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Bien que le soleil ait joué les prolongations, et au risque d'en décevoir plus d'un, l'été est bel bien terminé. Le temps d'examiner les cahiers de vacances du législateur, on constate que celui-ci a profité de la saison estivale pour diminuer la cadence législative en matière de santé publique. Toutefois, cette activité n'est pas restée au point mort.

La loi De Block relative à la qualité de la pratique des soins de santé a été publiée mardi. Elle a fait l'objet de tractations jusqu'aux virgules près, précise Jacques de Toeuf, qui l'a résumée devant un parterre de médecins lors d'une matinée d'information organisée à l'Absym de Bruxelles. Aperçu de vos obligations actuelles et futures qui ne saurait être exhaustif.

Après deux ans de préparation en coulisses, tout est enfin prêt pour la publication au Moniteur ! Maggie De Block et les représentants des pharmaciens avaient stipulé dans le Cadre Pluriannuel qu'un organe consultatif fédéral devrait être mis en place pour la profession, par analogie avec celui qui existait déjà notamment pour les médecins. Ce conseil national d'avis est désormais réalité - fût-ce uniquement, pour l'heure, sur le papier.

Les médecins et autres prestataires de soins sont tenus désormais de déclarer tous cadeaux ou subventions des différentes industries de soins à BeTransparent. Jusque-là, c'était sur base volontaire. En 2017, on a déclaré pour 203 millions et primes et avantages reçus. Ils concernent à 65% des médecins spécialistes. Le trio de tête des spécialités les plus " sollicitées " concerne la cardiologie, la médecine interne et la chirurgie orthopédique.

L'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) publie son rapport annuel. L'occasion de rappeler ses dix ans d'existence et l'activité débordante de ses 458 collaborateurs qui coûtent 32 millions d'euros par an sur une dotation et recettes propres d'environ 74 millions (2016) et qui depuis peu ont quitté le système tayloriste du pointage.

La ministre De Block mise beaucoup sur les essais cliniques. Elle prépare un règlement européen qui renforce la qualité autour du patient participant via notamment la mise en place d'un collège indépendant. Via les essais, rappelle-t-elle, le patient peut bénéficier d'un traitement rapide qui n'est pas encore sur le marché. La chambre a approuvé jeudi le projet de loi en ce sens.