrant un territoire qui s'étend de Soignies à Tournai en passant par Ath, Baudour et Hornu. Ils ont eu l'occasion durant leurs fusions respectives d'apprendre à composer avec des cultures d'entreprise différentes et à réunir des professionnels ayant des statuts divers.Petite particularité, les trois partenaires sont tous gérés par des directeurs généraux - François Burhin (Epicura), Didier Delval (CHwapi) et Thérèse Trotti (CHR Haute Senne) - qui tout en connaissant bien les rouages de leur institution n'en sont pas des piliers historiques. Un avantage pour permettre " aux lignes de bouger " sans rupture." Le bassin de soins couvre 35 communes et totalise 531.000 habitants. Dans cet espace où les temps de déplacement entre les sites hospitaliers sont de trente minutes maximum, le réseau Phare est largement majoritaire. Son positionnement, sa grande complémentarité et son potentiel de développement en font un acteur incontournable dont le projet médical commun répondra aux besoins de santé publique de sa population ", expliquent les partenaires. " Ce réseau s'inscrit dans une dynamique collaborative ainsi que dans un partenariat stable et durable, fruits de l'engagement mutuel des trois centres hospitaliers. Une synergie dans laquelle il a la volonté d'intégrer l'ensemble des acteurs de soins de santé de son territoire. "Les trois partenaires ont défini un mode de gouvernance établissant des règles décisionnelles claires et respectueuses. Un modèle adaptable afin de permettre l'ouverture éventuelle à de nouveaux opérateurs et partenaires.En deux ans, les hôpitaux ont déjà accompli un travail important :dans le domaine médical en vue de la création des pôles d'excellence comme l'oncologie,dans l'exploitation commune de matériel lourd (RMN, Radiothérapie, Pet-Scan, Dossier Patient Informatisé commun...),dans les fonctions de support, avec la mise en place d'un groupement d'achat, l'harmonisation de logiciels (par exemple, un logiciel de paie commun), l'organisation de formations conjointes ou encore une réflexion sur des recrutements communs.Il s'agit du deuxième réseau hospitalier locorégional qui se concrétise en Wallonie. Pour rappel, mi-mars, le CHR Sambre et Meuse, le CHU UCL Namur et la Clinique Saint-Luc Bouge ont signé un accord portant sur la création d'un réseau hospitalier locorégional.Les trois hôpitaux s'inscrivent donc dans la dynamique lancée par Maggie De Block. Les partenaires n'ont pas attendu que le décret De Bue (MR), permettant aux hôpitaux publics et hôpitaux privés de collaborer ensemble au sein des futurs réseaux hospitaliers locorégionaux, soit adopté par le parlement wallon pour avancer. D'autres réseaux wallons devraient suivre.