"Le maintien de structures pédiatriques dans les hôpitaux spécialisés et de référence est la seule garantie de fournir aux enfants de ce pays des soins de qualité", avertissent les pédiatres. Ils demandent aux autorités d'être impliqués via la concertation dans la nouvelle politique des réseaux.
Les pédiatres veulent éclairer les décideurs politiques et les gestionnaires d'hôpitaux sur la réalité de l'activité pédiatrique hospitalière qui ne leur semble pas toujours bien comprise. Ainsi, Michel Pletincx, président de l'Association professionnelle belge des pédiatres et Yves Louis, secrétaire général de l'Absym, reviennent sur la problématique du taux d'occupation des lits en pédiatrie. "On a évoqué un taux d'occupation moyen des services E en Belgique qui tourne autour de 50%. Ce pourcentage est en réalité stable depuis longtemps tenant compte de la fermeture antérieure de lits, Ce taux moyen d'occupation qui semble bas est en réalité le reflet des importantes variations saisonnières, souvent imprévisibles. Les pics d'activité mensuels varient en effet d'année en année. Tous les hivers des services de pédiatrie sont saturés et doivent transférer les enfants malades vers d'autres hôpitaux parfois éloignés. C'est en particulier le cas de services universitaires qui doivent envoyer vers des services "périphériques". Il est donc indispensable de tenir compte de l'occupation hivernale pour juger si des lits sont oui ou non superflus. Une incapacité d'hospitaliser des enfants en cas d'épidémie serait une catastrophe"
Plus d'hospitalisations de jour
Les pédiatres rappellent que l'activité hospitalière ne se limite pas, loin s'en faut, à l'hospitalisation classique. "De plus en plus d'enfants séjournent en hospitalisation de jour qui demande un encadrement et un suivi pédiatriques spécifiques. Les autorités désirent augmenter les hospitalisations médicales de jour mais ne prennent aucune disposition financière pour les encourager. Cette activité doit en tout cas être additionnée à celle de l'hospitalisation classique."
Quant à la participation des pédiatres aux services d'urgence, leur présence permet une amélioration de la prise en charge des enfants et une économie en examens complémentaires. "C'est aussi la meilleure façon de pouvoir développer une hospitalisation provisoire qui existe déjà actuellement à beaucoup d'endroits. Malgré les études organisées par le Collège de Pédiatrie montrant la nécessité de cette hospitalisation provisoire aucune initiative positive n'est venue de la part des autorités. Au contraire, les honoraires du pédiatre de permanence aux urgences ont été sérieusement rabotés. L'activité des compétences particulières en dehors des services universitaires est une réalité mésestimée par le SPF Santé publique qui refuse de les reconnaître."
L'association professionnelle souligne que le fonctionnement correct d'une maternité ne peut être assuré sans la présence d'un service de pédiatrie, là où les urgences néonatales peuvent être assurées par une équipe suffisante de pédiatres. "Une unité de néonatologie N* bien organisée adjoint à une maternité peut économiser des transferts et des hospitalisations en service néonatal intensif."
L'apport des pédiatres au niveau des consultations est également mis en avant par ces spécialistes. "Dans de nombreux services non universitaires différentes spécialités médicales et paramédicales consultent : neuropédiatre, gastropédiatre, pneumopédiatre, cardiopédiatre, pédopsychiatre, pédopsychologue, logopède... Les unités de pédiatrie régionales sont donc des centres névralgiques de prise en charge globale des problèmes médico-sociaux liés aux enfants. Elles doivent être des centres de référence proches du patient en contact privilégié avec les généralistes. La fermeture intempestive de ces unités entraînerait une réduction drastique de la qualité des soins pour les enfants."
Les pédiatres demandent avec insistance de ne pas séparer les services de maternité, de pédiatrie (consultation) et des urgences. Ce qui s'est passé récemment sur le site Nivelles du Groupe Jolimont où la maternité a été fermée tandis que les urgences et la pédiatrie ont été maintenues sur le site.
"Le maintien de structures pédiatriques dans les hôpitaux spécialisés et de référence est la seule garantie de fournir aux enfants de ce pays des soins de qualité. Nous craignons que les projets actuels n'aillent pas dans ce sens. Il est grand temps de se soucier des conséquences des réformes et de dialoguer avec les gens du terrain", recommandent les Drs Pletincx et Louis.
Les pédiatres veulent éclairer les décideurs politiques et les gestionnaires d'hôpitaux sur la réalité de l'activité pédiatrique hospitalière qui ne leur semble pas toujours bien comprise. Ainsi, Michel Pletincx, président de l'Association professionnelle belge des pédiatres et Yves Louis, secrétaire général de l'Absym, reviennent sur la problématique du taux d'occupation des lits en pédiatrie. "On a évoqué un taux d'occupation moyen des services E en Belgique qui tourne autour de 50%. Ce pourcentage est en réalité stable depuis longtemps tenant compte de la fermeture antérieure de lits, Ce taux moyen d'occupation qui semble bas est en réalité le reflet des importantes variations saisonnières, souvent imprévisibles. Les pics d'activité mensuels varient en effet d'année en année. Tous les hivers des services de pédiatrie sont saturés et doivent transférer les enfants malades vers d'autres hôpitaux parfois éloignés. C'est en particulier le cas de services universitaires qui doivent envoyer vers des services "périphériques". Il est donc indispensable de tenir compte de l'occupation hivernale pour juger si des lits sont oui ou non superflus. Une incapacité d'hospitaliser des enfants en cas d'épidémie serait une catastrophe"Plus d'hospitalisations de jourLes pédiatres rappellent que l'activité hospitalière ne se limite pas, loin s'en faut, à l'hospitalisation classique. "De plus en plus d'enfants séjournent en hospitalisation de jour qui demande un encadrement et un suivi pédiatriques spécifiques. Les autorités désirent augmenter les hospitalisations médicales de jour mais ne prennent aucune disposition financière pour les encourager. Cette activité doit en tout cas être additionnée à celle de l'hospitalisation classique."Quant à la participation des pédiatres aux services d'urgence, leur présence permet une amélioration de la prise en charge des enfants et une économie en examens complémentaires. "C'est aussi la meilleure façon de pouvoir développer une hospitalisation provisoire qui existe déjà actuellement à beaucoup d'endroits. Malgré les études organisées par le Collège de Pédiatrie montrant la nécessité de cette hospitalisation provisoire aucune initiative positive n'est venue de la part des autorités. Au contraire, les honoraires du pédiatre de permanence aux urgences ont été sérieusement rabotés. L'activité des compétences particulières en dehors des services universitaires est une réalité mésestimée par le SPF Santé publique qui refuse de les reconnaître."L'association professionnelle souligne que le fonctionnement correct d'une maternité ne peut être assuré sans la présence d'un service de pédiatrie, là où les urgences néonatales peuvent être assurées par une équipe suffisante de pédiatres. "Une unité de néonatologie N* bien organisée adjoint à une maternité peut économiser des transferts et des hospitalisations en service néonatal intensif."L'apport des pédiatres au niveau des consultations est également mis en avant par ces spécialistes. "Dans de nombreux services non universitaires différentes spécialités médicales et paramédicales consultent : neuropédiatre, gastropédiatre, pneumopédiatre, cardiopédiatre, pédopsychiatre, pédopsychologue, logopède... Les unités de pédiatrie régionales sont donc des centres névralgiques de prise en charge globale des problèmes médico-sociaux liés aux enfants. Elles doivent être des centres de référence proches du patient en contact privilégié avec les généralistes. La fermeture intempestive de ces unités entraînerait une réduction drastique de la qualité des soins pour les enfants."Les pédiatres demandent avec insistance de ne pas séparer les services de maternité, de pédiatrie (consultation) et des urgences. Ce qui s'est passé récemment sur le site Nivelles du Groupe Jolimont où la maternité a été fermée tandis que les urgences et la pédiatrie ont été maintenues sur le site."Le maintien de structures pédiatriques dans les hôpitaux spécialisés et de référence est la seule garantie de fournir aux enfants de ce pays des soins de qualité. Nous craignons que les projets actuels n'aillent pas dans ce sens. Il est grand temps de se soucier des conséquences des réformes et de dialoguer avec les gens du terrain", recommandent les Drs Pletincx et Louis.