Yoleen Van Camp (N-VA) propose de scinder la sécurité sociale en pointant du doigt le nombre d'obèses wallons. Une argumentation qui passe mal.
Mme Van Camp se réfère à l'augmentation considérable des remboursements d'opérations chirurgicales de l'estomac, dont le coût pour la sécurité sociale est passé de 52,5 millions en 2012 à 64 millions en 2016. Le nombre d'opérations visant à faire maigrir le patient est presque deux fois supérieur en Wallonie qu'en Flandre si l'on tient compte des chiffres de population (6.265 pour 3,6 millions d'habitants contre 6.462 pour 6,5 millions d'habitants).
Selon elle, une partie de ces frais pourrait être évitée car ce genre d'intervention ne s'impose pas dans bon nombre de cas. Des problèmes de poids pourraient être facilement résolus grâce à la consultation d'un diététicien ou d'un psychologue, juge-t-elle.
"La Wallonie compte plus de personnes en surpoids et obèses. Le taux de Wallons obèses s'élève par exemple à 16% contre 12,5% en Flandre. La différence est la plus fort chez les jeunes: 25% contre 16% en Flandre. Par conséquent, il serait plus indiqué de scinder la sécurité sociale. Les entités fédérées disposeraient de budgets complets pour investir dans la prévention et en retireraient les fruits. Pour être concret, la Wallonie pourrait par exemple mener plus d'actions auprès des jeunes", a expliqué Mme Van Camp.
"Du grand n'importe quoi!"
Les commentaires de la jeunes députée ne sont pas passés inaperçus. "Tout fait farine au moulin de la NVA pour justifier le démantèlement de la Belgique, regrette la députée Catherine Fonck sur Twitter.Et, comme par hasard, elle ne parle jamais des exemples de surconsommation en Flandre. Ni des différences majeures entre provinces ou entre les communes." Faut-il rappeler, par exemple, la consommation nettement plus élevée de méthylphénidate en Flandre qu'en Wallonie ? En Flandre, en 2017, 2,4% des enfants étaient "sous" méthylphénidate remboursé, contre 0,9% en Wallonie et 0,6% en Région bruxelloise. "Scinder la sécurité sociale, sur base d'un taux d'obésité plus élevé au sud du pays ? Ces comparaisons n'ont pas lieux d'être. C'est du grand n'importe quoi!", a déclaré Jean Hermesse sur les ondes de la RTBF. "Au lieu d'invoquer la scission de la sécurité sociale, il serait bon de parler enfin des vrais enjeux de notre société et d'en débattre afin de construire une politique de santé performante pour les citoyens de notre pays et les générations futures."
Mme Van Camp se réfère à l'augmentation considérable des remboursements d'opérations chirurgicales de l'estomac, dont le coût pour la sécurité sociale est passé de 52,5 millions en 2012 à 64 millions en 2016. Le nombre d'opérations visant à faire maigrir le patient est presque deux fois supérieur en Wallonie qu'en Flandre si l'on tient compte des chiffres de population (6.265 pour 3,6 millions d'habitants contre 6.462 pour 6,5 millions d'habitants).Selon elle, une partie de ces frais pourrait être évitée car ce genre d'intervention ne s'impose pas dans bon nombre de cas. Des problèmes de poids pourraient être facilement résolus grâce à la consultation d'un diététicien ou d'un psychologue, juge-t-elle."La Wallonie compte plus de personnes en surpoids et obèses. Le taux de Wallons obèses s'élève par exemple à 16% contre 12,5% en Flandre. La différence est la plus fort chez les jeunes: 25% contre 16% en Flandre. Par conséquent, il serait plus indiqué de scinder la sécurité sociale. Les entités fédérées disposeraient de budgets complets pour investir dans la prévention et en retireraient les fruits. Pour être concret, la Wallonie pourrait par exemple mener plus d'actions auprès des jeunes", a expliqué Mme Van Camp."Du grand n'importe quoi!"Les commentaires de la jeunes députée ne sont pas passés inaperçus. "Tout fait farine au moulin de la NVA pour justifier le démantèlement de la Belgique, regrette la députée Catherine Fonck sur Twitter.Et, comme par hasard, elle ne parle jamais des exemples de surconsommation en Flandre. Ni des différences majeures entre provinces ou entre les communes." Faut-il rappeler, par exemple, la consommation nettement plus élevée de méthylphénidate en Flandre qu'en Wallonie ? En Flandre, en 2017, 2,4% des enfants étaient "sous" méthylphénidate remboursé, contre 0,9% en Wallonie et 0,6% en Région bruxelloise. "Scinder la sécurité sociale, sur base d'un taux d'obésité plus élevé au sud du pays ? Ces comparaisons n'ont pas lieux d'être. C'est du grand n'importe quoi!", a déclaré Jean Hermesse sur les ondes de la RTBF. "Au lieu d'invoquer la scission de la sécurité sociale, il serait bon de parler enfin des vrais enjeux de notre société et d'en débattre afin de construire une politique de santé performante pour les citoyens de notre pays et les générations futures."