Tout sur Covid

Le comité Hospital & Transport Surge Capacity a demandé le mardi 30 novembre à tous les hôpitaux généraux et universitaires de supprimer obligatoirement, avec effet immédiat et pour une période de deux semaines, le programme électif, tout en préservant les soins urgents et nécessaires. Le lendemain, le comité leur permettait tout de même de continuer dans certaines conditions.

Ces dernières semaines, alors que la 4e vague gonflait lentement, les hôpitaux n'ont pas été entendus, ils ont même été traités de Cassandre et de casse-pieds, d'empêcheurs de vivre en toute liberté. Pourtant, ils ont tout donné pour accueillir les patients Covid, pour rattraper les retards occasionnés par les déprogrammations et pour faire tourner le système à plein régime. La ligne politique hésitante des derniers jours et les ordres contradictoires font douter les plus motivés. Il faut réagir vite et fort car, d'une gestion de crise, on pourrait passer rapidement à une gestion du chaos.

"En tant qu'hôpital engagé dans l'innovation, nous avions déjà mis nombre d'outils numériques à la disposition de nos collaborateurs... mais la pandémie a vraiment donné un coup d'accélérateur, notamment sur le plan des réunions virtuelles ou hybrides."

Depuis mars 2020, la pandémie a poussé les institutions de soins à revoir complètement leur façon de travailler. L'activation du plan d'urgence hospitalier (PUH) et l'organisation des différentes phases d'occupation des unités d'hospitalisation et des soins intensifs ont demandé aux hôpitaux d'avoir une grande flexibilité dans la gestion des équipes et des moyens mobilisés contre le virus.

Fin décembre 2020, l'Inami a lancé un appel à projets "soins à distance: suivi des patients Covid-19 à domicile via le télémonitoring". Celui de l'AZ Maria Middelares à Gand fait partie des initiatives approuvées. Il repose sur une collaboration avec les infirmiers de la Croix jaune et blanche, avec les médecins de famille et avec d'autres prestataires de soins.

A la question de savoir si le système belge de financement des hôpitaux doit être revu, 80% des directeurs généraux et médicaux répondent par l'affirmative. Pour un répondant sur dix, le système de financement actuel suffit. Pour un répondant sur dix, le système ne doit pas être revu mais il a été contre-productif durant la crise.